Frissons dans la salle de presse: Martin St-Louis livre le discours de l'année

Frissons dans la salle de presse: Martin St-Louis livre le discours de l'année

Par Marc-André Dubois le 2025-03-18

Le hockey est un sport d’émotions. Parfois, ce sont ces émotions qui transforment une simple équipe en une machine impossible à arrêter. 

Ce mardi, Martin St-Louis a livré le discours de l’année, un discours qui a donné des frissons dans le dos aux journalistes présents, un discours qui a enflammé Montréal.

Il ne s’agit pas seulement d’un entraîneur motivé à gagner un match important. On parle ici d’un général qui mène ses troupes vers la guerre, qui refuse d’abandonner, qui voit plus grand que le moment présent.

St-Louis, dans toute son intensité, a fixé les journalistes dans les yeux et a envoyé un message qui résonnera longtemps dans la mémoire collective des partisans du Canadien.

Il a le feu dans les yeux, la détermination d’un homme qui ne tolérera rien d’autre que l’effort absolu, l’abandon total au combat.

Chaque match est un match numéro 7. Chaque présence sur la glace doit être un pas de plus vers un objectif plus grand.

Ce n’était pas seulement une conférence de presse. C’était un appel aux armes.

Dès ses premiers mots, on a compris que ce n’était pas un discours ordinaire.

Il a parlé du moment présent, de l’urgence, mais sans tomber dans la précipitation. Il ne s’est pas emballé comme un entraîneur désespéré qui sent son équipe lui glisser entre les doigts. 

Au contraire, il a parlé comme un homme sûr de son plan, sûr de son groupe, sûr que ce qu’il construit ne se limitera pas à une simple course aux séries.

“On veut être dans ces situations-là pour toujours.”

C’est cette phrase qui a tout changé.

Il ne se contente pas de vivre le moment. Il veut que ce moment devienne une habitude. Il veut que les séries éliminatoires ne soient pas un exploit, mais une évidence. Il refuse que son équipe soit une surprise.

Martin St-Louis n’a pas cherché à enjoliver la situation ou à faire dans le sensationnalisme. Il a parlé avec le cœur, avec la franchise et l’intensité d’un homme qui croit profondément en ce qu’il bâtit. 

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait du contexte dans lequel son équipe évolue, il n’a pas hésité :

“Ce que j’adore en ce moment, c’est qu’on vit des matchs où chaque détail compte. Chaque moment sur la glace a une importance capitale. Il n’y a plus de marge d’erreur, et c’est exactement ce genre d’environnement qui forge une équipe.”

Il a voulu marteler un point essentiel : ce n’est pas un hasard si le Canadien est encore dans la course. Il a insisté sur l’évolution de son groupe et sur le travail accompli au quotidien pour développer une mentalité de gagnant.

“On ne veut pas juste être une équipe qui se bat pour les séries une année et disparaît l’année suivante. On veut que ce soit la norme. On veut que ce soit un standard. On ne joue pas juste pour cette saison, on construit quelque chose qui va durer.”

Puis, avec son intensité habituelle, il a envoyé un message clair à ses joueurs. Ce n’est pas le moment de douter ou de relâcher l’effort, bien au contraire.

“On sait où on est, mais on sait aussi qu’on n’a encore rien accompli. Chaque match, chaque présence sur la glace est une opportunité de prouver qu’on mérite d’être ici. C’est maintenant qu’on doit montrer qu’on appartient à cette bataille.”

Enfin, quand un journaliste lui a rappelé que Kaiden Guhle avait mentionné que le vestiaire voulait gagner pour lui, Martin St-Louis a immédiatement rectifié.

“Je veux que les gars jouent les uns pour les autres. C’est la seule manière d’aller loin. Ce n’est pas une question de gagner pour moi, c’est une question de gagner ensemble, de bâtir quelque chose de plus grand que chacun d’entre nous.”

Son message était incroyable : ce n’est pas un individu qui va porter cette équipe, mais une collectivité unie sous une même cause. Et avec un tel leader derrière le banc, on comprend pourquoi les joueurs sont prêts à se surpasser pour ce groupe.

Martin St-Louis est en train d’inculquer une mentalité de gagnant à ses joueurs. Il veut qu’ils se lèvent chaque matin avec un seul objectif : se battre jusqu’au bout, sans relâche, sans jamais se contenter du minimum.

C’est cette conviction qui a fait de lui un champion dans sa carrière de joueur.

C’est cette même conviction qui pourrait faire de lui un gagnant du trophée Jack-Adams cette année.

Là où Martin St-Louis impressionne, c’est qu’il ne s’enflamme pas comme un entraîneur qui se voit déjà en séries.

Bien au contraire.

Alors que certains auraient succombé à l’euphorie, alors que bien des coachs auraient lancé des déclarations pompeuses sur la ténacité de leur groupe, lui a gardé les pieds bien ancrés dans le sol.

“Je suis fier d’où on est, mais on n’a rien accompli encore.”

C’est cette phrase qui montre toute la différence entre un entraîneur qui veut jouer les séries et un entraîneur qui veut changer une culture.

Les joueurs du Canadien ont adopté cette mentalité.

Ils n’ont pas seulement envie de gagner. Ils veulent prouver qu’ils sont là pour rester.

Ils veulent faire partie de l’élite.

Tous les joueurs présents mardi soir ont ressenti l’impact du message de St-Louis.

Josh Anderson a parlé d’un match qui ressemble à un match numéro 7.

Mike Matheson a parlé d’un groupe totalement investi.

Alex Newhook a dit ce que tout le monde pense : ce soir, c’est un immense match pour Montréal.

Et c’est Martin St-Louis qui a installé cet état d’esprit dans le vestiaire.

Lui qui, il y a encore quelques mois, était condamné par les médias, annoncé comme un entraîneur sur la sellette, supposément sur le point de démissionner selon Jean-Charles Lajoie.

Aujourd’hui, ce même Martin St-Louis est en train de marquer l’histoire du Canadien.

Il y a des discours qui forgent une équipe.

Celui de Martin St-Louis va marquer une génération.

Ce soir, à Montréal, le Centre Bell va être survolté.

Les joueurs du Canadien, eux, ne vont pas seulement jouer un match.

Ils vont aller au front pour leur entraîneur.

Parce que Martin St-Louis n’est pas juste un coach.

Il est un guerrier, un meneur d’hommes, un architecte de victoire.

Et ce mardi, il a livré le plus grand discours de l’année.