Carey Price coach de Jacob Fowler la saison prochaine?
La vérité ne se révèle pas toujours par un communiqué officiel ni par une conférence de presse calculée, mais par une phrase lâchée presque innocemment, dans une entrevue d’après-match, par un kid de 21 ans qui vient à peine de disputer son premier match dans la LNH.
C’est exactement ce qui s’est produit hier soir, lorsque Jacob Fowler a confirmé devant les caméras de RDS que Carey Price lui avait écrit personnellement pour le conseiller, l’encourager, et lui rappeler qu’il serait « toujours là » pour lui.
Une bombe.
Et surtout : un message codé que toute l’organisation comprend trop bien.
Parce que dans le contexte où les rumeurs sur le retour de Price comme entraîneur des gardiens explosent depuis deux semaines, où Éric Raymond est ouvertement critiqué autant à l’interne qu’à l’externe, où les jeunes se développent à Laval mais s’effondrent mentalement à Montréal, cette sortie de Fowler n’est pas un hasard.
C’est une annonce déguisée. C’est une clé laissée sur la table. C’est le premier signe public que l’avenir devant le filet du Canadien ne passera plus jamais par Raymond… mais par Carey Price lui-même.
Si Price prend la peine d’écrire directement au gardien-pépite du futur, ce n’est pas pour jouer au grand frère occasionnel. C
’est un geste profondément symbolique. Price n’écrit pas à n’importe quel jeune gardien. Il écrit à celui que le Canadien considère déjà comme son héritier spirituel, celui que tous voient comme le premier vrai candidat au trône depuis… Carey Price lui-même.
Ce message, il ne l’a pas envoyé à Montembeault. Il ne l’a pas envoyé à Dobeš. Il l’a envoyé à Jacob Fowler, et ce détail change tout.
Parce qu’il s’inscrit exactement dans ce que nos sources à l’interne murmurent depuis des mois : Price prépare son retour à Montréal. Pas comme conseiller extérieur. Pas comme figure décorative. Pas comme ambassadeur.
Comme entraîneur des gardiens.
Encore sous contrat avec les Sharks de San Jose jusqu'à l'été 2026, Price sera libre de devenir coach des gardiens du CH ensuite.
Et pour que ce scénario devienne réalité, une seule personne doit disparaître du paysage : Éric Raymond.
Il y a déjà plusieurs semaines que le ciel tomber sur la tête de Raymond. Les témoignages qui s’accumulent tracent le portrait d’un homme incapable de s’ajuster à la nouvelle génération, rigide dans ses méthodes, réfractaire au dialogue, imbu de sa micro-autorité, persuadé que ce poste lui appartient comme un droit divin.
On ne parle pas ici de critiques superficielles.
On parle de révélations lourdes, dérangeantes, provenant de l’intérieur :
Il traite le personnel de soutien comme s’il régnait sur un royaume.
Il refuse les conseils des autres entraîneurs.
Il a une attitude de rockstar, déconnecté de la réalité de ses gardiens.
Il impose des changements techniques qui brisent la mécanique de jeunes gardiens jusque-là dominants.
Il se comporte comme un homme qui croit que rien ne peut l’atteindre.
Et les résultats, désastreux, parlent pour lui.
Montembeault? Brisé.
Dobeš? En ruine mentale.
Fowler? Rappelé trop tôt, justement pour compenser les dégâts causés aux deux autres. Ce n’est plus une question de performances techniques. C’est devenu un dossier de gestion humaine catastrophique.
Ce que les partisans ne voient pas toujours, les dirigeants le voient chaque jour : les gardiens qui travaillent avec Marco Marciano à Laval deviennent meilleurs, plus calmes, plus structurés, plus confiants.
Dès qu’ils montent avec Raymond?
Tout s’écroule.
On peut blâmer le système défensif ou la jeunesse de l’équipe.
Mais à un certain point, la vérité devient impossible à contourner : l’entraîneur des gardiens à Montréal n’est pas capable de développer ses propres gardiens.
Et au moment où une génération dorée arrive, le CH ne peut pas se permettre de gâcher le joyau le plus précieux de son organisation : Jacob Fowler.
La venue de Price n’est plus une idée. C’est une nécessité.
Dans ce contexte tendu, la déclaration de Fowler fait jaser pa sà peu près.
Non seulement Price l’a contacté, non seulement Price lui a donné des conseils techniques, non seulement Price lui a dit qu’il croyait en lui, mais Price lui a dit qu’il serait toujours là.
Comment interpréter ça autrement qu’une annonce déguisée?
Personne dans l’organisation ne peut envoyer un message aussi puissant… sauf Carey Price.
La transition est commencée.
Elle est même déjà réglée derrière les portes closes. Et ce texto de Fowler est le premier indice visible.
Soyons clairs : le Canadien ne congédiera pas Raymond demain matin.
Ils veulent éviter une crise publique.
Ils veulent éviter de jeter un homme aux loups en pleine saison.
Ils veulent préparer une transition douce, propre, contrôlée.
Mais à l’interne, plus personne n’est naïf. Raymond ne survivra pas à l’arrivée de Price. La direction a déjà choisi.
Les joueurs le sentent. Les partisans le réclament. Les jeunes l’espèrent.
Et hier soir, Jacob Fowler en a fait la confirmation publique sans même s’en rendre compte. Ce qui s’est passé à Pittsburgh n’était pas seulement une victoire ou la naissance d’un prodige devant un public hostile.
C’était le premier match où Carey Price a officiellement tendu la main à son successeur.
Et le Canadien, enfin, a un avenir clair devant le filet... et "derrière" le filet...
