Ivan Demidov entre en scène : Martin St-Louis devra rendre des comptes

Ivan Demidov entre en scène : Martin St-Louis devra rendre des comptes

Par André Soueidan le 2025-04-13

Ivan Demidov n’a même pas encore chaussé les patins pour un vrai match avec le Canadien que déjà, Martin St-Louis doit préparer sa défense.

Parce que lundi soir, contre les Blackhawks de Chicago, tous les regards vont se tourner vers lui, et non vers Demidov, pour une seule raison : le traitement qu’il va réserver à la nouvelle coqueluche du Québec.

On le sait, Martin aime prendre son temps avec les jeunes. Il l’a fait avec Lane Hutson. Il l’a fait avec Joshua Roy. Il l’a fait avec Owen Beck.

Mais là, ça ne passera pas.

La planète hockey s’est arrêtée samedi soir, quand Elliotte Friedman a lâché cette bombe dans son segment :

“Les partisans de Montréal ne sont pas seulement authentiques… ils sont carrément en extase à propos de Demidov.”

Et tout le monde a compris que la fête est commencée, et que le coach devra livrer quelque chose de plus excitant qu’un 4e trio avec Joel Armia.

La preuve que c’est devenu un cirque médiatique ?

Il y avait plus de journalistes à Toronto samedi matin pour filmer Demidov faire des cercles que de journalistes dans le vestiaire des Leafs.

Même Arber Xhekaj est allé lui souhaiter la bienvenue, pendant que les caméras mitraillaient chaque geste du prodige russe.

Et comme l’a expliqué Friedman, il ne s’agit pas seulement d’un petit saut à Toronto pour saluer les boys.

“Il est venu obtenir son visa de travail américain, parce que si le Canadien fait les séries, il en aura besoin pour jouer sur la route.”

Tu veux une preuve de plus que ça devient sérieux ? Voici le segment complet de Friedman, diffusé à la télévision nationale samedi soir :

Là, faut se le dire : si Martin St-Louis ne commence pas le match de lundi avec Ivan Demidov sur l’un des deux premiers trios, ça va barder.

Pas juste chez les partisans. Pas juste sur X. Dans le vestiaire aussi.

Parce qu’il y a une réalité qu’on ne peut pas nier : le Canadien a besoin d’une étincelle.

Contre Ottawa, le CH s’est fait pulvériser 5 à 2.

Contre Toronto, samedi soir, l’équipe n’a pas été capable de générer quoi que ce soit offensivement et a terminé avec 15 tirs seulement.

Mais c’est pire que ça. Sur les 57 tentatives de tir, 22 ont raté le filet complètement.

Même pas bloqués. Juste… ratés. Des tirs dans les coins, dans la baie vitrée, dans la foule.

Et on parle de joueurs comme Caufield, Suzuki, Slafkovský.

Alors quand Friedman ajoute :

"On espère qu’il fera ses débuts dans la LNH lundi contre les Blackhawks… à moins qu’un imprévu ne survienne d’ici là."

C’est un message codé pour Martin St-Louis : Il n’y a plus de place pour l’hésitation.

Mais ce n’est pas qu’une question de jeu. C’est une question de marketing, de momentum, de timing.

Tu rentres en séries ? Tu veux vendre du rêve ? Tu veux que le Centre Bell explose ?

Tu fais jouer Ivan Demidov avec Cole Caufield et Nick Suzuki. Point final.

Parce qu’à ce stade-ci, il ne s’agit plus seulement de le développer.

Il faut capitaliser sur l’énergie qu’il apporte. Et ce n’est pas une opinion isolée.

Quand Friedman te dit que Montréal est en feu autour de Demidov, et que les partisans sont déjà “orgasmic”,

tu sais que c’est plus qu’un joueur. C’est un phénomène.

Et Martin St-Louis devra composer avec cette pression. S’il décide de le mettre avec Jake Evans et Michael Pezzetta pour “le protéger”, ça va être vu comme une trahison envers l’élan collectif que Demidov représente.

Les attentes sont claires. Et elles sont énormes.

D’autant plus que dans son reportage, Friedman précise que :

"Il a patiné ce matin, et tous les regards sont tournés vers lundi soir."

C’est donc officiel : Demidov va jouer. La seule question qui reste, c’est comment Martin St-Louis va l’utiliser.

Et c’est là que les comptes devront être rendus.

Pas dans un mois. Pas en séries. Lundi soir. Devant tout le monde. Au Centre Bell.

Alors, Martin, à toi de jouer.

Ce n’est plus le temps d’attendre. Ce n’est plus le moment de protéger. C’est le moment d’attaquer.

Et pour une fois, t’as dans tes mains un joueur capable de changer le match à lui seul.

Mais faut que tu le laisses jouer. Parce que si tu te plantes avec Demidov, tu n’auras plus d’excuses.

Tu seras seul devant le tribunal populaire du Québec. Et cette fois, ce ne sera pas une séance de câlins.

Ce sera un jugement public.

Et si tu pensais que l’engouement autour de Lane Hutson était grand, attends de voir l’ambiance dans le building lorsque Demidov sautera sur la glace.

Déjà, on réclame sa place aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield.

Et pendant ce temps, Juraj Slafkovský est sur la corde raide.

Parce que le message est clair : si tu dors, tu dégages.

Et Martin St-Louis le sait. C’est ce qui rend la gestion du cas Demidov aussi épineuse que fascinante.

Parce que peu importe comment il l’utilisera, Martin St-Louis va devoir rendre des comptes.

Si Demidov est blanchi dans un rôle secondaire, on criera au scandale.

Si Demidov explose offensivement, on demandera pourquoi il n’était pas là plus tôt. Si Demidov éclipse Slafkovský, certains vont pointer Kent Hughes du doigt pour son contrat précipité.

Ce n’est pas une arrivée comme les autres. C’est un ultimatum déguisé.

Martin St-Louis joue gros lundi soir.

Parce que ce match-là, même s’il ne décide pas encore mathématiquement du sort du Canadien, il va déterminer l’état d’esprit de cette équipe dans la dernière semaine de la saison.

Et surtout, il va déterminer l’entrée officielle de Demidov dans le monde du hockey montréalais.

Un monde féroce. Un monde qui n’attend pas. Un monde qui a faim.

Et cette fois, ce n’est pas une saveur de mois de mars, c’est la promesse d’un espoir générationnel qui débarque dans un Centre Bell qui sera en délire.

Ivan Demidov entre en scène, et Martin St-Louis n’a plus le droit à l’erreur.

Parce que s’il le gère mal, on va se souvenir du match de trop.

Et ce match de trop, ce sera lundi. Pas dans deux semaines. Pas en séries. Pas l’an prochain.

Lundi. Et tout ce qui vient avec.

À suivre ...