Dimanche devait être une vitrine mondiale pour Montréal. Le Grand Prix cycliste, diffusé sur TVA Sports et suivi par des milliers d’amateurs aux quatre coins du globe, représentait une chance unique de montrer le visage d’une métropole moderne et accueillante.
Mais la réalité du bitume montréalais a rattrapé la mise en scène : le coureur néerlandais Pascal Eenkhoorn, dossard 42, a été projeté au sol après avoir roulé sur un nid-de-poule. Chute brutale, abandon immédiat. Et Montréal, une fois de plus, ridiculisée par ses routes défoncées.
Ce n’est pas un simple incident de course. C’est une gifle planétaire. Les images tournent en boucle : un cycliste professionnel, au cœur d’une compétition internationale, victime non pas de ses adversaires, mais d’un trou béant dans l’asphalte d’une des grandes villes d’Amérique du Nord.
Un symbole cruel du règne de Valérie Plante, qui a fait de la multiplication des pistes cyclables son mantra, mais qui a laissé les routes s’effondrer sous les roues des automobilistes… et maintenant des athlètes internationaux.
Quand la fierté tourne au fiasco.
Il y a dans cet accident une ironie cruelle. Plante a bâti son image sur la « ville des vélos », multipliant les pistes cyclables même au détriment de la circulation automobile.
Elle s’est battue bec et ongles pour imposer sa vision, qu’il s’agisse de Camillien-Houde, du Plateau ou du centre-ville. Mais voilà que ce sont les cyclistes eux-mêmes qui payent le prix de son obsession.
Le Grand Prix devait être une carte de visite pour préparer les Mondiaux de 2026. Résultat : c’est un signal d’alarme. Les organisateurs, furieux, parlent déjà de réévaluer la préparation des circuits.
Certains évoquent même des poursuites judiciaires contre la Ville si des correctifs ne sont pas apportés rapidement. Montréal, ville hôte d’événements sportifs mondiaux, risque de devenir la risée de la planète.
Et comme si ce fiasco ne suffisait pas, les critiques s’amplifient sur un autre front : le salaire de Valérie Plante. La vérificatrice générale l’a déjà pointée du doigt pour la mauvaise planification des chantiers et la gestion « cloisonnée » des infrastructures.
Maintenant, les Montréalais découvrent que les hauts dirigeants de la Ville, y compris la mairesse, touchent des rémunérations qui « se comparent davantage au secteur privé », alors que les routes sont en ruine.
Plante gagne plus de 211 000 $ par année, incluant allocations et avantages. Une rémunération qui choque dans le contexte actuel : inflation galopante, crise du logement, insécurité dans les rues, et maintenant nids-de-poule qui renversent même les champions cyclistes.
Comment justifier un tel salaire alors que la ville croule sous les cônes orange et que 25 % des chaussées artérielles sont déjà jugées en mauvais état par le Bureau du vérificateur général?
La gestion désastreuse des routes va encore plus loin: 37 % du réseau local est en mauvais état et les salaires de la haute direction municipale sont jugés trop élevés et mal surveillés, ce qui donne l’image d’une élite grassement rémunérée pendant que la ville s'effondre devant nos yeux.
Sur les réseaux sociaux, la réaction est brutale. Certains internautes, encore marqués par les images de Plante toujours souriante en public, ne pardonnent pas ce contraste avec l’état lamentable des infrastructures.
La colère monte d’autant plus que cet incident survient dans la foulée du rapport dévastateur de la vérificatrice générale, qui dénonce noir sur blanc l’absence d’un système de gestion robuste des chaussées et le fait que la mairesse est plus intéressée à se remplir les poches... plutôt que les nids-de-poule.
Valérie Plante est riche comme Crésus... mais sa ville de routes défoncées, de cônes orange et de frustrations citoyennes est d'une triste pauvreté.
Pendant que Montréal s’effondre… Valérie Plante regarde ailleurs ses billets verts...
Le timing ne pourrait pas être pire pour la mairesse. Déjà en difficulté, elle a vu son projet fétiche de réaménagement de la voie Camillien-Houde être rejeté par son propre successeur désigné, Luc Rabouin.
Lui-même chef de Projet Montréal, il a pris ses distances, affirmant qu’il n’y aura pas de projet sans navette. Bref, un désaveu humiliant pour Plante, qui quitte la scène politique à l’automne prochain sans même l’appui total de son dauphin.
Camillien-Houde devait être l’héritage vert de Plante. Elle s’en va finalement avec un legs défiguré, repoussé et transformé par son successeur.
Les automobilistes l’ont détestée pour ses projets. Les cyclistes la jugent maintenant incapable d’assurer leur sécurité. Et les citoyens, eux, voient une ville rongée par les cônes orange, les nids-de-poule et les reculs politiques.
Revenons à l’incident du Grand Prix. L’équipe du coureur néerlandais est en furie. On parle déjà de possibles recours judiciaires contre la Ville de Montréal pour négligence.
Après tout, comment justifier qu’un circuit homologué pour une compétition internationale ne soit pas exempt de trous dangereux? Si la Ville se retrouve devant les tribunaux, ce sera un autre clou dans le cercueil de la crédibilité de Plante.
Et si cette poursuite devait aboutir, ce seraient encore les contribuables montréalais qui paieraient la facture. Déjà écrasés par les hausses de taxes, déjà exaspérés par l’inefficacité des chantiers, ils devraient encore sortir leur portefeuille pour compenser l’incapacité de leur administration.
Valérie Plante devait quitter à l’automne sur une note positive, en se présentant comme la première mairesse de Montréal à avoir mis les vélos au centre de la métropole. Mais la réalité est toute autre : elle quitte dans la tempête, emportée par ses contradictions et par la colère des citoyens.
Autant je la déteste comme mairesse, autant il m'est difficile de rester insensible à ce qu’est en train de vivre Valérie Plante. Peu importe les critiques, les chiffres ou les rapports accablants, elle traverse un affront public d’une violence rare.
Voir une mairesse élue, qui a incarné un mouvement et porté une vision, se faire clouer au pilori par les médias, les citoyens et maintenant les événements internationaux comme ce Grand Prix cycliste, c’est un spectacle brutal.
Mes pensées vont malgré tout à Valérie Plante, parce qu’aucun être humain ne mérite de subir un tel lynchage symbolique.
Elle est devenue la cible numéro un, le punching-ball des réseaux sociaux, l’ennemie publique de tous ceux qui se sentent trahis par ses choix.
C’est l’affront public suprême.
Elle ne partira pas par la grande porte de l’Hôtel de Ville. Elle sortira par l’arrière, discréditée, contestée, et marquée au fer rouge par un héritage de cônes orange et de routes en ruine.