Incendie au Vieux-Montréal: Juraj Slafkovsky et son amoureuse sont avertis

Incendie au Vieux-Montréal: Juraj Slafkovsky et son amoureuse sont avertis

Par David Garel le 2025-05-30

Le feu de l’enfer s’est abattu sur le Flyjin, mais ce ne sont pas que les flammes qui ont secoué le Vieux-Montréal : ce sont les échos qui résonnent jusqu’à l’intérieur même du vestiaire du Canadien de Montréal.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une tentative d’extorsion a tourné à l’incendie, ravageant un établissement prisé par l’élite nocturne montréalaise – et notamment par certains joueurs du CH, dont un en particulier qui fait beaucoup jaser : Juraj Slafkovsky.

À 4 h du matin, les sirènes ont hurlé dans les rues pavées du Vieux. Selon les informations rapportées par La Presse, un groupe de jeunes cagoulés a tenté de mettre le feu à la porte d’entrée d’un commerce situé au 417, rue Saint-Pierre.

La cible réelle ? Le Flyjin, un bar-resto appartenant au groupe A5 Hospitality. La cible accidentelle ? Le Micro Espresso, un paisible café adjacent qui a été pulvérisé. Résultat : une perte totale. Des flammes, une vidéo de surveillance ahurissante montrant un des suspects en feu roulant au sol, un adolescent grièvement brûlé, arrêté à l’hôpital, et une panique généralisée.

Mais ce que le grand public ignore encore, c’est que ce lieu n’est pas anodin dans l’univers parallèle que fréquentent certains joueurs du CH loin des projecteurs.

Le Flyjin, avec sa musique vibrante, ses cocktails haut de gamme et ses habitués issus du sport, de la finance et des médias, était un refuge discret mais effervescent. Et au cœur de ce microcosme mondain, Juraj Slafkovsky s’y retrouvait bien plus souvent qu’il ne le devrait.

Slafkovsky n’y allait pas uniquement pour faire la fête. Sa présence répétée au Flyjin était motivée par une dynamique plus intime : sa copine, Angélie Bourgeois-Pelletier, y travaillait comme serveuse.

Et s’il passait de nombreuses nuits sur place, parfois jusqu’à 4 heures du matin, ce n’était pas pour consommer un verre – mais bien par jalousie possessive, selon plusieurs témoins de la scène.

Le jeune attaquant, encore immature émotionnellement, avait de la difficulté à accepter que sa partenaire travaille dans un environnement nocturne entouré de clients fortunés, souvent insistants.

Ce besoin de “protéger” Angélie l’amenait à veiller jusqu’à la fermeture, posté dans un coin du bar, le regard noir, peu souriant. Un comportement qui a fini par faire jaser dans le cercle très fermé du Flyjin.

Selon plusieurs sources proches du dossier, Slafkovsky y a passé de nombreuses soirées – et de nombreuses fins de nuit. Ce n’est un secret pour personne dans le milieu que l’attaquant étoile du Canadien y était vu régulièrement jusqu’aux petites heures du matin.

Pour les partisans du CH, ce n’est plus seulement une question d’un jeune joueur qui a du mal à trouver son rythme sur la glace. C’est un véritable portrait inquiétant qui s’impose : celui d’un espoir surprotégé, surmédiatisé, mais qui perd de vue ses priorités.

Les critiques n’ont pas manqué cette saison. Le comportement de Slafkovsky hors glace, longtemps étouffé par l’organisation, commence à refaire surface dans les médias depuis que ses performances déçoivent.

L’incendie n’a pas visé Slafkovsky, bien sûr. Mais l’événement résonne comme une métaphore brutale : quand on joue trop près du feu, on finit par se brûler. Et dans le cas de Slafkovsky, c’est son image publique qui commence à s'effondrer.

Plusieurs coéquipiers seraient de plus en plus exaspérés par ses allures de star, selon ce qui circule autour du club.

L’encadrement du Canadien, qui tente de faire de lui un futur pilier de la franchise, commence à craindre que le feu ne prenne ailleurs : dans la dynamique interne, dans les perceptions médiatiques, dans la valeur marchande d’un joueur qui coûte déjà très cher.

Rappelons qu’au moment de signer son contrat de huit ans ans pour plus de 60 millions de dollars, l’état-major du Canadien pariait sur une explosion imminente du jeune Slovaque.

Or, c’est une autre explosion qui a frappé vendredi matin. Et même si ce n’est pas directement lié à lui, le fait qu’il fréquente assidûment ce bar, que sa copine y ait travaillé, et que cette adresse soit maintenant le théâtre d’un des incidents criminels les plus troublants de l’année à Montréal, ce sont des éléments qui inquiètent. Slafkovsky est désormais indirectement lié à un lieu visé pour les mauvaises raisons.

Selon le propriétaire du Micro Espresso, qui ont tout perdu dans l’incendie, ce sont des liens avec l’organisation A5 Hospitality qui auraient fait du Flyjin une cible.

On parle d'un café paisible ciblé par erreur. Les conséquences sont dévastatrices. Simon Massaglia ne peut cacher sa détresse :

« Ils sont rentrés avec cinq tanks à essence. Ils ont torché la place. Ç’a explosé », a-t-il déclaré à La Presse. Le petit café, qui n’a aucun lien avec des gens louches, n’était qu’une victime collatérale d’un affrontement urbain invisible.

Une de ses employées, une réfugiée ukrainienne, se retrouve sans emploi du jour au lendemain.

« On apporte de la joie dans le quartier et on se couche à 20 h. Mais c’est moi qui ai perdu mon business à cause de l’extorsion. C’est injuste », a-t-il ajouté avec amertume.

La perte financière est totale, et il faudra des années pour reconstruire ce petit commerce de quartier basé sur des valeurs humaines.

Et cette organisation n’est pas à sa première intimidation : la devanture de son autre établissement, le Fitzroy, avait été criblée de balles début mai.

Même le domicile d’un des administrateurs du groupe a été la cible de coups de feu dans la nuit précédente. Ce n’est plus un incident isolé. C’est une guerre ouverte, et le Flyjin en est l’épicentre.

Et Slafkovsky dans tout ça ? Il ne retournera plus là-bas, à coup sûr. Mais le mal est fait. Sa fréquentation du Flyjin, maintenant sous les projecteurs, soulève des questions brûlantes sur la gestion de l’image des joueurs du Canadien, sur la discipline imposée aux jeunes, et sur la frontière fragile entre le glamour de la LNH et les dangers bien réels du monde nocturne montréalais.

Certains journalistes avancent même que l’entourage de Slafkovsky lui aurait fortement suggéré de couper les liens avec certains amis liés à ce milieu. C'était bien avant cet incendie criminel à l’endroit exact qu’il fréquentait.

Le plus ironique, c’est que cet événement survient au moment même où les critiques sportives envers Slafkovsky atteignent un sommet.

Danny Dubé a été sans pitié à son égard, Jean-Charles Lajoie réclame son échange comtre Alexis Lafrenière, et les fans se divisent plus que jamais. Si Slafkovsky était en feu sur la glace, il éteindrait les critiques. Mais pour l’instant, c’est en dehors de la patinoire que le feu consume sa réputation.

Et c’est toute la symbolique qui frappe fort : le Flyjin est en ruines, tout comme l’aura protectrice qui entourait encore Slafkovsky il y a quelques mois.

Le café voisin, Micro Espresso, est une victime collatérale – comme la réputation du jeune attaquant. Il est urgent pour lui de se recentrer. D’oublier les nuits jusqu’à 4 h du matin, de cesser de frayer avec des cercles douteux, et surtout, de livrer enfin ce que l’on attend de lui.

Car cette fois, l’incendie n’est pas qu’un fait divers. C’est un signal d’alarme.