- Guy Laliberté est de moins en moins RICHE..
- Il vent TOUTE!!!!!
- Certains diront que c'est pour racheter le cirque du Soleil...
- Les FEFANS de Québec diront que c'est pour acheter les Nordiques!!!!
Agence QMI: Le richissime fondateur du Cirque du Soleil qui souhaite relancer l’entreprise a discrètement commencé à réduire son train de vie de milliardaire en vendant notamment sa fabuleuse collection de voitures exotiques.
Guy Laliberté s’est départi de l’essentiel de sa collection de voitures hors de prix dans les derniers mois, selon des informations obtenues par notre Bureau d’enquête.
Parmi une douzaine de voitures cédées :
- Une Ferrari LaFerrari rouge, un bolide de 4 millions $.
- Une McLaren P1 argent, écoulée 2 millions $
- Une Ferrari Enzo rouge, d’une valeur de 4,1 millions $
- Une Bugatti Veyron noire, d’une valeur de 1 million $
Au moins deux Québécois ont mis la main sur une partie du butin, dont le promoteur immobilier Luc Poirier.
Cette vente survient au moment où il a aussi liquidé ses dernières actions dans le Cirque du Soleil, qu’il a cofondé en 1984.
Juste avant la pandémie, à la mi-février, Guy Laliberté a vendu son intérêt de 10 % dans le Cirque à la Caisse de dépôt et placement du Québec, pour un montant estimé à au moins 100 millions $.
Cinq ans plus tôt, le fonds américain TPG, le groupe chinois Fosun et la Caisse de dépôt avaient déjà versé 1,5 milliard $ US pour acquérir la majorité de l’entreprise auprès de Guy Laliberté.
L’achat a été financé en grande partie en endettant le Cirque du Soleil.
Cirque en difficulté
En mars, le Cirque, croulant sous une dette de plus d’un milliard $ US et durement affecté par la pandémie, a même envisagé la faillite. L’entreprise a mis à pied 95 % de son personnel, soit 4679 personnes.
Or, c’est cette dette importante ainsi que la perte totale des revenus, liée à la COVID-19, qui mettent aujourd’hui le Cirque en péril. Le gouvernement du Québec a même offert une aide financière d’urgence de 272 millions $ à la fin du mois de mai.
Ironiquement, des travailleurs qui avaient un contrat avec le Cirque n’ont toujours pas été payés pour du boulot effectué cet hiver.
Dans les dernières semaines, Guy Laliberté a fait part de sa volonté de se joindre à un groupe pour racheter le cirque à un prix jugé raisonnable.
Parallèlement, il a essuyé un refus de la Cour d’entendre son appel d’un jugement qui l’a forcé à payer environ 20 millions $ en impôts pour son voyage dans l’espace en 2009.
Pour l’environnement
Malgré tout, la décision de vendre les bolides ne serait pas liée à des problèmes financiers, selon la porte-parole de Guy Laliberté, Anne Dongois.
« Chaque année, Guy et ses enfants tiennent un conseil de famille et discutent des causes et des projets qui leur sont chers. Tous munis d’une grande conscience environnementale, les enfants de Guy ont soulevé, il y a un an et demi, le sujet des voitures de luxe », a-t-elle répondu par courriel.
C’est à la suite du conseil de famille que le fondateur du Cirque aurait décidé d’agir, selon elle.
« D’un commun accord, les membres de la tribu ont convenu de mettre en vente les véhicules superflus », conclut la porte-parole.
Guy Laliberté a signé en 2018 le Pacte pour la transition, qui priorise notamment le recours au transport collectif et la réduction de la consommation de pétrole.
SA FORTUNE A DIMINUÉ SELON FORBES
Guy Laliberté serait de moins en moins riche, selon le classement des milliardaires du magazine américain Forbes. En 2009, Forbes établissait sa fortune à 2,5 milliards $ US, mais celle-ci avait été ramenée à 1,1 G$ en 2020 par la revue, en baisse de 1,4 G$.
En 2015, Forbes établissait encore sa fortune à autant que 1,9 G $ US. Cette baisse d’évaluation est survenue malgré la vente d’un intérêt majoritaire dans le Cirque du Soleil lors d’une mégatransaction de 1,5 G $ US en 2015.
Il n’est pas clair que les investissements récents de Guy Laliberté rapportent autant qu’espéré, selon une source qui s’est confiée au Journal.
« Il n’a fait que des mauvais investissements avec l’argent qu’il a reçu [du Cirque]. Il a perdu de l’argent partout, partout, partout. Il n’y a aucun de ses projets qui va bien », dit cette source.
Achat et poursuite
Entre autres, l’acquisition de la Maison Alcan, au centre-ville de Montréal, où siège aujourd’hui son holding Lune Rouge, a mené en 2018 à une poursuite en dommages de 15 millions $ d’un promoteur, qui n’est toujours pas réglée.
Il y a quelques semaines, Coalision, une firme de vêtements montréalaise, à laquelle Lune Rouge a prêté 5 millions $, s’est placée sous la protection des tribunaux.
En 2018, le magazine français Le Point avançait que Guy Laliberté avait perdu 42 millions $ au poker entre 2006 et 2012.
Depuis 2019, le riche homme d’affaires est inscrit au registre des lobbyistes du Québec dans l’espoir d’obtenir une aide de 30 millions $ pour une de ses firmes, Reflector. Un hub créatif qu’il a mis sur pied, Zu, a aussi reçu une aide financière de 640 000 $ de deux ministères en 2018.
Guy Laliberté a décliné nos demandes d’entrevue.
IL CONTINUE À VOLER EN JET PRIVÉ
Même s’il a vendu ses rutilants bolides, Guy Laliberté continue d’utiliser régulièrement un luxueux jet privé, un Bombardier Global Express XRS.
Cet avion, qui a une autonomie intercontinentale, consomme 1839 litres d’essence par heure de vol, soit une consommation équivalente à celle de 300 Toyota Corola sur l’autoroute pendant la même période.
Guy Laliberté dispose également d’un impressionnant portefeuille immobilier aux quatre coins de la planète. Ces propriétés ont été mises en location.
« Guy est le premier à reconnaître qu’il est loin d’être parfait et il ne prétend pas être exemplaire. Il a cependant la santé de la planète à cœur et la vente de ses voitures représente un geste concret vers leur objectif familial de réduction de l’émission de carbone », a affirmé sa porte-parole, Anne Dongois.
Une firme de Guy Laliberté a fait l’acquisition à la fin 2017 d’une maison à Miami, en Floride, pour 5,5 millions $ US. La propriété de 4507 pieds carrés donne sur l’océan. « Nous avons [...] acquis une maison corporative », nous a écrit Anne Dongois, de Lune Rouge. Le holding de Guy Laliberté travaille à Miami avec des partenaires sur un mégaprojet de développement immobilier d’un milliard $ US, Magic City. Le projet inquiète des groupes, qui craignent la gentrification. En 2019, Guy Laliberté a vendu pour 5,4 millions $ US une résidence de plus de 4200 pieds carrés à Beverly Hills, en Californie. Elle « a été vendue puisque Lune Rouge n’a pas d’activité dans ce secteur », nous a dit Anne Dongois.
Guy Laliberté a mis à louer à des particuliers ses propriétés dans des îles paradisiaques pour générer des revenus.
Parmi celles-ci :
► Deux maisons sur l’île d’Ibiza, en Espagne, Can Soleil et Can Luna. « Ponctuée d’œuvres d’art, la partie du site commune à Can Soleil et Can Luna est magnifiée par les oliviers et ses cascades de bougainvilliers », décrit le site sunsetluxuryvillas.com dédié aux propriétés du fondateur du Cirque. Il y est proposé de « faire corps avec le biome méditerranéen ».
► Un domaine à Big Island à Hawaii. Payé 29 millions $ US en 2007, ce « joyau écologique » offre une villa principale qui « fait parler le bois, la pierre, l’eau et la lumière d’une seule voix ».
► Une île privée en Polynésie française aménagée au coût de 150 millions $. « Bienvenue au paradis, là où le luxe est roi et où la vie prend le rythme alangui de la nature », décrit une annonce. En 2019, Le Journal révélait qu’il fallait débourser 1,4 million $ par semaine pour y séjourner.
« Il est [...] prévu de commercialiser l’île dès qu’un retour à la normale sera annoncé », nous a écrit Anne Dongois, porte-parole de Guy Laliberté.
► Le yacht de M. Laliberté, le Tiara, un bateau de 178 pieds, est aussi à louer. En novembre 2019, il pouvait être à vous pour 263 000 $ par semaine.
Guy Laliberté a par ailleurs contesté avec succès en 2017 une évaluation municipale jugée trop élevée de plus d’un million $ pour son luxueux domaine situé dans le parc national du mont Saint-Bruno, en Montérégie. Cette victoire obtenue en cour devait lui permettre d’économiser 6569,66 $ par année en taxes foncières.