C’est une bombe qui vient de frapper le vestiaire du Canadien de Montréal, et surtout l’avenir d’Arber Xhekaj, désormais pris dans une véritable tempête.
L’entrevue que Kent Hughes a accordée au site officiel de la LNH a tout changé : non seulement le directeur général a confirmé que Kirby Dach était encore loin du retour, qu’un remplaçant offensif allait devoir être trouvé, et qu’il entendait imposer un encadrement serré au jeune Ivan Demidov, mais il a aussi lancé une phrase qui a fait l’effet d’une gifle pour la brigade défensive du CH.
« Nous savons que David est un défenseur de la LNH », a-t-il affirmé sans détour, avant d’ajouter que l’organisation était « ravie de cela » et « impatiente de voir ce qu’il représentera pour notre organisation au fil du temps ».
En clair, David Reinbacher n’est plus vu comme un espoir à développer tranquillement : il est considéré, dès aujourd’hui, comme un joueur de calibre Ligue nationale.
Et cette reconnaissance officielle vient cimenter ce que le balado de Tony Marinaro avait déjà laissé entendre : Reinbacher aura toutes les opportunités de percer l’alignement dès cette saison.
Et c’est là que le château de cartes s’écroule pour Xhekaj. Le portrait défensif est clair : Kaiden Guhle, Lane Hutson, Noah Dobson, Mike Matheson et Alexandre Carrier occuperont cinq des six sièges disponibles. La sixième chaise devient donc une véritable chaise musicale entre Reinbacher, Struble et Xhekaj.
Or, si Hughes place déjà Reinbacher comme intouchable et prêt pour la grande ligue, c’est Xhekaj qui se retrouve automatiquement dans le collimateur.
Ce qui n’est pas un détail, c’est que dans les coulisses, les rumeurs de transaction sont reparties de plus belle. Les propos de Kent Hughes n’ont pas seulement confirmé la confiance de l’organisation envers Reinbacher, ils ont aussi rallumé la flamme des spéculations sur un départ de Xhekaj.
Certains observateurs ont même avancé que Reinbacher devrait débuter l’année jumelé à Lane Hutson sur la 2e paire paire, alors que Noah Dobson a sa place assurée aux côtés de Kaiden Guhle.
Alexandre Carrier serait alors avec Mike Matheson sur la 3e paire.
Tout le monde voit Reinbacher avec Hutson pour la prochaine décennie. Même chose avec Kaiden Guhle et Noah Dobson.
Xhekaj a déjà perdu sa bagarre contre Jayden Struble pour ne pas se retrouver dans les gradins. Imaginez si Struble aussi perd contre Reinbacher.
Xhekaj a perdu... dans le coeur de Martin St-Louis...
On comprend mieux pourquoi le camp d’entraînement sera sous haute tension. D’un côté, on a une direction qui, par ses paroles et ses gestes, pousse Reinbacher dans le vestiaire de la LNH sans détour.
De l’autre, on a un Xhekaj qui se voit glisser lentement mais sûrement hors du plan d’avenir du Tricolore, malgré son impact physique et sa popularité auprès des partisans.
La conclusion est sans pitié. Arber Xhekaj est aujourd’hui dans le trouble. Le vote de confiance de Kent Hughes à Reinbacher, vient de rallumer les spéculations d’échange et de mettre une pression insoutenable sur le shérif.
Dans une organisation qui mise sur la finesse de Hutson, le talent de Dobson, la mobilité-robustesse de Guhle, la polyvalence de Matheson, l’expérience de Carrier et le statut de futur pilier de Reinbacher, l’espace pour un défenseur robuste comme Xhekaj se rétrécit à vue d’œil.
Et si le directeur général a pris soin de dire qu’il ne « forcerait » pas Reinbacher à quoi que ce soit, sa phrase clé (« nous savons que David est un défenseur de la LNH » résonne déjà comme une condamnation pour Xhekaj.
Le message est clair : les dés sont pratiquement jetés. À moins d’un miracle, la prochaine saison pourrait bien marquer la fin de l’aventure Xhekaj à Montréal.
Si Jayden Struble et le shérif se battent à coups de coudes et de mises en échec pour conserver leur chaise, Adam Engstrom, lui, avance aussi sans bruit, mais avec une arme encore plus redoutable : la confiance absolue de la haute direction.
Dans les coulisses, on le décrit comme le « Lane Hutson suédois », c’est-à-dire un défenseur au profil offensif, mais avec une meilleure conscience défensive.
Et c’est là que le plan de Kent Hughes prend tout son sens. Car si l’organisation croit qu’Engstrom et Reinbacher sont intouchablse, c’est qu’elle voit déjà plus loin que le simple camp d’entraînement 2025.
Dans ce schéma, Struble devient un septième défenseur utile… et Xhekaj, une monnaie d’échange inévitable.
Le Canadien de Montréal n’est plus en reconstruction, il est en reconfiguration stratégique. Kent Hughes et Jeff Gorton ne veulent pas seulement bâtir une équipe de séries, ils veulent un club capable de dominer pendant une décennie.
C’est pour cette raison que Matheson pourrait signer à rabais : il est le pilier transitoire. C’est aussi pour cette raison qu’Engstrom est protégé : il représente la vague suivante, celle qui sera au cœur du plan 2027-2030.
L’organisation voit déjà Engstrom comme un défenseur capable de jouer 20 minutes par soir d’ici deux ans, avec un rôle sur la deuxième vague de l’avantage numérique et une présence régulière sur les unités de transition.
Et surtout, contrairement à Xhekaj, il ne coûte pas de pénalités. Contrairement à Struble, il a un plafond offensif beaucoup plus élevé.
Là où Engstrom se distingue, c’est dans son parcours. Il n’a jamais brûlé d’étapes. En Suède et à Laval, il a appris à jouer contre des hommes Dans un vestiaire souvent dominé par les émotions, il incarne la patience froide d’un joueur qui sait qu’il aura sa place tôt ou tard.
Et c’est exactement ce que Kent Hughes recherche : des jeunes capables de s’adapter, de ne pas paniquer, et de s’imposer naturellement.
Ce qui rend la situation encore plus dramatique, c’est que le départ de Xhekaj via transaction n’est pas perçue comme une hypothèse, mais de plus en plus comme une certitude.
Pour Xhekaj, cela veut dire qu’il n’a plus seulement Struble comme rival : il a derrière lui deux joueur qui ne reculeront devant rien et qui coche toutes les cases modernes du hockey.
Pour Struble aussi , cela veut dire qu’il n’a pas le luxe de s’installer confortablement : même son contrat avantageux ne garantit rien à moyen terme.
Engstrom et Reinbacher, eux, n’ont pas besoin de forcer. Ils n’ont qu’à attendre que les dominos tombent. Car tôt ou tard, la direction voudra lui ouvrir la porte, quitte à pousser un vétéran dehors.
Le plus ironique? C’est que Xhekaj et Struble, en se battant pour leur survie immédiate, sont en train de s’épuiser dans une lutte que la direction considère déjà comme secondaire.
Le vrai plan, c’est Engstrom et Reinbacher avec Dobson,Guhle, Hutson, Carrier. Le vrai avenir, c’est lui. Et ceux qui n’ont pas encore compris risquent de tomber de haut lorsque la hiérarchie sera redessinée.
Arber Xhekaj est dans le trouble...