Le vestiaire du Canadien de Montréal traverse une période de turbulences rarement vue.
La saison, déjà difficile sur la glace, est désormais marquée par des tensions internes qui s’amplifient.
Nick Suzuki, habituellement mesuré et diplomatique, a surpris tout le monde en visant directement Juraj Slafkovsky pour son attitude défaitiste.
Dans un environnement où l’unité est cruciale, ce commentaire est perçu comme un signe d’un vestiaire en crise, exacerbant les critiques médiatiques et populaires envers Slafkovsky et Kirby Dach.
L’incident remonte à il y a quelques jours, après un match où Slafkovsky avait été cloué au banc pendant plusieurs présences. Le capitaine a exprimé publiquement son mécontentement.
Susuzki est allé chercher Slafkovsky sur le banc à l'entracte pour le ramener dans le vestiaire.
« Je n’ai pas aimé le voir se décourager comme ça, »
Ce commentaire, bien qu’apparemment destiné à motiver, est clairement perçu comme une critique directe envers le jeune attaquant slovaque.
C’est la première fois que le capitaine du Canadien cible publiquement un coéquipier, brisant une règle non écrite de solidarité dans le vestiaire.
Slafkovsky, déjà accablé par les attentes gigantesques liées à son contrat de 8 ans et 7,6 millions $ par saison, se retrouve désormais sous un feu nourri de critiques qui viennent de partout.
Il est reproché à l’attaquant de 20 ans de ne pas avoir le mental nécessaire pour gérer l’adversité. Son attitude sur le banc, qualifiée de "défaitiste" par Suzuki, reflète un joueur qui semble perdre pied face aux défis constants de la LNH.
Les critiques des médias locaux ne font qu’amplifier cette pression.
La Presse a qualifié son début de saison de frustrant, notant que Slafkovsky est trop concentré sur son ego et la performance immédiate, au détriment d’une approche axée sur l’apprentissage et la résilience.
Tony Marinaro, connu pour son franc-parler, a également enfoncé le clou, suggérant que Dach et Slafkovsky mériteraient un traitement encore plus sévère :
« Pourquoi on ne met pas Dach dans les estrades simonaque ? »
Au-delà de ses difficultés sur la glace, Slafkovsky fait face à des défis personnels qui compliquent encore plus sa situation :
Les médias locaux, jadis fiers de leur prodige, le qualifient aujourd’hui de déception, remettant en question son travail et son mental.
Ces attaques personnelles, combinées à la pression médiatique à Montréal, semblent avoir brisé la confiance du jeune joueur.
Kirby Dach, qui partage désormais le quatrième trio avec Slafkovsky, n’est pas épargné. Avec une récolte de seulement 1 but et 8 points en 20 matchs, et un différentiel de -15, Dach est accusé d’être un joueur fantôme, incapable de contribuer offensivement.
Marinaro a été sans pitié en critiquant le manque d’impact de Dach :
« Slafkovsky est un joueur complémentaire. Dach ? C’est encore pire. Il doit montrer plus de volonté. »
La Presse a souligné son manque de résilience, notant qu’il semble découragé et démotivé, un état qui transparait dans son jeu.
Dans ce climat tendu, Martin St-Louis est lui aussi sous le microscope. Sa gestion des jeunes joueurs est remise en question.
Le choix de rétrograder Dach et Slafkovsky au quatrième trio est perçu par beaucoup comme un message fort, mais également risqué : ces jeunes talents, déjà fragilisés mentalement, pourraient s’effondrer davantage.
St-Louis, qui incarne la résilience à travers sa carrière de joueur, est cependant un modèle pour ses jeunes joueurs.
Mais sa capacité à équilibrer développement individuel et exigences collectives sera cruciale pour éviter que cette crise ne dégénère davantage.
Les déclarations de Suzuki mettent en lumière une fracture naissante dans le vestiaire du Canadien.
Lorsque le capitaine d’une équipe pointe publiquement un coéquipier, cela reflète non seulement une frustration interne, mais également un manque de cohésion collective.
Pour un jeune joueur comme Slafkovsky, cette critique publique peut être dévastatrice. Et pour un vétéran comme Dach, qui cherche désespérément à retrouver son rythme, ces commentaires ne font qu’ajouter à la pression.
Suzuki devra veiller à regagner la confiance de ses coéquipiers, en particulier celle de Slafkovsky. Un capitaine ne devrait jamais viser l'un des siens.
La situation actuelle représente un tournant pour le Canadien de Montréal. La gestion des tensions internes et des défis individuels de Dach et Slafkovsky déterminera si cette équipe peut avancer ensemble ou si les fractures actuelles continueront de s’élargir.
Le leadership de Suzuki et St-Louis sera testé comme jamais auparavant, et les prochains matchs seront cruciaux pour apaiser les tensions et ramener un semblant d’unité dans ce vestiaire en crise.
Un vestiaire...fracturé...