Honte nationale au Minnesota: Lane Hutson abandonné par son DG

Honte nationale au Minnesota: Lane Hutson abandonné par son DG

Par David Garel le 2025-08-19

C’est la honte du jour dans le monde du hockey : Bill Guerin, directeur général de USA Hockey, est au centre d’un scandale qui fait déjà les manchettes.

Et pour cause : Lane Hutson, récipiendaire du trophée Calder, 6e pointeur chez TOUS les défenseurs de la LNH, et 9e dans les votes du Norris, vient de se faire snober par son propre pays pour le camp d’orientation olympique.

C’est non seulement incompréhensible, c’est ridicule, et ça passe très mal, autant à Montréal qu’aux États-Unis.

On ne parle pas ici d’un jeune défenseur en développement. On parle d’un phénomène qui a réinventé la relance à Montréal et qui, à sa première saison, a déjà inscrit son nom dans l’histoire du CH.

66 points à sa saison recrue.

60 passes, un record égalé pour une recrue en défensive.

Top 10 de la ligue chez les défenseurs, devant des vétérans établis.

Et pourtant, Guerin a préféré inviter Brady Skjei, Alex Vlasic, Neil Pionk et Jackson LaCombe. Sérieusement?

C’est le choix de la sécurité, du format, du gabarit… au détriment du génie pur.

Résultat : les fans américains crient au scandale. Même des journalistes US parlent déjà d’une « erreur historique » qui pourrait coûter l’or.

Ce qui rend l’histoire encore plus toxique, c’est le contraste.

Cole Caufield, après une saison de 37 buts et 70 points, est invité au camp. Normal, il le mérite.

Mais Lane Hutson, son coéquipier, est ignoré comme s’il n’avait rien accompli.

Ça crée une fracture symbolique : un héros et un paria, dans le même vestiaire. Même si Caufield et Hutson s’entendent bien, la perception médiatique et populaire devient explosive.

Et pour Hutson, ce n’est pas une simple omission : c’est une humiliation publique. Ses compatriotes viennent de dire qu’il n’est pas digne, qu’il n’est pas assez solide, qu’il ne rentre pas dans le moule.

Bill Guerin est déjà détesté par une partie des fans du Wild à cause de ses choix douteux en gestion. Mais là, il vient de se mettre à dos toute une communauté de partisans américains… et québécois.

Les arguments contre lui sont cinglants :

Comment prétendre viser l’or en ignorant l’un des 20 meilleurs défenseurs de la planète?

Comment expliquer qu’un prodige de 21 ans, capable de transformer un match en un flash de génie, ne mérite même pas une invitation de deux jours pour montrer de quel bois il se chauffe?

Comment justifier que des défenseurs moyens, voire ternes offensivement, soient préférés au joyau offensif de Montréal?

C’est simple : Guerin a raté sa shot. Et ça lui retombe en pleine face.

Au lieu de montrer que les États-Unis bâtissent une équipe moderne, audacieuse, capable de rivaliser avec le Canada sur la scène olympique, Guerin vient d’envoyer le message inverse :

« On préfère la taille à la créativité. »

« On a peur de nos propres talents. »

« On se prive volontairement d’une arme offensive unique. »

Même à Montréal, on n’en revient pas. Kent Hughes et Jeff Gorton regardent ça avec des yeux ronds. Leur joyau d’avenir vient de se faire gifler par son pays. Et eux savent ce que ça peut créer : de la colère, de la frustration, mais aussi une détermination féroce.

Mais une chose est sûre : les Américains viennent de s’auto-saboter. Parce que pour battre le Canada, tu ne gagnes pas avec des LaCombe et des Vlasic. Tu gagnes avec des Hutson.

Déjà, sur les réseaux sociaux, c’est l’explosion :

Des partisans accusent Guerin de « favoritisme » envers certains vétérans.

D’autres parlent de « mentalité de dinosaure ».

Et une majorité dit tout haut ce que tout le monde pense : « sans Hutson, on ne gagnera pas l’or. »

USA Hockey, qui voulait montrer de la cohérence et de la stabilité, récolte l’effet inverse : un cirque médiatique, un flot de critiques et une tempête qui ne s’éteindra pas avant les Jeux.

Bill Guerin est devenu le « pas bon » du jour. Il vient d’offrir au monde entier une démonstration de conservatisme ridicule, en humiliant l’un des jeunes les plus talentueux du hockey américain.

C’est une décision incompréhensible, injustifiable, et qui fait de lui la cible parfaite : il a préféré les noms fades à la magie, la sécurité au talent, le conformisme à l’innovation.

Et si les États-Unis échouent encore une fois dans leur quête d’or olympique, il y aura un coupable tout désigné : Bill Guerin, l’homme qui a tourné le dos à Lane Hutson.

Ce qu'il vient de faire au prodige rappelle une vieille histoire à Montréal. Serge Savard, à son époque, avait déjà dénoncé la tendance des organisations à préférer les défenseurs « gros et fades » aux artistes du jeu.

On l’a vu avec P.K. Subban, qu’on disait trop flamboyant, trop imprévisible, pas assez « safe ». Résultat : il a fini par être sacrifié, malgré son talent unique.

Hutson se retrouve dans la même case : jugé non pas sur ses résultats, qui sont spectaculaires, mais sur un préjugé. Trop petit, trop risqué, trop différent.

Guerin incarne cette mentalité rétrograde qui a déjà privé les Canadiens de Montréal d’un Subban au sommet de son art.

Pas pour rien que Guérin est l'un des meilleurs amis de Marc Bergevin.

Ce snobage n’est donc pas seulement une erreur ponctuelle : il perpétue une tradition de sabotage des créateurs offensifs, ceux qui font lever les foules mais qui dérangent les gestionnaires conservateurs.

L’affaire Hutson illustre aussi une fracture profonde entre deux visions du hockey américain :

Les vétérans comme Guerin, qui croient encore que seule la taille et la robustesse gagnent des tournois.

Les jeunes fans et analystes, qui comprennent que le hockey moderne repose sur la vitesse, la mobilité et la créativité.

En ignorant Hutson, Guerin envoie un signal clair : il se range du côté des conservateurs. Mais à quel prix? Il s’aliène une génération complète de partisans américains qui voyaient en Hutson le symbole du renouveau.

C’est exactement ce qui rend la controverse si virale : ce n’est pas juste un oubli, c’est une guerre de vision.

À Montréal, les répercussions sont directes. Le CH sait qu’un joueur humilié par son pays revient souvent avec une rage supplémentaire. Hutson pourrait arriver au camp avec une mission : prouver que Guerin est un incompétent.

Le karma va s'occuper des États-Unis...

Défenseurs invités: Brock Faber, Adam Fox, Luke Hughes, Quinn Hughes, Noah Hanifin, Seth Jones, Jackson LaCombe, Charlie McAvoy, Brett Pesce, Neal Pionk, Jake Sanderson, Brady Skjei, Jaccob Slavin, Alex Vlasic, Zach Werenski.

Attaquants invités: Matt Boldy, Cole Caufield, Logan Cooley, Kyle Connor, Jack Eichel, Conor Garland, Jake Guentzel, Jack Hughes, Patrick Kane, Clayton Keller, Matthew Knies, Chris Kreider, Dylan Larkin, Auston Matthews, J.T. Miller, Frank Nazar, Brock Nelson, Shane Pinto, Jason Robertson, Bryan Rust, Tage Thompson, Brady Tkachuk, Matthew Tkachuk, Vincent Trocheck, Alex Tuch

Gardiens invités : Joey Daccord, Connor Hellebuyck, Jake Oettinger, Jeremy Swayman