La situation actuelle de Quebecor et de TVA est plus critique que jamais.
Alors que les cotes d'écoute plongent et que TVA Sports croule sous les dettes, l'entreprise tente désespérément que Qub Radio, maintenant sur les onde du 99,5 FM, rivalise avec le 98,5 FM.
Malheureusement, le recours à des figures comme Gilles Proulx, avec ses déclarations incendiaires, ne fait qu'empirer les choses.
Ses propos controversés sur les Cris, qualifiant ce peuple de "manipulateurs" et d'"enfants en chaise haute", ont choqué le public, provoquant une onde de malaise à travers le Québec.
"Ils ne payent pas leurs factures d’Hydro-Québec alors qu'ils ont été inondés de millions de dollars."
"C'est des enfants en chaise haute. C'est maudit à dire ça, je passe pour un raciste."
"Les jésuites, c'est-à-dire quand même les missionnaires les plus instruits, un jésuite est au-dessus de la moyenne des autres. Ils disaient: des fourbes et des manipulateurs. Ça l'est encore, hélas. Et là, je peux passer pour l'être le plus abjecte."
Comment Pierre-Karl Péladeau peut-il accepter ces propos? Veut-il tellement augmenter les cotes d'écoute qu'il veut que son entreprie scandaliser la population?
Est-ce les dettes de l'entreprise qui font perdre le contrôle éditorial des médias liés à Quebecor?
La situation financière de TVA est catastrophique, avec des dettes accumulées qui menacent la survie de l'entreprise.
Lors de la création de TVA Sports en 2011, Pierre Karl Péladeau avait promis un avenir florissant pour cette nouvelle chaîne dédiée au sport.
Malheureusement, plusieurs erreurs stratégiques ont précipité la chute de ce projet ambitieux. Le contrat signé en 2013, d’une valeur de 720 millions de dollars sur 12 ans pour les droits de diffusion du Canadien de Montréal, a plongé TVA Sports dans des pertes financières importantes.
Ces pertes, qui varient entre 9,3 et 22 millions de dollars annuellement au cours des cinq dernières années, ont contribué à affaiblir tout le Groupe TVA.
En 2023, TVA Sports a accusé une perte de 9,3 millions de dollars, un chiffre alarmant presque équivalent à la perte totale de Groupe TVA.
Ce gouffre financier est alimenté par la nécessité de rembourser les dettes liées aux droits de diffusion. À cela s'ajoute un déficit de liquidités de 88 millions de dollars.
Face à cette situation, Québecor a dû intervenir à plusieurs reprises pour injecter des fonds, empruntant 91 millions de dollars et fournissant une ligne de crédit supplémentaire de 29 millions.
Malgré ces efforts, TVA est asphyxiée financièrement et ne parvient pas à redresser la barre.
Les conséquences de cette crise sont désastreuses : des centaines de postes ont été supprimés, des cadres clés ont quitté l'entreprise, et des émissions qui faisaient partie du patrimoine du Québec ont été retirées de l'antenne.
La réduction de la marge de crédit et la dépendance accrue à Québecor illustrent la gravité de la situation. À cela s’ajoute une concurrence sans pitié des plateformes de streaming comme Netflix, qui mangent une énorme partie des revenus publicitaires et de l'audience, accentuant la fragilité de TVA.
Mais la crise financière n'est pas le seul coup dur pour TVA. Les récents propos de Gilles Proulx, diffusés sur Qub Radio, sont venus envenimer la situation déjà délicate.
En qualifiant les Cris de « fourbes et manipulateurs », Proulx a non seulement choqué l’opinion publique, mais il a aussi sérieusement entaché la réputation de l’entreprise.
Alors que TVA cherche désespérément à attirer et fidéliser un public en pleine désaffection, ces commentaires incendiaires risquent de détourner encore plus d'auditeurs et de commanditaires.
La décision de donner une plateforme à Gilles Proulx et de permettre la diffusion de tels propos a mis Quebecor sous le feu des critiques.
Plutôt que de se concentrer sur des stratégies pour redresser la situation financière, l’entreprise se trouve à gérer une crise de relations publiques qui pourrait aggraver son image déjà ternie.
Il est désormais clair que Quebecor, TVA et Qub Radio sont sous la loupe pour toutes les mauvaises raisons, et si les dirigeants ne prennent pas des mesures drastiques rapidement, c'est tout le Groupe TVA qui pourrait être condamné à disparaître.
Dans ce climat de tensions et d'incertitudes, les décisions éditoriales de TVA, pourraient précipiter encore plus la chute de la chaîne.
Les propos de Proulx sont très dommageables pour la réputation de l'entreprise. Cela nous rappelle les propos de Jean-Charles Lajoie, qui, même s'ils étaient bien moins graves, ont vraiment affecté le destin de TVA Sports.
Sa sortie publique en pleine pandémie de COVID-19, où il a attaqué les habitants des régions du Québec, ont vraiment fait mal puisque le public de TVA vient essentiellement de l'extérieur de Montréal.
Ses propos, qualifiant les gens des régions d'« imbéciles heureux » pour leur attitude face au déconfinement, ont suscité une vague de mépris et de colère qui, selon certains, a affecté l’image de TVA Sports, de TVA et de Quebecor au grand complet.
"Les imbéciles heureux en région qui ne se sentent pas concernés par la crise de la COVID19 et qui réclament le déconfinement et la relance économique, je vous méprise."
Votre JE avant le NOUS. Que seriez-vous sans l'apport inestimable de la grande région de Montréal COLLECTIVEMENT?"
Même si on ne parle pas du même niveau de gravité par rapport aux propos de Gilles Proulx, il n'en reste pas moins que ces attaques visant des communautés spécifiques ont des conséquences désastreuses pour l’entreprise.
Depuis sa création en 2011, TVA Sports n'a jamais été rentable, accumulant des pertes colossales de 242 millions de dollars.
Cette situation est amplifiée par une baisse constante des revenus publicitaires et une diminution alarmante du nombre d'abonnés.
En 2023, la chaîne a perdu 9 % de ses abonnés, soit 115 000, amplifiant des résultats financiers déjà catastrophiques.
Les récents propos de Gilles Proulx à l’encontre des Cris, ont plongé Quebecor dans une crise encore plus profonde.
Les polémiques s’accumulent, contribuant à l'effondrement progressif d'une puissance médiatique, que ce soit à la télé, à la radio ou à l'écrit.
Les attaques visant des communautés, qu’elles soient ethniques, culturelles ou géographiques, sont catastrophiques pour une entreprise médiatique déjà en difficulté.
Dans un contexte où l'entreprise est surendettée et peine à rester compétitive, ces écarts de conduite médiatique ne font qu’accélérer sa chute.
Pierre Karl Péladeau, malgré sa loyauté sans limite envers des figures comme Lajoie et Proulx, devra faire face à une réalité : ces erreurs de jugement pourraient bien coûter la survie de tout le Groupe TVA.