Colère noire au Centre Bell: Valérie Plante abandonne Geoff Molson

Colère noire au Centre Bell: Valérie Plante abandonne Geoff Molson

Par David Garel le 2025-10-31

Samedi, Montréal va s’arrêter de respirer. Pas à cause d’un orage, d’un verglas ou d’une pandémie, mais à cause d’une grève syndicale qui paralysera le transport en commun pendant que les cinq grands clubs sportifs de la métropole joueront en même temps.

Un chaos total, une pagaille prévisible, et le dernier héritage d’une gestion municipale désastreuse : celle de Valérie Plante.

Pendant que le Centre Bell, la Place Bell, le CEPSUM et le stade Percival-Molson s’apprêtent à accueillir plus de 65 000 spectateurs, la ville, elle, n’aura aucun plan. Rien. Pas de métro, pas d’autobus, pas de service essentiel. Rien d’autre que des cônes orange et des excuses recyclées.

Ce samedi noir, c’est Montréal au sommet de son absurdité : les Carabins, les Alouettes, le Rocket, les Roses et le Canadien jouent tous dans la même journée, pendant que les chauffeurs de la STM ferment la ville.

Et pendant que les amateurs cherchent comment se rendre à leurs matchs, la mairesse, elle, publie sur Instagram une séance photo de huit portraits d’elle-même, le regard intense, les bras croisés, comme une star en quête d’applaudissements. La ville s’effondre, mais l’ego continue de briller. (voir les photos honteuses au bas de l'article)

Au CEPSUM, la directrice générale Manon Simard parle d’une « surprise totale ». Elle se dit incapable de comprendre comment un service essentiel peut être suspendu un samedi alors qu’il est maintenu le dimanche.

Résultat : près de 4000 billets vendus pour la demi-finale de football universitaire, mais des centaines d’étudiants employés qui ne pourront même pas se rendre au travail.

Des activités annulées, des revenus perdus, et des spectateurs bloqués. Ce n’est pas seulement une question de logistique, c’est une métaphore parfaite de la Plante Era : une ville paralysée par son propre système, incapable d’assurer le minimum.

Pendant ce temps, les Roses de Montréal, l’équipe féminine qui écrit l’histoire du football canadien, ont dû improviser deux autobus gratuits pour amener les partisans de Verdun, de Radisson et de Papineau jusqu’à Laval.

Deux autobus pour sauver l’honneur de la ville. Pendant que le Canadien compte sur le train de banlieue et le REM pour amener ses partisans, la STM, elle, ferme les portes.

Au stade Percival-Molson, les Alouettes préviennent leurs fans : « préparez-vous à marcher 25 minutes ». Une ville moderne où l’on marche 25 minutes en novembre pour voir un match, faute de métro. Voilà le legs de Valérie Plante.

Ce n’est pas une surprise, c’est une conséquence. Huit ans de slogans, de promesses, de photos, et une ville qui s’écroule sur elle-même.

Sous Plante, Montréal a tout eu : les cônes permanents, les taxes qui explosent, la criminalité en hausse, l’itinérance qui déborde, et maintenant, l’immobilisme total.

Une mairesse qui, jusqu’à la fin, préfère poser pour Instagram que gérer sa ville. C’est à se demander si elle réalise que samedi, les amateurs de hockey vont vivre l’un des pires cauchemars logistiques de la décennie.

Geoff Molson doit avoir de la fumée qui lui sort par les oreilles au moment où l'ons e parle. Son Centre Bell deviendra samedi un champ de bataille automobile. Aucun plan de circulation clair, aucun corridor prioritaire, aucun message cohérent de la Ville.

Le proprio du CH est tout simplement abandonné par la mairesse.

Ce sera la jungle : voitures bloquées sur Lucien-L’Allier, stationnements complets dès 16 h, prix de taxis multipliés, Uber saturé malgré le soi-disant « plafond de tarification dynamique ».

Les Montréalais vont payer pour aller voir leur équipe, payer pour se stationner, payer pour attendre. Et pendant ce temps, Valérie Plante, celle qui avait refusé le camp de base de l’équipe de France pour « raisons budgétaires », va savourer sa retraite dorée à plus de 220 000 $ par année.

La réalité est cruelle. Montréal aurait pu accueillir une délégation mondiale de 200 personnes en 2026, profiter des retombées touristiques, médiatiques, culturelles. Plante a dit non. Trop cher, disait-elle. 600 000 $, c’était trop pour la ville.

Pourtant, en une seule année, les parcomètres montréalais ont rapporté plus de 63 millions $ et les contraventions de débarcadère, multipliées par quatre, ont gonflé les coffres municipaux.

600 000 $, c’est ce que Montréal perd chaque jour en immobilisme. Et samedi, cette absence de vision va éclater en plein visage.

Au Centre Bell, on s’attend à un cauchemar. Le Canadien reçoit devant 21 000 fans, mais le transport en commun sera mort.

Ceux qui viennent de la Rive-Sud seront redirigés vers le REM, ceux de Laval devront espérer un train. Et à la Place Bell, le Rocket, pourtant épargné par la grève de la STM, devra gérer un afflux automobile jamais vu.

Plus de 10 000 spectateurs dans un secteur déjà saturé. Pas de coordination entre la Ville, la STM et les organisateurs : chacun pour soi, comme d’habitude.

Même les Alouettes, champions de la Coupe Grey, seront frappés. 25 000 personnes au stade Percival-Molson, aucune navette municipale, et une circulation infernale sur l’avenue des Pins et le mont Royal.

Valérie Plante avait promis d’en faire un « sanctuaire pour piétons ». Samedi, ce sera un enfer pour automobilistes et piétons confondus.

Ce désastre, c’est la conséquence directe d’une administration qui a méprisé les automobilistes, ignoré les partisans, et marginalisé le sport professionnel.

La mairesse qui disait vouloir « ramener la fierté » a fini par détruire tout ce qui unissait la ville : le hockey, le football, le retour du baseball et la culture du rassemblement.

Montréal n’a plus d’espoir pour les Expos, et maintenant, plus de transport pour se rendre aux matchs du Canadien.

La déconnexion est totale. Pendant que les citoyens se débattent dans les embouteillages et que les étudiants perdent leur revenu, Valérie Plante fait la promotion de ses portraits personnels sur Instagram.

Huit photos d’elle, comme pour se convaincre qu’elle a réussi. Un langage corporel intense, disait la publication. En réalité, c’est le reflet d’une vanité politique sans limite. Elle se met en scène, littéralement, pendant que la ville sombre dans le chaos.

Les Montréalais qui tenteront d’assister aux matchs samedi vont comprendre ce que « huit ans gaspillés » veut dire. Ils verront que leur ville est devenue une caricature : un réseau de rues bloquées, une STM en grève, des taxes foncières record, et un hôtel de ville qui s’est transformé en studio photo.

C’est une journée qui marquera la fin symbolique de l’ère Plante : une métropole incapable d’organiser une journée sportive sans s’effondrer.

Et tout cela pour une raison simple : l’absence de leadership. Là où d’autres villes anticipent, Montréal réagit. Là où d’autres investissent, Montréal justifie son immobilisme.

Là où les autres bâtissent, Montréal bloque. Cette mentalité a coûté la Coupe du monde, le camp de base français, des événements internationaux, et maintenant, la confiance de ses propres citoyens.

Demain, quand les partisans du Canadien, des Alouettes, des Carabins, des Roses et du Rocket chercheront un stationnement libre, ils célébreront comme s’ils avaient gagné la Coupe Stanley.

C’est ça, le vrai visage de Montréal en 2025 : une ville où trouver une place de stationnement est un exploit, où se déplacer devient une épreuve, et où la mairesse, absente, continue de se regarder dans le miroir de ses réussites imaginaires.

Valérie Plante a voulu faire de Montréal une ville modèle. Elle l’a transformée en mise en garde. Une capitale du cône, du chaos et du contentement de soi. Huit ans de mandat. Huit ans gaspillés.

Colère noire au Centre Bell: Valérie Plante abandonne Geoff Molson
Colère noire au Centre Bell: Valérie Plante abandonne Geoff Molson
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