Guillaume Latendresse sans pitié pour Martin St-Louis: Patrick Roy à Montréal en 2026

Guillaume Latendresse sans pitié pour Martin St-Louis: Patrick Roy à Montréal en 2026

Par David Garel le 2024-10-09

Guillaume Latendresse a tout simplement été cinglant en s'en prenant à Martin St-Louis et sa façon de jouer au « grand frère » avec ses joueurs.

Pour l’ancien attaquant du Canadien, l’approche de St-Louis frôle le « country club » : trop de douceur, pas assez de fermeté.

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« C’est quand que Martin St-Louis va arrêter d’être le grand frère du vestiaire ? »  Croyez-vous que cette saison est la plus importante pour l'entraîneur-chef ?

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Il est fatigué de voir un entraîneur qui, au lieu de secouer ses troupes, se contente de les cajoler comme s’il était encore l’un des leurs.

Et si on lit entre les lignes, il est clair que Latendresse parle de quelqu'un comme Patrick Roy, même s'il évite soigneusement de le nommer.

Parce qu’au fond, c’est exactement le genre de coach qu'il décrit : un entraîneur dur, intense, prêt à péter une coche pour remettre ses joueurs à leur place.

Latendresse le dit sans détour : aucune équipe n’a jamais gagné la Coupe Stanley en restant dans un environnement douillet.

Les grands entraîneurs qui ont mené leurs équipes au sommet savaient quand il fallait hausser le ton, punir leurs joueurs et même les humilier pour les réveiller.

Selon lui, cette approche manque cruellement à Martin St-Louis, qui préfère jouer au grand frère compréhensif. Mais à quel moment un entraîneur de la LNH doit-il arrêter d'être "chummé chummé" et commencer à être un patron?

Selon Latendresse, ce moment est maintenant. Il n’hésite pas à donner l’exemple de Cole Caufield, un talent offensif indéniable, mais qui ne se replie pas pour la 25e fois?

« À quel moment un entraîneur va-t-il le secouer? », semble demander Latendresse, excédé par ce qu’il perçoit comme un laxisme flagrant de St-Louis.

Au fond, Latendresse décrit le contraire du « country club » : un coach à l’ancienne, à la Patrick Roy. Un entraîneur qui n'a pas peur de crier, de bousculer ses joueurs et de les sortir de leur zone de confort.

Un coach qui est prêt à prendre des décisions difficiles et impopulaires pour secouer l’équipe et imposer un standard de performance.

St-Louis, en revanche, continue de privilégier une approche douce et conciliante, comme s'il voulait être aimé de ses joueurs plutôt que de les pousser à atteindre leur plein potentiel.

Pour Latendresse, ce n’est pas ainsi qu’on gagne dans la LNH. Les meilleures équipes ont toutes, à un moment ou à un autre, été dirigées par un entraîneur qui savait "péter des coches" de temps en temps.

En se moquant subtilement de l’attitude « grand frère » de St-Louis, Latendresse met en lumière un problème que certains commencent à soulever : le Canadien manque de dureté, de rigueur et de véritable leadership derrière le banc.

Les entraîneurs qui réussissent ne se contentent pas de distribuer des tapes dans le dos. Ils montrent aussi à leurs joueurs ce qu'ils ne veulent pas voir sur la glace, même si cela signifie les punir, les critiquer publiquement, ou les clouer au banc.

En décrivant l’approche que St-Louis devrait adopter, Latendresse évoque une méthode de coach à l’ancienne, celle qui s'apparente à un Patrick Roy – ce même Patrick que bien des partisans voient comme un potentiel successeur à St-Louis si ce dernier ne redresse pas rapidement la barre.

Après tout, le contrat de Roy se termine en 2026 à Long Island.

Dans le fond, ce que dit Latendresse, c’est que le Canadien ne gagnera jamais en restant dans un environnement « country club ».

Il est temps que St-Louis comprenne que son rôle ne consiste pas à être le grand frère sympathique, mais plutôt le chef de file intransigeant qui va pousser ses joueurs dans leurs derniers retranchements.

Parce qu’au bout du compte, ce sont les entraîneurs impitoyables qui imposent le respect et qui mènent leurs équipes vers la gloire, pas ceux qui veulent se faire des amis.

AMEN.