François Legault persiste avec son projet d'instaurer une majorité numérique pour les réseaux sociaux afin de contrer les « pushers virtuels ».

Proposer une limite d'âge à 16 ans pour s'inscrire sur des plateformes comme Instagram et TikTok semble excessif. Pour donner une idée, Gavin McKenna, le prodige canadien et cousin de Connor Bedard, a 16 ans. Et il est arrivé dans la WHL comme une superstar à 15 ans.

Imaginez un futur Connor McDavid privé de TikTok. C'est absurde. Pourtant, cela pourrait aider certains joueurs du CH, accros aux réseaux sociaux.

Quelques semaines après avoir raillé l’idée d’un âge minimal pour accéder aux réseaux sociaux, François Legault a proposé une commission parlementaire spéciale transpartisane sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux, qu'il qualifie de « pushers virtuels ».

« La façon de fonctionner des réseaux sociaux, c’est de rendre les lecteurs dépendants. Donc, c’est un peu comme si c’était des pushers virtuels, comme comme les substances, et c’est inquiétant."

"Moi, ça me fait peur, ça crée des problèmes de santé mentale importants chez les jeunes », a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec à Saint-Hyacinthe.

En fin de journée, il a envoyé des lettres aux chefs des partis d’opposition pour proposer une commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes.

« On a sur les bras un énorme problème de société. […] On a besoin de faire un grand exercice de réflexion. Comme on l’a fait pour la fin de vie, mais cette fois, pour nos jeunes », a-t-il déclaré devant ses militants.

Le premier ministre a proposé que la commission examine notamment le temps d’écran, des mesures d’encadrement à l’école et sur le Web, la cyberintimidation, ainsi que l’accès aux réseaux sociaux et à la pornographie en ligne.

Les militants caquistes ont récemment modifié une proposition de la Commission de la relève de la CAQ, qui visait initialement à instaurer une « majorité numérique à 16 ans pour l’ouverture d’un compte sur les réseaux sociaux ».

Ils ont finalement convenu de « demander au gouvernement d’étudier en commission parlementaire l’instauration d’une majorité numérique pour les personnes mineures à un âge à être déterminé pour l’ouverture d’un compte sur les réseaux sociaux ».

Ce changement marque une nouvelle direction pour Legault, qui avait rejeté cette idée au début du mois de mai.

« Est-ce que je viens bien d’entendre le chef du Parti québécois nous dire : “on devrait interdire les médias sociaux pour les enfants de moins de 14 ans ?” C’est-tu ça qu’il vient de dire ? Est-ce que j’ai bien entendu ? », avait-il rétorqué.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ, avait mentionné que la France exige l’autorisation des parents pour les enfants de moins de 15 ans souhaitant ouvrir un compte sur les réseaux sociaux. En Floride, les réseaux sociaux sont interdits pour les moins de 14 ans.

Un sondage de la firme Léger pour Les As de l’info a révélé que le quart des enfants de huit ans au Québec ont au moins un compte sur un réseau social, comme YouTube, Snapchat ou TikTok. À 12 ans, cette proportion atteint 84 %.

Imaginez les Gavin McKenna et prodiges de 15 ans au hockey qui sont déjà des vedettes nationales et qui auraient l'interdiction d'ouvrir un compte Instagram et TikTok.

Cela ne fait aucun sens...

Votre Voix