Martin St-Louis a offert un moment mémorable lors de sa conférence de presse.
Alors qu’un journaliste lui posait une question sur la participation de Patrik Laine au match contre les Capitals de Washington vendredi, St-Louis a répondu simplement « Non » avant d’ajouter « NEXT » et un geste de la main pour signifier que le journaliste venait de « manquer sa chance ».
Cette petite moquerie, livrée avec un humour bien senti, a fait éclater de rire les personnes présentes dans la salle, y compris St-Louis lui-même.
L'extrait vidéo est hilarant:
Ce moment n’était pas anodin. Il symbolisait une sorte de revanche contre certains membres des médias qui, il n’y a pas si longtemps, remettaient en question ses capacités comme entraîneur et suggéraient même son congédiement.
St-Louis, fidèle à lui-même, a choisi de répondre non pas avec amertume, mais avec un mélange de légèreté et de confiance retrouvée.
Cette blague, capturée dans un extrait vidéo rapidement partagé sur les réseaux sociaux, a été perçue comme un pied de nez aux critiques qui ont rempli le début de son mandat à la barre des Canadiens.
Depuis son arrivée, St-Louis a souvent été confronté à des doutes concernant son expérience et son approche.
Mais ce geste symbolique a démontré que, malgré la pression constante, il reste fidèle à son style unique : un mélange de franchise, d’humour et d’assurance tranquille.
Pour les partisans, cette scène a été une bouffée d’air frais, un rappel que leur entraîneur est non seulement un stratège, mais aussi un meneur capable de naviguer les tempêtes médiatiques avec panache.
Au-delà de l’humour, cette conférence de presse a révélé un St-Louis serein et pleinement engagé dans le processus de transformation des Canadiens.
Interrogé sur les ajustements nécessaires pour améliorer l’équipe, il a souligné un mot-clé : constance.
« Je pense qu’on montre que notre constance s’améliore beaucoup, mais il y a encore des moments où ce n’est pas le cas.
Le momentum, on le perd parfois trop longtemps, et c’est quelque chose sur lequel on doit continuer à travailler. »
Ce focus sur la constance reflète la philosophie de St-Louis : une progression graduelle, axée sur la discipline collective et individuelle.
Il a notamment évoqué l’importance de bâtir une équipe durable, en comparant ce processus à la croissance d’une forêt :
« Quand tu as une forêt, tu es en bonne shape. C’est ça qu’on essaie de bâtir. Ça prend des différents arbres avec des bonnes racines. »
Quand St-Louis retrouse sa poésie des pauvres, c'est signe que ça va bien. Très bien.
St-Louis a également pris le temps de parler des joueurs en développement, comme Kaiden Guhle et Lane Hutson, mettant en lumière leurs forces et les aspects qu’ils doivent encore améliorer.
« Guhle une belle base avec son côté physique et son patin. On lui demande d’être capable de transitionner l’équipe, de jouer en transition, et de faire une belle première passe. Lane, de son côté, doit gagner ses 1 contre 1 dans notre zone. »
Il a clamé que le développement de ces jeunes joueurs passe par une approche équilibrée, qui ne met pas l’accent uniquement sur leurs faiblesses, mais cherche à les transformer en joueurs complets.
Dans la suite de la conférence, St-Louis a insisté sur l’importance d’adapter le style de jeu de l’équipe aux circonstances, tout en restant fidèle à une identité collective.
Il a évoqué la gestion des revirements à la ligne bleue, un aspect clé pour limiter les erreurs coûteuses :
« Je dis souvent à mes joueurs : jouez la game qui est en avant de vous. S’il n’y a pas de jeu à la ligne bleue, ne prenez pas de risques inutiles. Trust le forecheck. »
Ce réalisme, combiné à une volonté d’inculquer une mentalité de jeu calculée et réfléchie, est au cœur de sa stratégie pour amener les Canadiens à un niveau supérieur.
Interrogé sur la progression de son équipe et de ses joueurs, St-Louis a rappelé qu’il ne s’agit pas d’un processus linéaire.
Certains joueurs, comme Juraj Slafkovsky, doivent encore trouver un équilibre entre leur gabarit impressionnant et leur identité sur la glace.
« Quand il joue avec son gros gabarit, il est fatiguant pour l’adversaire. Il doit apprendre à ajuster son jeu en fonction de ses capacités, et c’est là que ça commence à cliquer. »
St-Louis a également mis en avant les progrès collectifs, en jurant que malgré les défis, l’équipe montre des signes encourageants :
« On a une belle évolution. Certains joueurs ont beaucoup progressé depuis le début de la saison, même si ça n’a pas été facile pour eux. »
En conclusion, St-Louis a adressé une réflexion subtile à ceux qui doutaient de ses compétences, en mettant l’accent sur son parcours de joueur et ses expériences variées.
« J’ai joué tous les rôles dans une équipe. J’ai été le gars dans les estrades, dans les mineures, et la star de l’équipe. Ces expériences m’aident à comprendre mes joueurs et à leur parler de manière honnête. »
Martin St-Louis a montré, lors de cette conférence de presse, qu’il est un entraîneur en évolution constante, prêt à apprendre et à adapter ses stratégies.
Son humour face aux journalistes, sa réflexion sur la constance et son attention au développement des joueurs prouvent sa vision claire pour l’avenir des Canadiens.
Alors que la deuxième moitié de saison s’amorce, cette séquence offre une lueur d’espoir pour les partisans en vue de se qualifier pour les séries éliminatoires.
Martin St-Louis est là pour rester, avec son sourire en coin et son côté baveux. Quoi demander de mieux?