Il y a des moments où un trophée universitaire change la trajectoire d’une carrière.
Mais celui que Jacob Fowler vient de gagner pourrait bien changer la trajectoire d’une organisation entière.
Le gardien américain, fraîchement signé par le Canadien, vient d’être nommé gardien de l’année dans la NCAA, recevant le prestigieux trophée Mike Richter, et ce, à l’âge de 19 ans.
Et si vous pensiez que c’était un prix symbolique, détrompez-vous.
Fiche de 25-7-1. Sept blanchissages. Moyenne de 1.63. Taux d’efficacité de .940.
C’est du délire.
Il n’a pas juste gagné ce trophée.
Il l’a arraché avec les dents.
Fowler a dominé la NCAA comme très peu de gardiens avant lui.
Et maintenant qu’il a signé son contrat d’entrée avec le Canadien, il débarque dans la cour des grands avec un sérieux avertissement : le prochain numéro 1 à Montréal, c’est peut-être lui.
Mais alors… que fait-on avec les deux autres?
Parce qu’au moment où tu lis ceci, Samuel Montembeault a 28 ans.
Il est sous contrat jusqu’en 2027. Et quand ce contrat-là se termine… il aura 30 ans.
30 ans, dans le langage d’un DG, ça veut dire :
« Est-ce qu’on le garde comme assurance-vie pour notre jeune prodige… ou on le laisse tenter sa chance ailleurs comme gardien no 1? »
Et à 30 ans, Montembeault va vouloir une réponse.
L’autre pièce du casse-tête, c’est Jakub Dobes.
Il a 23 ans.
Il a encore du temps devant lui, mais pas tant que ça.
D’ici deux ans, quand Fowler aura 22 ans et que Montembeault sera en fin de contrat… Dobes, lui, aura 25 ans.
Et si tu crois vraiment que Kent Hughes veut garder trois gardiens de calibre NHL dans son organisation en même temps… réveille-toi.
Il va falloir trancher. Et vite.
Le plan actuel: lancer Fowler avec le Rocket de Laval dès la saison prochaine.
Le laisser dominer la Ligue américaine comme il l’a fait à Boston College.
Et pendant ce temps, continuer avec le duo Montembeault-Dobes à Montréal.
Mais soyons sérieux deux minutes.
Si Fowler performe comme prévu à Laval…
Si Dobes montre qu’il est prêt pour plus…
Et si Montembeault veut un nouveau contrat…
Qu’est-ce que tu fais?
Tu fais une transaction.
Ou deux.
Ou tu montres les vraies couleurs de ton plan de match.
Il y a une version très réaliste du futur dans laquelle le filet du CH appartient aux deux Jacob : Dobes et Fowler.
Deux jeunes gardiens, deux styles différents, mais une même ambition : devenir numéro 1.
Et dans ce scénario, Montembeault devient la monnaie d’échange parfaite.
Un gardien établi, mature, fiable, qui peut encore devenir numéro 1 dans plusieurs marchés de la LNH.
Imagine-le à Edmonton ou même Toronto.
Il y aurait une file d’attente pour l’avoir.
Mais pour ça, il faut que Fowler livre à Laval.
Et c’est là que ça devient excitant. Parce qu’il a tout pour le faire.
On parle d’un jeune homme extrêmement intelligent, qui a su rebondir après ne pas avoir gagné le trophée l’an dernier, pour revenir et dominer cette saison comme un vétéran.
Et maintenant qu’il est signé, maintenant qu’il s’est entraîné avec le Rocket, maintenant qu’il pourrait jouer dès demain… le compte à rebours a commencé.
Et attention, il ne faut pas oublier Dobes, qui n’a pas dit son dernier mot.
Il a été excellent avec Laval cette année.
Il a montré qu’il peut supporter une charge NHL.
Mais son contrat arrive à échéance, et le CH devra décider rapidement s’il lui offre un nouveau deal.
Parce que si Dobes quitte, tu perds ton duo jeune.
Et si tu le gardes… alors Montembeault n’est plus intouchable.
Jacob Fowler est peut-être le futur. Mais c’est aussi le détonateur d’une bombe à trois têtes. Une bombe qui pourrait exploser d’ici deux ans.
Commence à regarder ton calendrier 2026.
Parce que la succession est peut-être déjà commencée.
Amen