Le Rocket de Laval a perdu 3-2 contre Syracuse, mais ce n’est pas le score qui fait parler aujourd’hui : c’est Jacob Fowler, complètement furieux après un but qu’il juge encore illégal, un but qui, selon lui, n’aurait jamais dû être accordé.
Et c’est ce moment-là, cette étincelle, cette explosion de rage, qui tranche avec tout ce que Montréal voit présentement devant le filet du Canadien. Parce que Fowler, lui, a réagi. Fowler, lui, a craqué. Fowler, lui, sauté une coche. Et toute l’organisation prend des notes.
Selon plusieurs témoins présents sur place, Fowler a crié tellement fort sur l'arbitre que l'arbitre s'est protégé car il pensait qu'il allait se faire frapper par le gardien:
Un geste réflexe, impulsif, né d’un gardien qui refuse d’accepter l’injustice. Il a terminé le match en furie convaincu qu’on venait de lui enlever un résultat qu’il méritait.
Ce n’était pas du théâtre, ce n’était pas du show : c’était un jeune gardien qui veut gagner chaque minute, qui vit chaque arrêt, et qui ne tolère pas qu’on le laisse tomber par une mauvaise décision.
Certains disent qu’il y a bel et bien eu « dive » sur le jeu de la part du gardien, que Laval aurait dû bénéficier d’un arrêt de jeu et d'une pénalité d'obstruction.
Mais l’arbitre a tout simplement manqué la séquence. Peu importe l’analyse vidéo, un fait s’impose : Fowler a encore prouvé qu’il joue avec un feu intérieur que tu ne peux pas enseigner.
Ses "haters" diront qu'il a joué la comédie. Ils n'auront pas tort. Mais disons que le but est controversé comme jamais.
Et pendant ce temps… à Montréal, Samuel Montembeault ne montre rien de tout ça.
Pas d’étincelle. Pas de réaction de rage. Pas de colère. Pas de signe d’un gardien qui refuse la défaite. On voit un homme écrasé par la pression, qui parle de supprimer ses réseaux sociaux alors qu’ils sont encore actifs, qui répète qu’il « doit se retrouver », qui subit les événements au lieu de les affronter.
C’est dur, mais c’est la réalité : Fowler a plus montré d’émotions en 30 secondes que Montembeault en trois ans.
Son explosion après le but contesté n’a pas été mal vue à Laval. Au contraire : des entraîneurs, des journalistes et même des joueurs adverses ont remarqué le message envoyé.
Ce gars-là refuse de perdre.
Ce gars-là prend personnel chaque but accordé.
Ce gars-là a un ADN de numéro un.
Et chaque match nous rapproche du moment où Montréal n’aura plus d’excuses pour le laisser en bas.
Pendant ce temps, Adam Engström continue de frapper à la porte
Il ne faut surtout pas passer sous silence la performance du défenseur suédois, qui continue sa montée irrésistible. Encore un match où il a semblé trop dominant pour la ligue américaine. Encore un match où il a contrôlé le tempo, dicté le jeu, transporté la rondelle comme un vétéran de 27 ans.
Il a marqué son troisième but de la saison, ce qui porte sa récolte à :
3 buts , 5 passes pour 8 points en 16 matchs
Pour un défenseur de 21 ans, c’est remarquable.
Et ce n’est pas juste les stats : c’est le "eye test".
Engström joue fluide, rapide, confiant, NHL-ready. À chaque présence, on sent qu’il peut transporter la rondelle, traverser le neutre, créer de l’attaque.
Ce soir, il volait sur la glace:
Il est tellement à l’aise qu’il s’impose naturellement comme une meilleure option que Arber Xhekaj, qui traverse une saison catastrophique et peine à suivre le rythme. L’organisation le voit, les recruteurs adverses le voient, même les partisans le voient : Engström doit remplacer Xhekaj tôt ou tard.
C’est clair comme de l’eau de roche.
Pendant que Fowler crie de rage après un but mal accordé…
Pendant qu’Engström impose un standard élevé à chaque match…
On se retrouve avec un Samuel Montembeault :
dépassé mentalement,
incapable de stabiliser le filet,
pris dans une spirale de doutes,
et désormais au cœur de rumeurs d’échange chaque semaine.
La comparaison fait mal. Mais elle est impossible à ignorer.
Fowler joue comme un gars qui veut voler une job. Montembeault joue comme un gars qui essaie juste de survivre.
Et dans une ville qui respire l’exigence, l’émotion, et la fierté et la réaction, Montréal préfère toujours ceux qui montrent quelque chose.
Et Fowler, lui, en a montré plus hier que Montembeault depuis le camp d’entraînement.
Le Rocket a perdu. Mais l’organisation a gagné deux confirmations :
Jacob Fowler est animé d’un feu que tu ne peux pas éteindre.
Adam Engström n’a plus rien à apprendre dans la LAH.
Le temps joue contre Samuel Montembeault. Et le vestiaire le sait.
