Les révélations publiées récemment par le Journal de Montréal sur les dépenses de Dominique Ollivier à la tête de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) ont engendré une vive indignation à Montréa et dans le Québec en entier.
En effet, les documents obtenus par le Bureau d'enquête montrent que la présidente de l'OCPM, sous l'ère de Valérie Plante, a dilapidé des fonds publics pour des repas somptueux, allant jusqu'à commander des plats à 170 $ ou 208 $ au restaurant.
Ce gaspillage flagrant, payé par les contribuables, est non seulement choquant, mais nous fait poser énormément de questions sur la gestion et la transparence de l'administration municipale.
Dominique Ollivier, qui a déjeuné avec une «commissaire potentielle» au restaurant Damas à Outremont pour 269,98 $, incluant taxes et pourboire, ou encore qui a discuté de sujets tels que la «consultation sur le racisme» avec un plat de 158 $ au même établissement, semble avoir pris à la légère l'utilisation de l'argent public.
Le Damas est l'un des restaurants les plus chers de Montréal avec une cuisine syrienne des plus raffinés. Selon les infos qui circulent, la bras droit de la mairesse s'est commandé au minimum une assiette de grillades de viande pour deux personnes, incluant du carré d’agneau de l’Alberta et du filet mignon. Et on ne compte pas l'alcool de luxe qu'elle a consommée.
Deux autres items ont aussi été consommés ce soir-là pour un total de 269,98$, incluant taxes et pourboire, avec l’argent des Montréalais.
De plus, la facture de 177,97 $ pour un repas au restaurant Ikanos, incluant un plat à 208 $ avant taxes, met en évidence une gestion des fonds qui frôle l'indécence.
Il est d'autant plus troublant que ces repas étaient justifiés par des consultations dont les détails demeurent flous, et dont le coût final a été supporté par les Montréalais.
L'adjointe de Valérie Plante a dépensé 17 793$ de fonds publics en factures de restaurants entre 2016 et 2019. Celle qui l'a remplacée lorsqu'elle fut congédiée, Isabelle Beaulieu, s'est payé des écouteurs à 900 dollars sur le dos des contribuables.
Ces dépenses sont d'autant plus alarmantes lorsque l'on découvre que Dominique Ollivier a également remboursé, avec intérêts (80 dollars d'intérêts), un souper d'huîtres de 347 $ à Paris, une somme qui avait été initialement facturée aux contribuables pour un repas destiné à honorer une «contribution remarquable».
La mairesse Plante, qui avait déjà été critiquée pour ses décisions concernant le Grand Prix de Formule 1 et ses effets négatifs sur les restaurateurs de la ville, voit ainsi son administration mise sous les projecteurs pour des pratiques financières douteuses.
Le journaliste, Richard Martineau, est tout simplement cinglant à propos de cette histoire de dollars qui donnent des frissons dans le dos.
"C’est pire que tout ce qu’on avait imaginé!" (crédit: Journal de Montréal)
"C’était, littéralement, le bar ouvert."
"Un cadre de l’OCPM est allé manger seul dans un resto proche de son bureau, bouteille de vin comprise (bien sûr) et a fait passer ça comme une dépense d’affaires!
Les bonzes de l’organisme sont allés une quinzaine de fois au restaurant avec différents candidats pour trouver un «commissaire potentiel». Total des factures: 1537$.
Ils ne pouvaient pas faire ces rencontres au bureau? Il fallait absolument que ça se déroule au resto?
Quoi, les patrons de l’OCPM devaient s’assurer que leur futur collègue était une «bonne fourchette» comme eux? Qu’il était capable de vider une bouteille sur l’heure du midi sans être trop paf?
«Il est des nôtres, il a mangé ses huîtres comme nous autres»?"
Il est préoccupant que ces dépenses aient été approuvées et que l'ex-présidente de l'OCPM n'ait pas jugé nécessaire de les contester.
Les critiques à l'égard de Valérie Plante ne se limitent plus aux choix politiques, mais s'étendent désormais à une gestion qui semble manquer cruellement de rigueur et de transparence. La ville est remplie de chantiers sans fin, on est menacé de perdre notre Grand Prix à cause de l'incompétence de la mairesse et voilà qu'on apprend que nos taxes servent à payer leurs restos et leurs bouteilles de vin dignes du Prince de Monaco.
La ville de Montréal mérite des dirigeants qui agissent avec intégrité et qui respectent l'argent des contribuables, ce qui ne semble pas avoir été le cas ici.
Alors que l'enquête sur la gestion de l'OCPM se poursuit, il est tellement important que des mesures soient prises pour assurer une plus grande transparence et une meilleure responsabilité dans l'utilisation des fonds publics.
Les Montréalais ont le droit de savoir comment leur argent est dépensé et de voir des actions concrètes pour prévenir de telles dérives à l'avenir.
La situation actuelle ne fait qu'alimenter le mécontentement et la défiance envers ceux qui sont censés servir la collectivité avec honnêteté et diligence.
La suite de cette affaire prend une tournure judiciaire avec la poursuite civile de 1,7 million de dollars déposée par Dominique Ollivier contre Pierre-Karl Péladeau et Quebecor.
Ollivier affirme que les accusations portées contre elle par les reportages de Quebecor sont diffamatoires et qu'elles ont gravement nui à sa réputation.
Elle se défend en précisant qu'elle s'est «sentie obligée de rembourser cette somme, alors qu'elle avait été réclamée de façon légitime».
Mme Ollivier soutient que les articles publiés ont donné une «fausse impression» de ses dépenses, les présentant comme «purement personnelles et injustifiées».
Elle avance que cette perception erronée a non seulement conduit à sa démission du poste de présidente du comité exécutif, mais a également «compromis de façon durable sa carrière politique».
Nous nous tenons fermement aux côtés de Pierre-Karl Péladeau dans ce dossier. Les révélations de Quebecor, bien que contestées par Mme Ollivier, sont véridiques et posent des questions cruciales sur l'utilisation des fonds publics et la transparence des responsables municipaux.
Il est fondamental que les médias jouent leur rôle de chien de garde, assurant que les élus rendent des comptes et agissent avec intégrité.
La poursuite intentée par Ollivier semble davantage une tentative de détourner l'attention des faits troublants mis en lumière par l'enquête.
Les montants remboursés et les justifications fournies après coup ne changent en rien le caractère inapproprié de ces dépenses initiales, effectuées aux frais des contribuables.
Les Montréalais méritent de savoir comment leur argent est utilisé et d'être assurés que leurs dirigeants respectent les principes de transparence et de responsabilité.
La justice devra trancher sur la légitimité des dépenses de Mme Ollivier et sur l'impact des reportages de Quebecor.
En attendant, Valérie Plante a une montagne devant elle: la mairesse doit faire les efforts pour une plus grande transparence et une meilleure gestion des fonds publics, nécessaires pour restaurer la confiance des citoyens envers leurs représentants.
Après le fiasco du Grand Prix, disons que de savoir que son administration se payent des huîtres, du caviar et du vin de luxe sur notre dos est enrageant.
Non seulement elle va nous faire perdre notre Grand Prix...elle nous fait perdre notre argent durement gagné...