Dans une entrevue absolument bouleversante avec Réjean Tremblay sur PunchingGrace.com, Paul St-Pierre Plamondon a livré un message d’espoir qui donne des frissons dans le dos.
Un moment rare. Un moment où, l’espace d’une entrevue, la politique, le hockey et l’âme québécoise ne faisaient plus qu’un.
Car oui, tout est encore possible.
Le futur premier ministre du Québec – car c’est ainsi qu’il faut désormais le qualifier, tant la vague est forte – n’a pas seulement parlé de son parcours ou de ses ambitions politiques.
Il a offert, à travers ses propres combats, une véritable leçon de persévérance, de courage, et surtout d’espoir. Pour le Québec. Pour le Canadien de Montréal. Pour tous ceux qui doutent encore.
Et c’est peut-être ce message qui résonne aujourd’hui plus fort que jamais alors que le CH fait face à l’adversité, mené 0-2 par les Capitals de Washington.
Ce n’est pas tous les jours qu’un chef politique se permet de sortir du langage formaté pour parler au cœur du peuple.
Mais Paul St-Pierre Plamondon n’est pas un politicien comme les autres. Et à l’heure où le Québec doute, où les partisans du Canadien de Montréal doutent, c’est lui – le chef du Parti Québécois, en voie de devenir premier ministre – qui se lève pour dire : « C’est encore possible. »
Dans cette entrevue percutante avec Réjean Tremblay, PSPP a livré ce que plusieurs considèrent déjà comme l’un des moments médiatiques les plus forts de la campagne préélectorale.
Mais au-delà de la politique, c’est à une province entière, à une nation en attente de réponses, et à des partisans ébranlés par une série qui commence mal contre Washington, qu’il a offert un baume. Un souffle. Une étincelle.
PSPP a raconté à Tremblay son amour inconditionnel pour le Canadien de Montréal. Un amour vrai, de partisan, pas de façade. Et il l’a prouvé en lançant un pari osé avec nul autre qu’Enrico Ciccone, l’ancien dur à cuire du CH devenu député libéral.
«Tout ça a commencé aux Amateurs de sports en début de saison. J’ai expliqué en ondes que le Canadien avait de bonnes chances de participer aux séries. Je sortais des ondes et trois minutes plus tard, je recevais un texto d’Enrico. Style, t’aurais dû m’appeler avant de dire des bêtises… c’est là qu’on a fait notre gageure.
Nous sommes des adversaires à l’Assemblée nationale mais Enrico est ce genre de député respectueux et une belle personne. On s’est piqué en Chambre toute la session»
Il croit à l’impossible, parce qu'il est lui-même l’impossible devenu réalité. Et c’est vrai.
Quand Paul St-Pierre Plamondon a pris les rênes du Parti Québécois en 2020, les cyniques parlaient de dernier tour de piste.
Le parti semblait condamné, vidé, devenu un monument passé date.. Et pourtant, quatre ans plus tard, le voilà en tête dans les sondages.
Favori pour devenir premier ministre du Québec. Favori malgré ses convictions souverainistes assumées. Favori malgré le fait qu’il promet, noir sur blanc, de tenir un référendum sur l’indépendance du Québec s’il est élu.
«En politique comme dans le sport, on s’attarde parfois trop au présent et au passé récent en négligeant l’avenir. Et le Canadien, même embourbé avait un beau potentiel.
Quand je suis devenu chef du Parti Québécois, notre présent et notre passé récent n’étaient pas très reluisants. Mais je pouvais compter sur le fédéral pour faire prendre conscience aux Québécois que nous vivons dans un environnement qui nous restreint dans nos aspirations.
En plus, le CH doit se fier au repêchage et travailler avec un plafond salarial, moi, j’avais accès à tous les meilleurs agents libres pour les convaincre de se joindre à nous»
Son parcours incarne exactement ce que vivent les partisans du Canadien : l’espoir malgré les obstacles, la fierté malgré les moqueries, la résilience malgré les défaites.
Ce n’est pas un hasard si PSPP se permet de tisser un lien entre sa trajectoire politique et celle du Tricolore.
Il partait de loin, très loin. Quand il a pris le PQ, on lui riait au nez. Aujourd’hui, on est rendus là. Le Canadien peut faire la même chose. Même menés 0-2, ils peuvent revenir.
Ce parallèle, il est poignant. Parce que le peuple québécois a toujours projeté ses rêves, ses échecs et ses aspirations sur le CH.
Dans les années 1970, l’excellence du Canadien traduisait l’éveil d’une nation. Aujourd’hui, sa reconstruction douloureuse reflète le doute d’un peuple qui cherche sa place dans le monde. Et comme PSPP, Martin St-Louis est un homme de conviction, mais aussi de controverses.
Ce qui frappe, c’est la lucidité de St-Pierre Plamondon. Il ne tombe pas dans les clichés "fake". Il reconnaît que la tâche est immense, autant pour son parti que pour le CH. Il ne nie pas les critiques envers Martin St-Louis.
Mais il choisit de voir le potentiel au lieu des limites. Il parle de Lane Hutson comme d’un « génie en devenir ». Il affirme qu’Ivan Demidov peut « électriser le Centre Bell comme personne depuis Kovalev ».
Il croit à l’éclosion de Kaiden Guhle. Et surtout, il croit que le public québécois est prêt à redevenir fier de son club… comme il est prêt à redevenir fier de son destin politique.
Dans une province souvent fracturée entre Anglos et Francos, PSPP ose prôner l’unité. Il faut arrêter de se battre entre nous, entre ceux qui croient encore au CH et ceux qui les traitent de "loser".
Entre ceux qui rêvent encore au pays et ceux qui pensent que c’est mort. Il faut juste décider ensemble qu’on est encore debout.
Ce message, il fait écho à la clameur populaire attendue ce soir au Centre Bell. Parce que ce soir, c’est bien plus qu’un match 3 entre le CH et Washington. C’est un combat pour la fierté. Pour la passion. Pour l’espoir.
Parce que le CH, ce n'est pas juste une équipe. C’est nous.
Dans les gradins, sur les réseaux sociaux, dans les chaumières de Gaspé à Val-d’Or, c'est nous. Parce qu’en ce moment, le peuple a besoin de ça. D’un projet. D’une vision. D’une étincelle.
Paul St-Pierre Plamondon, en mêlant son destin à celui du Canadien, ne fait pas un "stunt" médiatique. Il lance une déclaration politique profonde : ce peuple a trop longtemps cru qu’il n’était pas capable. Mais il l’est. Et le Canadien peut en être le miroir.
Ce qui compte, ce n’est pas où tu pars, c’est où tu veux aller. Et si le CH veut aller en deuxième ronde, il faut qu’il se tienne debout. Ensemble.