C’est un moment où même les partisans les plus fidèles des Flyers de Philadelphie n’ont pu retenir un soupir d’exaspération.
Un moment d’incompréhension totale, une claque en plein visage du gros bon sens. Christian Dvorak, le centre autrefois désigné comme le remplaçant de Phillip Danault à Montréal, vient de toucher le gros lot : un contrat d’un an d’une valeur de 5,4 millions de dollars.
Pour un joueur qui n’a rien prouvé depuis trois saisons et qui, pire encore, traîne derrière lui une réputation qui fait frémir jusqu’aux murs du Centre Bell.
Ce geste insensé est signé Daniel Brière, un directeur général qui avait pourtant fait un bon coup avec l'acquisition de Trevor Zegras pour des peanuts.
Et il faut se poser la question avec sérieux : que cherche-t-on à accomplir à Philadelphie? Pourquoi remettre autant d’argent à un joueur sans impact, aux habitudes discutables et qui n’a jamais incarné un modèle de constance ni de rigueur?
Il faut le rappeler. Christian Dvorak, depuis son arrivée à Montréal, n’a jamais été autre chose qu’un projet inachevé.
Acquis au prix fort (un choix de premier tour et un deuxième), il devait stabiliser le centre après la perte de Phillip Danault. Résultat : 38 buts en 232 matchs, des blessures à répétition, et surtout, une vie nocturne qui n’a jamais cessé de faire jaser.
C’est dans un penthouse montréalais bien connu des modèles OnlyFs qu’une bonne partie de la légende urbaine Dvorak s’est écrite.
À ses côtés : Cole Caufield, son fidèle complice. Les deux partageaient une colocation où les soirées bien arrosées, les conquêtes et les escapades discrètes faisaient partie du quotidien.
Les balados de fans, les comptes Instagram de certaines influenceuses, et même certains membres des médias en ont parlé à demi-mot.
Mais jamais, au grand jamais, l’organisation du Canadien n’a pris la peine de défendre Dvorak publiquement. Jamais on ne l’a soutenu devant la tornade.
Peut-être parce qu’elle ne voulait pas. Peut-être parce qu’elle savait trop. Ce silence a blessé Dvorak. Profondément. Et selon plusieurs sources, c’est précisément ce silence médiatique de l’organisation montréalaise qui aurait poussé l’attaquant à fermer la porte à tout retour à Montréal.
Mais ce n’est pas parce que Montréal a tourné la page qu’il fallait que Philadelphie, en reconstruction totale, lui tende un chèque en blanc.
Daniel Brière avait pourtant envoyé un message clair l’an dernier : les Flyers ne sont pas prêts à gagner. Ils reconstruisent.
Ils vont investir dans les jeunes. Ils vont faire preuve de patience. Mais là, soudainement, on donne plus de 5 millions à un vétéran qui ne produit plus, qui ne s’illustre ni offensivement ni défensivement, et qui débarque avec une réputation controversée?
Philadelphie, c’est une équipe qui aurait dû miser sur des gars affamés, des jeunes capables d’entrer dans une culture de travail.
Pas sur un vétéran désillusionné, qu’on a vu traîner les pieds à Montréal, rater des matchs par dizaines, et s’impliquer dans le jeu collectif comme on s’implique dans un 5 à 7 du jeudi soir.
Dvorak a beau avoir une « bonne tête de hockey », comme certains le disent, ce n’est pas suffisant. Et encore moins à ce prix-là.
Le plus absurde, c’est que Dvorak, lors de son dernier contrat, empochait déjà 4,45 M$. Et à aucun moment dans les dernières années il n’a justifié ce montant. Ni par son rendement, ni par son leadership, ni par son engagement. Alors pourquoi l’augmenter?
Dvorak a eu toutes les chances du monde à Montréal : temps de glace généreux, compagnons de trio variés, système offensif. Et malgré cela, il s’est installé dans une paresse sportive qui l’a rendu invisible.
On dirait presque que l’ancien du Canadien s’est souvenu qu’il avait une carrière à sauver… seulement à la dernière minute.
Après une saison à errer dans l’ombre, entre les blessures, les performances insipides et les soirées de penthouse qui ont nourri les balados de rumeurs plus que les bulletins de match, Dvorak s’est soudainement activé.
Une poussée tardive, presque désespérée, qui lui a permis d’obtenir ce que personne n’aurait osé imaginer : une augmentation de salaire.
Il s’est forcé, oui. Mais juste à la fin. Et parfois, ça suffit.
Un peu comme ces étudiants qui ne lisent pas le livre, ne vont pas aux cours, mais qui écrivent un chef-d’œuvre de dernière minute pour le prof.
Dvorak, c’est ce gars-là. Sauf qu’ici, le prof s’appelle Daniel Brière. Et il a mis 5,4 millions $ sur la table en guise de note finale.
Et ça, ça mérite d’être souligné. Parce que dans un monde idéal, la constance serait récompensée. Pas les efforts de dernière minute. Mais voilà : bienvenue dans la LNH, où même les party boys peuvent décrocher le jackpot… s’ils jouent bien leur dernière carte.
Ce contrat est une insulte à tous les jeunes qui se battent pour une place dans la LNH. Une insulte à la reconstruction. Une insulte à l’intelligence.
Sur les réseaux sociaux, la consternation est généralisée. Plusieurs partisans ont dénoncé la signature comme étant le « pire contrat du 1er juillet ».
D’autres, plus incisifs, se demandent si Brière comprend réellement les principes de la gestion salariale. Quand tu es en pleine reconstruction, chaque sou compte. Et ici, on a littéralement brûlé 5,4 M$ pour un gars qui ne sera ni un leader, ni un mentor, ni un modèle.
Et maintenant?
Christian Dvorak jouera probablement sur la troisième ligne des Flyers l’an prochain, s’il reste en santé. Il ne sera pas une vedette. Il ne sera pas une solution. Mais il va encaisser son chèque.
Pendant ce temps, Daniel Brière va continuer à parler de patience, de culture, de jeunes à développer. Et les fans des Flyers, eux, vont continuer à se demander : « Pourquoi? »
Pourquoi brûler 5,4 M$? Pourquoi envoyer ce message aux jeunes? Pourquoi valoriser un joueur qui, objectivement, n’a rien prouvé depuis des années?
Ce n’est pas juste une erreur de gestion. C’est une trahison de mentalité. Une claque à la logique.
Et un autre exemple que dans certaines équipes, les vieilles habitudes de surpayer des vétérans au lieu de laisser la chance aux jeunes ne disparaîtront jamais.