Ivan Demidov abandonné et humilié en Russie

Ivan Demidov abandonné et humilié en Russie

Par André Soueidan le 2024-11-30

Ivan Demidov est en train de vivre un scénario que même les pires romans savons russes n’auraient pas osé imaginer.

Le jeune attaquant est tout simplement en train de pourrir sur le banc dans la KHL.

Vendredi, face à l’Amur Khabarovsk, l’une des pires équipes de la ligue, il a été désigné comme 13ᵉ attaquant.

Mais le comble de l’humiliation, c’est qu’il n’a pas joué une seule seconde. Pas un shift. Rien.

Ce n’est pas une question de talent.

Demidov a 20 points en 31 matchs cette saison.

Ce n’est pas non plus une question de potentiel. À 18 ans, il est vu comme un futur pilier offensif, un joueur capable de transformer une équipe avec son dynamisme et sa vision du jeu.

Alors pourquoi ce traitement? Parce qu’il est en train de payer le prix fort pour ce que la KHL perçoit comme un crime : avoir des aspirations en Amérique du Nord.

Ce genre de scénario, on l’a vu trop souvent avec les jeunes talents russes.

Les clubs, et particulièrement le SKA de Saint-Pétersbourg, n’hésitent pas à saboter le développement de leurs joueurs pour garder le contrôle.

Dans le cas de Demidov, tout porte à croire que son temps de jeu réduit est une tactique punitive.

Il est dans la dernière année de son contrat avec le SKA, et si les rumeurs de son départ vers la LNH sont vraies, le message est clair : tant qu’il ne renouvelle pas, il restera cloué au banc.

Ce qui est encore plus frustrant, c’est que cette impasse ne profite à personne.

Demidov n’apprend rien, son développement est freiné, et le Canadien, qui a tout misé sur lui lors du repêchage, ne peut qu’observer impuissant.

La KHL, une ligue où les jeux de pouvoir passent souvent avant le hockey, détruit lentement mais sûrement un joueur qui devrait être un des visages de la LNH dans quelques années.

Peut-on sortir Demidov de là? En théorie, oui. Mais en pratique, c’est une autre histoire.

La KHL n’a pas d’accord officiel de transfert avec la LNH, et le SKA est connu pour son intransigeance.

Dans de rares cas, des équipes de la LNH ont réussi à rapatrier des joueurs en payant des compensations aux clubs russes.

Mais dans le cas de Demidov, cela nécessiterait une négociation serrée et une volonté ferme du Canadien de jouer ses cartes.

Pendant ce temps, chaque match où Demidov reste sur le banc est une opportunité perdue.

Le jeune homme a prouvé qu’il avait tout pour réussir, mais cette mise à l’écart injustifiée pourrait miner sa confiance et son rythme de jeu.

Ce qui aurait dû être une année charnière pour son développement est en train de devenir une perte de temps frustrante et humiliante.

Pour le Canadien, c’est un rappel cruel des risques qui viennent avec le repêchage de joueurs russes.

Et pour Demidov, c’est une leçon brutale sur la manière dont les jeux politiques peuvent étouffer même les talents les plus brillants.

Montréal espère toujours voir son joyau briller sous les projecteurs de la LNH, mais pour l’instant, il est coincé dans l’ombre d’un système qui semble tout faire pour le briser.

Misère ...