Jean-Charles Lajoie a encore frappé, mais cette fois-ci, la cible de ses critiques n’est pas un joueur, un membre des médias, un entraîneur ou un dirigeant.
Non, cette fois, il s’en est pris directement aux partisans du Canadien de Montréal, ceux-là mêmes qui constituent le cœur et l’âme de la Sainte-Flanelle....et de TVA Sports...
Un geste qui, à bien des égards, frôle la folie pure.
Tout a commencé lors de la catastrophique défaite de 9 à 2 face aux Penguins de Pittsburgh. Le jeune gardien Cayden Primeau, envoyé en relève de Samuel Montembeault pour les 11 dernières minutes du match, a rapidement fait face à la colère du public du Centre Bell.
Trois buts concédés sur sept lancers en 11 minutes et des huées qui ont résonné dans tout l’aréna.
Jean-Charles Lajoie a vivement dénoncé cette attitude sur les ondes de TVA Sports, qualifiant les huées de « défoulement collectif sans jugeote ».
Il a même jugé certains partisans, déclarant qu’ils manquaient de « diligence » en ridiculisant un jeune homme qui, selon lui, n’était pas en position de réussir.
« Je n’aime pas Primeau comme gardien, mais faites preuve d’un peu de discernement », a-t-il ajouté.
Si les partisans du Canadien ont une chose en commun, c’est leur passion démesurée pour leur équipe. Ils vivent chaque victoire comme un triomphe personnel et chaque défaite comme une trahison.
«T’as le droit de huer, c’est un défoulement collectif. T’as aussi le droit d’avoir de la jugeote".
«Tout le groupe méritait des huées hier soir, mais que tu ridiculises le kid après un arrêt de routine, ça je te juge un peu.
C’est un peu ordinaire."
Une décision incompréhensible, d’autant plus que ses récents affrontements avec Georges Laraque l’ont déjà placé dans une position délicate.
Ce dernier, avec son approche posée et ses paroles mesurées, avait justement répondu à Lajoie que « s’en prendre aux autres pour se remonter n’a jamais été une bonne idée ».
Se faire attaquer par un animateur sportif pour avoir exprimé leur mécontentement, surtout après une humiliation publique de leur équipe, a été perçu comme une gifle par le public québécois.
Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés, plusieurs fans accusant Lajoie d’être déconnecté de la réalité du hockey montréalais.
« Se faire donner des leçons par un gars qui critique tout le monde pour faire augmenter ses audiences, c’est insultant », a écrit un internaute.
D’autres ont rappelé les propres critiques méchantes de Lajoie envers des joueurs comme Jonathan Drouin ou même Cole Caufield par le passé.
Dans un élan dramatique, Lajoie a comparé la situation de Primeau à celle de Patrick Roy en 1995, où les huées du public avaient été l’étincelle de son départ fracassant du Canadien.
Bien que les circonstances soient différentes, le parallèle a suffi à enflammer les esprits.
Pour beaucoup, cette comparaison est une insulte à l’histoire du Canadien. Roy, un gardien légendaire, était à l’apogée de sa carrière lorsqu’il a quitté Montréal. Primeau, lui, peine à maintenir un poste de substitut et affiche des statistiques catastrophiques cette saison : une moyenne de buts alloués de 4,70 et un taux d’efficacité de .836.
S’en prendre aux autres pour se valoriser n’est jamais une bonne stratégie.
Un animateur sportif doit critiquer les joueurs ou les dirigeants, mais s’attaquer aux partisans est une ligne qu’il ne faut pas franchir.
Surtout dans l'état pitoyable de TVA Sports qui n'arrive plus à attirer qui que ce soir.
Après avoir déclenché une véritable tempête médiatique en s’attaquant à Georges Laraque, Jean-Charles Lajoie a décidé de franchir une nouvelle étape dans sa descente aux enfers médiatique en confrontant directement les partisans du Canadien de Montréal.
Pour quelqu’un qui dépend de l’auditoire pour surivre, c'est de la folie!
En s’en prenant ainsi aux partisans, Lajoie semble ignorer une réalité fondamentale : ce public, aussi passionné qu’exigeant, est l’élément vital de l’écosystème hockey à Montréal.
C’est une foule qui a connu les grandes gloires, mais qui endure aujourd’hui des années de frustration sans résultats.
Les huées, bien qu’injustifiées dans le cas précis de Primeau, sont souvent une expression collective d’un public lassé de voir son équipe en reconstruction depuis trop longtemps.
Or, au lieu d’exprimer de l’empathie envers ces amateurs dévoués, Lajoie choisit de les sermonner publiquement.
En alignant ces sorties hostiles, Jean-Charles Lajoie semble pris dans une spirale autodestructrice. Si sa relation avec Georges Laraque a exposé des fissures dans son image publique, sa nouvelle croisade contre les partisans pourrait bien être le coup de grâce.
Cette posture conflictuelle risque de lui coûter cher dans une ville où l’attachement aux joueurs et au club transcende les performances sur la glace.
Plusieurs se demandent ce qui motive Lajoie dans cette direction. Est-ce un sentiment de surpuissance, nourri par son soutien indéfectible de Pierre-Karl Péladeau ?
Une tentative désespérée de rester pertinent dans un paysage médiatique en constante évolution ?
Ou simplement une incompréhension fondamentale de l’âme des partisans montréalais ?
Alors que TVA Sports lutte pour sa survie, Jean-Charles Lajoie devient de plus en plus un symbole de ce qui ne fonctionne pas au sein de la chaîne.
Ses sorties polarisantes attirent l’attention, certes, mais elles creusent aussi un fossé entre lui et son auditoire.
Et dans un contexte où chaque téléspectateur compte, s’aliéner le public le plus passionné et le plus loyal du hockey pourrait bien être l’erreur fatale.
Lajoie pourrait tirer une leçon de son rival, Georges Laraque, qui prône l’unité et la résilience face aux défis. Ce dernier continue de rallier les fans avec son attitude positive et sa compréhension des enjeux humains derrière le sport.
Pendant ce temps, Lajoie semble s’enfermer dans un isolement médiatique qui ne laisse présager rien de bon pour son avenir à TVA Sports.
En fin de compte, le public montréalais, qu’il le veuille ou non, a le dernier mot. Et si Jean-Charles Lajoie continue de se dresser contre lui, il pourrait bien découvrir que le soutien de Pierre-Karl Péladeau ne suffira pas à le sauver.
Le public, c’est le cœur du hockey à Montréal. Si tu te mets à dos les partisans, t’es foutu. C’est eux qui font vivre cette équipe et les médias autour.
Les joueurs passent, les animateurs passent, mais les fans, eux, restent.
Alors, pourquoi Lajoie a-t-il choisi cette voie risquée ? Plusieurs théories émergent. Certains y voient une tentative désespérée de relancer son émission, dont les cotes d’écoute sont en chute libre.
Lajoie veut créer un scandale pour faire jaser...mais au final, il ne fait que s'enfoncer publiquement.
D’autres pensent qu’il s’agit d’une provocation délibérée, destinée à attirer l’attention dans un paysage médiatique saturé.
Quoi qu’il en soit, le pari est risqué. Si Lajoie a voulu se positionner comme une voix de la raison au milieu du chaos, il pourrait au contraire avoir aliéné une partie importante de son public.
À Montréal, critiquer les partisans du Canadien, c’est toucher à une institution sacrée. Peu importe les intentions derrière ses propos, Lajoie a ouvert une boîte de Pandore qu’il pourrait avoir du mal à refermer.
Cette crise n’est pas la première pour Jean-Charles Lajoie, mais elle pourrait bien être la plus décisive.
En s’attaquant directement aux partisans, il a pris un risque énorme, jouant son capital de crédibilité et son lien avec un public déjà lassé de ses volte-face.
Dans un contexte où TVA Sports traverse une crise financière majeure et où chaque animateur doit justifier sa place, Lajoie pourrait avoir commis l’erreur de trop.
Si les critiques continuent de s’accumuler, même son ami Pierre-Karl Péladeau pourrait être forcé de reconsidérer son soutien à un homme dont les controverses commencent à peser lourd sur une chaîne déjà en déclin.
Pour Jean-Charles Lajoie, le temps est venu de se demander s’il peut encore reconquérir un public qu’il vient de profondément blesser.
À Montréal, la mémoire des fans est longue, et leur patience, bien plus courte.