Froid et direct : Martin St-Louis expose l’inévitable sur Jake Evans

Froid et direct : Martin St-Louis expose l’inévitable sur Jake Evans

Par André Soueidan le 2025-03-03

C’était écrit dans le ciel. On savait tous que Jake Evans n’allait pas terminer la saison à Montréal. 

On savait qu’il était une pièce de profondeur, qu’il était sur la sellette, qu’il faisait partie des joueurs sacrifiables à l’approche de la date limite des transactions. 

Mais encore fallait-il que quelqu’un le dise clairement.

Et Martin St-Louis, fidèle à lui-même, l’a fait à sa manière.

Avant le match contre Buffalo, un journaliste a osé poser la question. Comment un joueur comme Jake Evans se prépare-t-il à jouer alors qu’il sait qu’il pourrait être échangé d’un jour à l’autre ? 

Une question légitime. Une question qu’on se pose tous. Mais une question qui a jeté un froid.

St-Louis n’a pas tourné autour du pot. Il n’a pas tenté de réconforter son joueur ni de jouer le jeu des médias. Sa réponse a été aussi brutale qu’un double-échec dans le dos.

« Jake va se préparer à jouer à Buffalo ce soir. C’est tout ce qu’il peut contrôler. C’est tout. »

Traduction : “Faites pas semblant. Vous savez tous ce qui s’en vient.”

Le glas a sonné pour Jake Evans

Ce n’est pas un hasard si St-Louis a coupé court à la discussion. Il sait que l’histoire est déjà écrite. Il sait qu’Evans fait partie de ces joueurs qui n’ont plus de futur avec l’organisation.

Les rumeurs de transactions le suivent depuis des semaines. Les appels se multiplient. Jake Evans est exactement le genre de joueur qu’une équipe en quête de profondeur pour les séries veut aller chercher.

Un centre fiable, capable de gagner ses mises au jeu, d’être efficace en désavantage numérique et de jouer un rôle effacé, mais essentiel. Un joueur qui fait le travail, mais qu’on oublie aussitôt le match terminé.

À Montréal, on commence déjà à l’oublier.

Le problème, ce n’est pas qu’Evans soit mauvais. Le problème, c’est qu’il est remplaçable.

Owen Beck prend le relais

Le Canadien ne peut pas se permettre de garder des joueurs de soutien trop longtemps. Il doit ouvrir la voie à la relève. Et la relève, c’est Owen Beck.

Beck est déjà en train de s’installer comme un futur régulier. Il joue avec maturité, il est défensivement fiable et il a le même profil que Jake Evans… mais en plus jeune. 

Alors pourquoi garder Evans si son successeur est déjà prêt à prendre sa place ?

On le sait tous : quand un vétéran devient remplaçable, il est déjà parti.

Le match contre Buffalo n’est peut-être pas juste un match ordinaire pour Jake Evans. C’est probablement son dernier au Centre Bell.

Il ne s’en doutera peut-être même pas en sautant sur la glace. Il va disputer ses présences avec la même intensité, il va faire le sale boulot, il va jouer de la bonne façon. 

Mais la vérité est là : ce sera sa dernière occasion d’entendre les partisans du Tricolore scander leur amour pour l’équipe… et de disparaître dans l’oubli.

Le hockey est cruel. Les joueurs partent comme ils sont venus. Pas de cérémonie, pas d’adieu déchirant. Juste un simple message de l’organisation le lendemain : « Le Canadien échange Jake Evans aux… »

Et c’est tout. Merci pour tout. Bonne chance ailleurs.

Pourquoi personne ne sera surpris

Jake Evans n’a jamais été un intouchable. Il a toujours été un joueur apprécié, un guerrier discret, un gars qui fait son boulot. Mais ce n’est pas suffisant pour justifier sa place dans une équipe qui cherche à bâtir pour l’avenir.

Kent Hughes le sait. Jeff Gorton le sait. Martin St-Louis le sait mieux que quiconque.

Et St-Louis n’a pas l’habitude de jouer dans le flou. Il a vu la question venir. Il a compris où on voulait l’amener. Et il a décidé de ne rien maquiller.

Jake Evans va jouer son match ce soir. C’est tout.

La suite ? Elle est déjà écrite.