Furie à Columbus: le DG des Blue Jackets dans l'eau chaude

Furie à Columbus: le DG des Blue Jackets dans l'eau chaude

Par Marc-André Dubois le 2024-12-03

Le Centre Bell était en ébullition mardi soir, alors que Patrik Laine, fraîchement arrivé des Blue Jackets, a marqué un but spectaculaire lors de son premier match avec le Canadien de Montréal.

D’un tir du poignet d’une précision et d’une puissance chirurgicales, Laine a inscrit ce que plusieurs décrivent déjà comme le « tir de l’année ».

Pendant ce temps, à Columbus, la colère gronde.

Les partisans des Blue Jackets, frustrés et abasourdis, n’en reviennent toujours pas : comment leur organisation a-t-elle pu échanger une arme offensive comme Laine pour un défenseur sans éclat comme Jordan Harris?

Pour beaucoup, cet échange est désormais perçu comme un vol manifeste, une erreur de gestion qui hantera le directeur général Don Waddell pour des années.

Pendant que Laine se pavane sous les projecteurs montréalais, Harris reste englué dans un cauchemar. Classé 7e ou 8e défenseur des Blue Jackets, il a commencé la saison sur la galerie de presse, incapable de convaincre les entraîneurs de lui accorder une place régulière.

Puis, aujourd'hui, il est toujours un indésirable, après plus du quart de la saison. Il a beau être le 6e défenseur en ce moment, c'est plus par défaut.

En vérité, Harris ne devait même pas figurer dans un alignement de la LNH.

Les critiques à son endroit se multiplient. Ni offensif, ni robuste, ni solide en défense, Harris est vu comme un joueur sans identité, une critique déjà entendue à Montréal, mais qui prend aujourd’hui des proportions accablantes en Ohio.

Pour Don Waddell, ce match d’ouverture symbolise une humiliation personnelle. La performance éblouissante de Laine, marquée par un but qui a fait le tour des réseaux sociaux, contraste brutalement avec l’échec de Harris à trouver sa place. Waddell avait pourtant été clair en conférence de presse :

« Jordan doit montrer qu’il peut contribuer immédiatement. Nous avons beaucoup de compétition, et seuls les meilleurs resteront. »

Malheureusement pour Waddell, Harris n’a pas seulement échoué à se démarquer, il a complètement « choké ».

Les attentes placées sur lui après l’échange avec Laine semblent avoir écrasé le défenseur, qui n’a montré aucun signe encourageant pendant le camp d’entraînement ni les matchs préparatoires.

Les partisans des Blue Jackets, qui espéraient un retour décent pour Laine, se sentent trahis. Sur les forums et les réseaux sociaux, la grogne est palpable.

Comment a-t-on pu laisser partir un marqueur d’élite, capable de transformer un match à lui seul, pour un défenseur aussi peu inspirant?

Les médias locaux ne sont pas en reste. Certains journalistes n’hésitent plus à qualifier cet échange de « désastre organisationnel », rappelant que Laine était non seulement une force offensive, mais aussi une figure marketing cruciale pour Columbus.

En comparaison, Harris représente tout au plus une pièce de profondeur, qui semble déjà destinée à l’oubli.

Du côté de Montréal, Laine n’a pas seulement marqué un but : il a envoyé un message clair. Après une saison difficile à Columbus, il est prêt à redéfinir sa carrière sous les couleurs du Canadien.

Son tir spectaculaire, combiné à une prestation énergique et inspirée, a immédiatement séduit les partisans, qui voient en lui une pièce maîtresse pour accélérer la reconstruction de l’équipe.

Alors que Patrik Laine écrit le début d’un nouveau chapitre glorieux à Montréal, Jordan Harris s’enlise dans une spirale descendante à Columbus.

Pour Don Waddell et les Blue Jackets, cet échange symbolise un échec cuisant, une décision qui pourrait bien définir leur saison – et pas dans le bon sens.

Le contraste entre les deux joueurs est cruel, mais inévitable : pendant que Laine brille, Harris disparaît. Et pour Columbus, le goût amer de cet échange pourrait bien persister pendant longtemps.

Imaginez quand Ivan Demidov, le prodige que Columbus a snobé pour Cayden Lindstrom, jouera avec Patrik Laine.

Ça va pleurer longtemps à Columbus.