ll y a un vent d’optimisme qui souffle enfin sur TVA Sports. Après des années de déclin et de pertes financières abyssales, la chaîne voit enfin une lumière au bout du tunnel grâce à ses cotes d’écoute records pendant le tournoi des 4 Nations.
L-P Neveu, grand patron de TVA Sports et désormais un des dirigeants influents de TVA et de Québecor, se bat bec et ongles pour obtenir une portion des droits de diffusion de la LNH après 2026.
L’objectif est clair : assurer la survie de TVA Sports en conservant, au minimum, une partie des matchs du Canadien de Montréal et d’autres rencontres de la ligue.
Mais en parallèle, une ombre plane sur cette ambition. Jean-Charles Lajoie, qui tient l’une des émissions phares du réseau, passe ses journées à dynamiter publiquement le travail de Kent Hughes et Jeff Gorton.
Son discours virulent, même s’il fait réagir, pourrait devenir un frein aux négociations de TVA avec Gary Bettman et la LNH. Car Geoff Molson est clairement en train de perdre patience.
Car oui, Bettman, Daley et les dirigeants de la ligue observent tout. Ils prennent en compte non seulement l’argent mis sur la table, mais aussi l’image et la stabilité du diffuseur.
En ce moment, TVA Sports se positionne comme un partenaire crédible. Mais avec un de ses animateurs vedettes qui ne pardonnera jamais aux dirigeants du CH et qui les détruit quotidiennement, la chaîne risque de se tirer une balle dans le pied.
Lajoie a un point. Il est vrai que Kent Hughes et Jeff Gorton ont pris des décisions questionnables à la date limite des transactions.
Alors que le Canadien est toujours dans la course aux séries, ils ont refusé de donner un coup de pouce à leur équipe en allant chercher du renfort.
Ils n’ont pas utilisé leur marge salariale, n’ont pas cherché à améliorer leur profondeur et ont laissé l’équipe naviguer en effectif réduit, avec une formation à 21 joueurs au lieu de 23.
Et pourtant, sur la glace, les résultats sont là. Montréal a gagné 6 de ses 9 derniers matchs et se maintient dans la course aux séries contre toute attente.
Mais pour combien de temps? C’est là que Lajoie frappe fort. Selon lui, le CH joue avec le feu, et cette belle séquence pourrait s’écrouler à tout moment.
Il accuse Hughes et Gorton d’avoir laissé tomber les joueurs et Martin St-Louis en refusant de leur donner des munitions pour survivre dans cette fin de saison éprouvante.
"Imaginez s’ils avaient reçu juste un peu d’aide des architectes Gorton et Hughes..." - Jean-Charles Lajoie, TVA Sports.
C’est percutant, c’est incisif, et ça fait réagir. Mais est-ce la bonne stratégie pour TVA Sports?
La réalité, c’est que Jean-Charles Lajoie ne se contente pas de critiquer les dirigeants du Canadien. Il détruit systématiquement le travail de Kent Hughes et Jeff Gorton avec une intensité qui frôle l’obsession.
Chaque jour, sur TVA Sports, il remet en question leurs décisions, les accuse de saboter la progression du CH et ne cache même pas son mépris pour leur gestion.
Or, cette posture peut rapidement devenir un problème pour L-P Neveu et les négociateurs de TVA Sports. Car en ce moment, TVA tente d’obtenir un morceau du gâteau des droits de diffusion de la LNH après 2026.
Gary Bettman ne veut pas seulement des diffuseurs qui payent, il veut aussi des partenaires qui valorisent son produit.
Et à l’heure actuelle, avec Jean-Charles Lajoie qui torpille quotidiennement Kent Hughes, Jeff Gorton et la gestion du CH, TVA Sports envoie un message contradictoire :
"Nous voulons être votre partenaire, mais l’un de nos animateurs les plus en vue passe son temps à ridiculiser l’une de vos équipes les plus médiatisées."
Neveu, qui a travaillé d’arrache-pied pour redorer l’image du réseau, se retrouve dans une situation délicate. D’un côté, il veut garder Lajoie et son franc-parler, car il attire une audience fidèle. De l’autre, il sait que trop d’instabilité peut effrayer Bettman et ses partenaires.
Le plus grand danger pour TVA Sports serait de répéter les erreurs du passé. Lorsqu’ils avaient obtenu les droits de la LNH en 2014, la chaîne avait misé sur un ton sensationnaliste et polarisant.
Résultat? Une couverture chaotique, des décisions discutables et une perte de crédibilité auprès du public et de la LNH.
Si TVA veut réellement convaincre Bettman de leur accorder une place après 2026, ils doivent faire très attention. Jean-Charles Lajoie peut continuer à être cinglant et critique, mais il ne doit pas devenir un obstacle à la stabilité du réseau. Car si TVA Sports échoue dans ces négociations, c’est toute la chaîne qui risque de disparaître.
Et à ce moment-là, Lajoie pourra bien continuer à crier contre Kent Hughes... mais ce ne sera plus sur TVA Sports.
Ce n’est un secret pour personne : Lajoie a déjà été averti par ses dirigeants. On lui a fait comprendre que sa position sur Hughes et Gorton devenait toxique pour la station, et pourtant, il persiste et signe.
L-P Neveu, qui voit enfin un peu de lumière après des années de noirceur, n’a pas besoin de ce genre de distraction. Comme le souligne Réjean Tremblay, TVA Sports vit et meurt avec les séries éliminatoires. Chaque printemps sans le Canadien en séries représente une catastrophe financière.
Cette année, contre toute attente, le CH est toujours dans le coup. Cela se traduit directement dans les cotes d’écoute, qui remontent en flèche.
Lundi soir, un simple match entre les Sénateurs et les Red Wings a attiré plus de 150 000 téléspectateurs, un chiffre impressionnant. Le lendemain, TVA Sports a enregistré 180 000 spectateurs en combinant ses différentes diffusions.
Neveu suit avec passion chaque point récolté par le Canadien, car il sait que la survie de TVA Sports en dépend. Il sait aussi que les chiffres récents pourraient grandement aider dans les négociations avec la LNH.
Mais voilà, alors que TVA Sports tente de regagner en crédibilité auprès de Bettman et des décideurs, Jean-Charles Lajoie continue son cirque quotidien. À croire qu’il ne comprend pas l’enjeu ou qu’il s’en fiche complètement.
Si TVA Sports était en meilleure posture financière, peut-être que les patrons auraient encore une certaine tolérance pour les frasques médiatiques de Jean-Charles Lajoie. Mais en ce moment, chaque sou compte.
L’émission de Lajoie est un fiasco total. Moins de 20 000 téléspectateurs en moyenne, un chiffre catastrophique qui ne justifie en rien son salaire faramineux.
Pour justifier son poste, on l’a encouragé à devenir plus sensationnaliste. On lui a demandé de créer des événements médiatiques, de faire réagir.
Résultat? Une accumulation de déclarations grotesques qui ont ruiné sa crédibilité.
Il a annoncé la démission de Martin St-Louis… qui n’a jamais eu lieu.
Il a prédit le déménagement du CF Montréal à Détroit… une absurdité immédiatement démentie par Gabriel Gervais.
Et dernièrement, il voulait échanger Logan Mailloux pour Ryan O’Reilly… une transaction qui n’a aucun sens pour une équipe en reconstruction.
Plutôt que d’attirer l’attention, ces coups médiatiques ont fait fuir les téléspectateurs. Lajoie est désormais perçu non pas comme un analyste crédible, mais comme un agitateur à la recherche de buzz.
TVA Sports tente de copier les blogues… et échoue lamentablement
La stratégie de TVA Sports ressemble de plus en plus à une tentative ratée d’imiter les blogues sportifs indépendants qui dominent les médias alternatifs. Sauf qu’ils le font mal.
Dans le monde numérique, les plateformes ont compris comment capter l’attention du public sans sacrifier totalement leur crédibilité. Lajoie, lui, semble incapable de trouver le bon équilibre.
Son passage forcé vers le sensationnalisme n’a pas généré de nouvelles audiences, mais a plutôt causé un exode des téléspectateurs qui le voyaient autrefois comme une voix crédible.
TVA Sports tente de voler la recette des blogues… mais sans succès.
Les amateurs de hockey québécois ne sont pas naïfs. Ils veulent de l’analyse franche, certes, mais pas de la désinformation déguisée en opinion choc.
Ce qui est ironique dans tout cela, c’est que Jean-Charles Lajoie passe son temps à réclamer la tête de Kent Hughes et Jeff Gorton.
Mais au final, c’est lui qui risque d’être mis à la porte bien avant eux.
Si TVA Sports obtient une partie des droits télévisuels après 2026, Lajoie sera le premier à sauter. La chaîne aura besoin d’un renouveau, d’une caution de crédibilité, et ce ne sera certainement pas lui qui pourra offrir cela.
Si TVA Sports perd la LNH, elle fermera. Et dans ce scénario, Lajoie n’aura plus aucun micro pour crier ses prédictions bidon.
Dans les deux cas, son avenir est en péril.
Lajoie est en train de scier lui-même la branche sur laquelle il est assis. Il est averti.