Honte publique à Toronto: les révélations de Renaud Lavoie donnent froid dans le dos

Honte publique à Toronto: les révélations de Renaud Lavoie donnent froid dans le dos

Par David Garel le 2025-05-19

Il fallait l’entendre pour le croire. Dimanche soir, après la septième humiliation en autant de matchs #7 pour les Maple Leafs, alors que les Panthers célébraient encore leur victoire de 6 à 1, c’est une autre bombe qui a éclaté.

Une bombe signée Renaud Lavoie, et cette fois, ce n’est pas la défaite sur la glace qui fait le plus mal… c’est ce qu’on apprend sur les dessous de l’organisation torontoise.

Renaud Lavoie, présent en Floride pour couvrir toute la série entre les Panthers et les Leafs, a sorti les griffes, en direct sur les ondes de BPM Sports.

Et ses propos sont tout simplement dévastateurs pour l’image des Leafs. On le savait déjà : Toronto a l’arrogance facile. Mais rarement cette culture toxique a-t-elle été dénoncée avec autant de lucidité.

« C’est que la lourdeur vient de l’organisation », a-t-il déclaré.

« Il y a de plus en plus d’organisations sportives qui ont des karmas négatifs, puis qui se posent la question, tabarouette, qu’est-ce qui se passe ? Comment ça, on ne gagne pas avec les équipes qu’on a ? Mais sais-tu pourquoi ? Parce que tout ce que tu projettes est négatif. »

@bpmsportsradio Le problème des Maple Leafs: ce n'est pas les médias ou les partisans, c'est organisationel!  #leafs #leafsnation #lnh #mitchmarner #austonmatthews #hockey ♬ son original  - BPMSPORTSRADIO

Et ce n’était que le début.

Lavoie, visiblement choqué par ce qu’il avait vu et entendu, a raconté en direct l’épisode surréaliste qu’il a vécu après le match #6, que les Leafs avaient remporté pour forcer la tenue du fameux match #7.

« Après le match numéro 6, moi, je suis dans l’attente de faire une entrevue avec mon bon ami Max Pacioretty. Je suis à côté du vestiaire des Maple Leafs. Là, on gagne. On est content. Yeah, on a gagné.

Puis là, les gars sont de bonne humeur. Ils sont pompés. Puis c’est normal. Ils viennent de gagner. Qu’est-ce que j’entends crier dans le background ? “What are the media going to say now ? What about the media ?” C’est juste ça qu’on entend. Des joueurs crient. Les médias, les médias, les médias. »

Ce n’est plus de la tension. C’est de la paranoïa.

À Toronto, les joueurs sont tellement obsédés par l’image que projettent les médias qu’ils en oublient l’essentiel : gagner.

Lavoie l’a dit sans détour :

« Excuse-moi, là. Je m’excuse de m’excuser, là. Mais tu ne regardes pas à bonne place. »

Et il a raison. Pendant que les Mitch Marner, William Nylander et Auston Matthews s’apitoient sur leur sort, cherchent des boucs émissaires dans la presse et boudent les questions difficiles, les partisans, eux, vivent leur centième crise existentielle depuis 1967.

« Les gros méchants médias et les gros méchants fans, ils ont lancé leur chandail sur la patinoire »

« Hey, c’est sûr que tu me niaises. As-tu vu ce que tu fais subir à ces partisans-là ? »

Cette dernière scène a été marquante : chandails, casquettes, souvenirs des Leafs lancés sur la glace en pleine troisième période.

Mitch Marner, abattu, hué copieusement, a quitté la glace les yeux dans le vide. Auston Matthews, lui, a choisi d’envenimer les choses avec une déclaration lourde de conséquences.

« On avait trop de passagers ce soir », a-t-il lancé, sans se nommer, mais en visant très clairement William Nylander selon tous les observateurs.

Le pire ? Matthews a refusé de se regarder dans le miroir. Malgré une production honteuse en séries, malgré ses absences de plusieurs entraînements, malgré les rumeurs sur une blessure, il n’a pas eu l’humilité de s’inclure dans la critique.

C’est là que ça devient inacceptab;e. Au lieu d’assumer, de prendre le blâme, les Leafs préfèrent blâmer les médias, les partisans, les conditions, les blessures, tout… sauf eux-mêmes.

Et comme l’a rappelé Lavoie, ce n’est pas une excuse.

« Dans la NFL, la NBA, la MLB… toutes les grandes ligues nord-américaines, il y a de la pression médiatique. Et même plus que ça. À New York, à Boston, à Philadelphie, à Chicago, il y a des médias qui vivent pour te casser en deux quand tu perds. Et pourtant, les équipes gagnent. »

Ce que Toronto a développé, ce n’est pas une culture de la victoire. C’est une culture de la victimisation.

Et c’est là que le commentaire de Pierre Gervais, l’ancien responsable de l’équipement du CH, prend tout son sens.

Sur les ondes du 98.5 FM, il a raconté à quel point Toronto regarde tout le monde de haut.

« C’est une organisation arrogante. Ils ont toujours regardé les médias et les autres équipes de haut », a dit Gervais.

« Et pourtant… ils ne gagnent rien. »

Renaud Lavoie, lui aussi, a souligné cette arrogance qui transpire du vestiaire jusqu’aux bureaux de la haute direction.

« Peut-être que si les médias ne sont pas gentils avec toi, c’est peut-être un problème organisationnel. »

Cette culture-là, ce mépris permanent envers toute critique, cette incapacité à faire face à l’échec avec humilité, c’est ce qui pourrit les Leafs de l’intérieur.

Et c’est ce qui explique que les fans ne croient plus. Que même le nom d’Auston Matthews, autrefois adulé, est maintenant murmuré dans les rumeurs de transaction.

Que les journalistes commencent à parler de « feu de vente ». Qu’on évoque ouvertement l’idée d’un reset. D’une reconstruction. D’un changement de culture.

Toronto a misé tout son avenir pour gagner maintenant. Et tout ce qu’ils ont récolté, c’est une autre élimination honteuse, une équipe détestée par sa propre base, et une culture interne qui fait rire la ligue entière.

La vraie question maintenant : est-ce qu’ils auront le courage d’écouter enfin les critiques… ou est-ce qu’ils continueront de tirer sur les messagers ?