Honte nationale à Toronto: le DG des Maple Leafs perd la tête

Honte nationale à Toronto: le DG des Maple Leafs perd la tête

Par Marc-André Dubois le 2025-07-09

Erik Karlsson à Toronto? Le plan de pauvres des Leafs atteint un nouveau sommet du ridicule.

Michael Pezzetta. Nicolas Roy. Et maintenant, possiblement Erik Karlsson.

Bienvenue dans la version 2025-2026 des Maple Leafs de Toronto : une équipe sans colonne vertébrale, sans plan, et surtout sans honte.

Le club de hockey le plus riche au monde agit comme une franchise de fond de classement en quête de clics TikTok.

Après avoir vu Mitch Marner fuir vers Las Vegas et Auston Matthews bouder dans un silence pesant, voilà que le directeur général Brad Treliving serait prêt à déterrer Erik Karlsson, 35 ans, comme solution de rechange en défense. Oui, Erik Karlsson. L’un des défenseurs les plus surpayés et surutilisés de la dernière décennie.

Un plan de pauvres, on vous dit.

Selon les informations de RG Media, les Leafs font partie d’un groupe de cinq ou six équipes intéressées à mettre la main sur Karlsson, actuellement chez les Penguins de Pittsburgh.

Le défenseur suédois entame la septième année d’un contrat de huit saisons signé avec San Jose, un pacte monstrueux de 92 M$ qui gruge toujours 10 M$ sur la masse salariale des Penguins après rétention (son salaire réel est de 11,5 M$ par année).

Toronto? Officiellement dans la danse.

Un DG anonyme a résumé la situation ainsi à RG Media :

« Brendan Shanahan est parti. Treliving n’a pas le choix. Il doit gagner. Peu importe l’histoire avec Dubas (maintenant à Pittsburgh), ce n’est qu’une question d’affaires. Et Karlsson leur permettrait de combler l’absence de Marner sur le jeu de puissance. »

Pardon?

Karlsson pour remplacer Mitch Marner?

On parle ici d’un joueur qui n’a inscrit que 53 points en 82 matchs la saison dernière, qui est devenu une passoire défensive notoire, et qui, dans les mots d’un recruteur, est « aussi utile défensivement qu’un cône de stationnement ».

Et pourtant, c’est sur lui que les Leafs songent à miser, alors qu’ils viennent de perdre leur cerveau offensif principal.

Ce n’est pas une surprise. Toronto passe l’été à courir après les indésirables. Après avoir vu tous les grands noms de l’autonomie leur tourner le dos, Brad Marchand en tête, qui a signé en Floride pour six ans et 31,8 M$, les Leafs ont ramassé Michael Pezzetta, un plombier qui n’a inscrit aucun point en 25 matchs avec le Canadien de Montréal la saison dernière et qui jouait à peine 2 minutes par match quand il était en uniforme.

Ensuite, ce fut Nicolas Roy, que Vegas a échangé dans la transaction Marner comme si c’était un sac de patates, et que Toronto a accueilli comme si c’était un centre top 6.

Et maintenant : Karlsson.

C’est le plan des Leafs. Prendre les joueurs que personne ne veut, que les autres veulent sortir de leur masse salariale, et les transformer en supposés héros. Ce n’est plus un projet de Coupe Stanley : c’est un atelier de récupération.

Oui, Karlsson a remporté un trophée Norris en 2023 avec une saison de 101 points. Mais cette performance était une anomalie.

Depuis, il a fondu. La saison dernière : 11 buts, 42 passes, mais un différentiel de -25, et plusieurs statistiques avancés parmi les pires de la ligue pour un défenseur top-4.

Son inefficacité défensive est flagrante, comme en témoignent ses buts attendus contre, son taux élevé de revirements et son incapacité à effectuer des entrées de zone contrôlées.

À 35 ans, avec encore deux ans à 10 M$ à payer (après rétention), Karlsson est passé date. Il ne joue plus avec la même vitesse. Il ne défend plus les surnombres. Et il est incapable de relancer en transition sous pression.

Mais Treliving s’en fout. Il veut une vedette. Même si elle est finie à la corde.

Ce plan d’aller chercher Karlsson ne fait que confirmer ce que tout le monde sait déjà : les Leafs ont échoué.

Leur plan « Big 4 », Matthews, Marner, Tavares, Nylander, a produit zéro finale de conférence en neuf ans. On a sacrifié Nazem Kadri, on a perdu Zach Hyman pour rien, et on vient de donner Mitch Marner contre Nicolas Roy. 

Brad Treliving n’a plus de marge de manœuvre. Il lui reste moins de 5 M$ de "cap space", et il essaie de convaincre les Penguins de retenir 50% du salaire de Karlsson.

Kyle Dubas, qui connaît les Leafs de fond en comble, va leur faire payer cher. Peut-être un choix de 1ère ronde. Peut-être un espoir. Peut-être les deux.

Et tout ça pour un défenseur qui va faire pire que Morgan Rielly dans son propre territoire.

Les Maple Leafs sont devenus l’équipe que tout le monde méprise. Une équipe sans plan, sans vision, sans fierté.

Il fut un temps où Toronto inspirait encore la crainte par son budget illimité, sa base de fans massive et son prestige historique.

Aujourd’hui? C’est une équipe de mal-aimés, rejetés par les grands joueurs, abandonnés par leur propre capitaine (Matthews, qui pourrait demander une transaction en 2026), et réduits à supplier des vétérans comme Karlsson de venir jouer au sauveur.

Michael Pezzetta est déjà la risée du Canada. Erik Karlsson va s’ajouter à cette liste, et les Leafs vont continuer à s’enfoncer.

Karlsson à Toronto, ce n’est pas une solution. C’est un dernier clou dans le cercueil d’une ère déjà condamnée. 

Ce n’est pas le retour de Karlsson en Ontario qui marque les esprits : c’est l’effondrement d’une équipe jadis crainte, aujourd’hui ridicule.

Toronto ne cherche plus à gagner. Toronto cherche à sauver la face.

Et même ça, ils ne savent plus comment le faire.