Le hockey d’été a rarement été aussi spectaculaire.
On est peut-être au cœur du mois de juillet, mais grâce à la LSHL, la Ligue de Six Hockey League, disputée à 3 contre 3 et retransmise sur la chaîne YouTube de La Poche Bleue, les amateurs de hockey peuvent retrouver un peu de frissons... et parfois des humiliations mémorables.
Ce samedi, c’est Patrick Laine qui a complètement volé le show.
Le grand Finlandais a littéralement marqué le but de l’année. Il s’est moqué de tout le monde, et particulièrement du vétéran David Perron, qu’il a transformé en simple cône de pratique sur la séquence.
Une vraie tasse de café double crème.
Et comme si ce n’était pas assez, Laine a aussi mystifié le gardien d’un tir fulgurant, comme on n’en voit que dans les jeux vidéos. Une feinte en pleine vitesse, un changement de direction impensable, et boom : la rondelle dans le le "top corner".
Le but nous donne des frissons dans le dos:
David Perron, lui, n’a pu que rire jaune après le match, admettant la honte dans les yeux qu’il s’était fait « déculotter » et qu’il était conscient que cette séquence allait faire le tour des réseaux sociaux. On confirme : c’est déjà chose faite.
Ce genre de match-là, sans contact, disputé à 3 contre 3 dans une ambiance semi-festive, avantage évidemment un gars comme Patrick Laine.
C’est comme un retour dans les parcs de son enfance. Pas de mise en échec. Pas de système défensif étouffant. Juste du talent brut.
Et ce talent-là, Laine l’utilise avec une mission bien précise : envoyer un message clair au Canadien.
Il ne sera pas échangé. Il le sait. Il a été clair là-dessus dans son entourage. Il veut rester à Montréal. Et si l’équipe lui donne un rôle dominant aux côtés d'Ivan Demidov, il promet d’en mettre plein la vue.
D’ailleurs, Laine n’a pas seulement inscrit ce but digne d'un chef-d'oeuvre . Il a complété un tour du chapeau, terminant la rencontre avec trois buts, malgré la défaite crève-cœur de 7-6.
Un peu plus tôt, c’est Nick Suzuki qui lui avait offert une passe sublime pour un tir sur réception incroyablel. Les deux semblent déjà développer une chimie évidente.
De quoi donner des idées à Martin St-Louis pour la première unité d'avantage numérkque.
Ivan Demidov, quant à lui, est resté discret. Il a marqué un but en échappée, mais a souvent perdu l’équilibre, selon André Roy à la description, en raison de nouveaux patins qui semblaient mal ajustés. (mauvaise blague pour expliquer ses difficultés).
Certains observateurs l’ont trouvé amorphe, presque fatigué. Peut-être un mauvais jour après avoir fait le party durant le mariage de Suzuki, ou peut-être une simple précaution. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas lui qui a retenu l’attention.
Et pour Laine, ce genre de plateforme est parfaite. Chaque apparition est une déclaration. Il ne sera pas échangé. Il veut prouver qu’il peut redevenir le marqueur élite qu’il a déjà été.
Et aujourd’hui, il a rappelé à tout le monde qu’il avait encore des mains d’or.
Le but circule déjà partout sur les réseaux sociaux. Et pour ceux qui n’auraient pas encore vu ce chef-d’œuvre de Laine contre Perron… un conseil : mettez-vous à jour. Parce que ce genre d’humiliation ne s’oublie pas.
Et à Montréal, le message est reçu.
Ce but et ce match étaient bien plus qu’un simple moment de spectacle estival. C’était un immense message lancé à l’organisation du Canadien.
Patrick Laine veut faire partie du top 6, point final. Il ne veut pas être relégué à l’aile droite du troisième trio avec des minutes comptées à l’avantage numérique. I
l veut jouer avec Nick Suzuki sur la première unité de "power play". Il veut jouer avec Ivan Demidov. Et il veut produire.
Ce n’est pas un hasard si, dans ce match très médiatisé, il a haussé le ton alors que Demidov était plus discret. Ce n’est pas un hasard si, alors que les rumeurs d’un échange persistaient en coulisses, il a inscrit un tour du chapeau avec une arrogance calculée
. Il joue pour gagner sa place. Il joue pour faire taire les doutes. Il joue pour rappeler qu’il a déjà marqué 44 buts dans la LNH. Et à voir l’intensité qu’il met même dans des matchs estivaux à 3 contre 3, on comprend qu’il est en mode mission.
Patrick Laine ne demande pas une place de "stud" dans l’alignement du CH, il l’exige.
Et c’est justement là qu’il faut tirer la sonnette d’alarme pour Kirby Dach. Parce que pendant que Patrick Laine monte en puissance, qu’il impose sa présence autant dans la LSHL que dans les entraînements à Brossard, Kirby, lui, est aux abonnés absents.
Et ce n’est pas juste une absence physique. C’est une absence symbolique. Une absence inquiétante. Le genre d’absence qui s’accumule dans la tête des partisans, mais surtout, dans celle des dirigeants.
Ivan Demidov? Il est débarqué au Québec prêt à conquérir le continent. Il patine. Il transpire. Il fait déjà la fête avec ses coéquipiers.
Même Patrik Laine, qu’on disait fuyant, lunatique, difficile à cadrer… est là. Et pas juste là : il prend le contrôle. Il marque des buts, il humilie des vétérans comme David Perron, il vole la vedette. Il veut être là. Il veut dominer.
Et Kirby Dach? Il était là début juillet. On a même vu des journalistes s’extasier devant sa forme physique. Il semblait affûté. Motivé. Mais dès que les vrais sont arrivés, le noyau dur, les leaders naturels du groupe (Suzuki, Caufield, Slafkovsky, Demidov, Laine et compagnie), Dach a disparu.
Comme s’il était mal à l’aise. Comme s’il préférait s’entraîner seul, loin des regards, loin de la pression. Comme s’il savait.
Parce que la vérité, c’est qu’à ce point-ci de sa carrière, Kirby Dach n’a plus droit à l’erreur. Deux saisons pratiquement perdues. Une valeur de marché qui fond comme neige au soleil. Et maintenant, une absence flagrante alors que tout le monde, mais tout le monde, se serre les coudes à Brossard, pour préparer la plus grosse saison du CH depuis des années.
Et ce n’est pas juste un manque de présence. C’est un manque de symbolisme. Ce mariage de Nick Suzuki, ce n’était pas un simple événement personnel. C’était une démonstration de solidarité. Une réunion de leaders. Un moment d’unité.
Les gars ont pris des photos. Ils ont ri. Ils ont chanté. Ils ont patiné ensemble avant. Ils se sont affichés publiquement, comme un groupe soudé prêt à relever les défis ensemble. Et Kirby Dach? Rien. Silence radio. Il n’était pas là. Et personne ne sait pourquoi.
Ce n’est pas normal. Ce n’est pas rassurant. Et ce n’est pas professionnel.
Dans les coulisses, ça commence à jaser. Certains dirigeants de la LNH s’interrogent ouvertement :
« Est-ce qu’on peut vraiment lui faire confiance? »
D’autres sont plus durs :
« Il est perdu, mentalement ou physiquement. Il n’est pas fait pour Montréal. »
Le fait qu’il soit absent pendant que Demidov et Laine, ses futurs ailiers, rien de moins, patinent sans relâche à Brossard, c’est un aveu d’échec. Ou au mieux, un signal de rupture.
Et Kirby Dach, lui? Il regarde ça à distance. Ou pire : il ne regarde même pas.
Ce n’est pas comme si personne ne voulait lui tendre la main. Il avait une opportunité parfaite de s’entraîner avec ses futurs coéquipiers, de montrer qu’il est remis, qu’il est prêt. Une opportunité parfaite de se pointer au mariage de son capitaine, de faire partie du groupe, de faire oublier les dernières saisons.
Et il ne l’a pas saisie.
L’an dernier, Dach n’a même pas participé aux séries. Il n’a pas goûté à la guerre de la course aux séries. Et pendant que tous les autres ont profité de ces matchs pour progresser, lui a pris du retard. En rythme. En confiance. En leadership. Il était déjà sur une pente glissante, et il semble maintenant glisser hors du radar.
Tout le monde veut qu’il réussisse. Même les partisans qui le critiquent veulent qu’il explose, qu’il prouve qu’il peut être ce fameux deuxième centre derrière Suzuki.
Mais chaque jour qui passe sans nouvelle, chaque photo de groupe où il est absent, chaque entraînement sans lui, vient briserun peu plus la confiance.
Et si Patrick Laine continue d'être en feu comme ça, si Demidov prend confiance, si Evans,Newhook ou Veleno patinent mieux… Dach va se retrouver bien loin dans l’ordre hiérarchique.
La vérité, c’est que dans un marché comme Montréal, il n’y a pas de place pour les absents. Et encore moins pour ceux qui le sont quand ça compte le plus.