Kent Hughes attend son moment.
Le DG du CH n’a pas encore bougé, mais son plan est limpide. Alors que la bataille fait rage entre les Jets de Winnipeg et les Maple Leafs de Toronto pour mettre la main sur Scott Laughton, le directeur général des Canadiens de Montréal est en embuscade.
Il sait que la clé pour obtenir le meilleur retour possible pour Jake Evans, c’est d’attendre que Laughton soit échangé.
Une surenchère qui arrange parfaitement Kent Hughes.
Depuis plusieurs jours, le DG des Flyers, Daniel Brière, tente de soutirer un choix de première ronde pour Scott Laughton. Le prix demandé est élevé, mais l’intérêt est bien réel.
Les Jets et les Maple Leafs se livrent une lutte féroce pour s’attacher ses services, sachant que Laughton est un joueur de centre fiable, capable d’évoluer sur un troisième trio et d’exceller en désavantage numérique.
Les Jets sont dans une position avantageuse : ils possèdent présentement le 31e choix au total, un atout précieux qu’ils pourraient utiliser pour faire l’acquisition de Laughton.
Les Maple Leafs, eux, n’ont pas ce luxe d'avoir un choix de première ronde et doivent trouver une autre manière d’attirer l’attention des Flyers.
Ils tentent d’offrir des espoirs ou des choix conditionnels, mais jusqu’ici, Winnipeg a toujours une longueur d’avance.
Hughes sait que son moment approche.
C’est ici que Kent Hughes entre en jeu. Il sait que Jake Evans ne pourra pas rapporter un choix de première ronde, mais il joue avec les mêmes équipes intéressées.
Si Winnipeg ou Toronto ne met pas la main sur Laughton, l’équipe perdante se tournera forcément vers une alternative. Et cette alternative, c’est Jake Evans.
Laughton est un joueur plus offensif qu’Evans, mais leur rôle est assez similaire : un centre de troisième ou quatrième trio trio, fiable défensivement, excellent en infériorité numérique et capable de contribuer offensivement.
Les équipes qui cherchent ce profil ne voudront pas repartir bredouille.
Et c’est là que Hughes attend de frapper, en sachant que les Devils du New Jersey, les Kings de Los Angeles, les Flames de Calgary et le Wild du Minnesota suivent aussi attentivement la situation.
Une fois que Laughton sera échangé, Hughes pourra exiger un retour plus élevé pour Evans, en profitant de la rareté du marché.
Evans prend de la valeur… par défaut.
Les équipes qui ratent Laughton n’auront plus beaucoup d’options viables sur le marché. Elles devront se tourner vers Jake Evans, qui devient soudainement la meilleure solution restante.
Si les Jets ou les Maple Leafs échouent dans leur tentative d’obtenir Laughton, ils n’auront d’autre choix que d’appeler Kent Hughes.
Dans cette optique, Hughes pourra faire monter les enchères et obtenir un meilleur retour que prévu pour son centre défensif.
Laughton valait un choix de premier tour? Evans peut alors valoir un choix de première ronde aussi...si Kent Hughes arrive à profiter de la panique sur le marché des transactions.
Ce qui semblait impensable il y a quelques semaines devient maintenant une réelle possibilité grâce à l’effet domino déclenché par la course pour Laughton.
Le plan de Hughes est simple et efficace :
1. Attendre que Laughton soit échangé.
2. Profiter du désespoir de l’équipe perdante entre les Jets et les Maple Leafs.
3. Faire monter les enchères entre les autres équipes intéressées (Devils, Kings, Wild, Flames).
4. Obtenir un retour supérieur à ce que valait Evans il y a encore quelques semaines.
Hughes sait que la patience peut rapporter gros. En laissant la guerre pour Laughton arriver à son dénouement, il maximise la valeur d’Evans sans avoir à forcer la main.
Alors que la date limite des transactions approche, Kent Hughes a son plan, et il est prêt à l’exécuter à la perfection.
Le DG du CH sait qu’il est assis sur un dossier brûlant. Jake Evans est l’un des joueurs les plus convoités parmi les centres défensifs disponibles, mais contrairement à Scott Laughton, son statut de joueur autonome sans compensation cet été complique les négociations.
Si les Flyers peuvent exiger un choix de premier tour pour Laughton, c’est parce qu’il lui reste une année de contrat à 3 M$ par saison.
C’est exactement le contrat que Jake Evans veut obtenir de Hughes : 5 ans, 3 M$ par saison, mais Hughes refuse catégoriquement de lui offrir cette entente.
Le problème est évident : les équipes qui veulent Evans veulent aussi de la stabilité. Aucune équipe ne veut donner un choix élevé pour un joueur qu’elle pourrait perdre dès le 1er juillet.
C’est pourquoi Hughes doit trouver une équipe prête à faire un “sign-and-trade” pour maximiser la valeur d’Evans. Sinon, son prix risque d’être bien inférieur à celui de Laughton.
Les Maple Leafs et les Jets se battent pour Scott Laughton parce qu’il représente une acquisition sécurisée. Son contrat de 3 M$ par année valide pour encore la saison prochaine offre une certitude aux équipes qui veulent bâtir autour de lui.
Mais que se passe-t-il si Toronto ou Winnipeg échoue dans sa tentative d’acquérir Laughton ?
Jake Evans devient immédiatement leur plan B. Mais pour que Hughes puisse demander un retour similaire, il doit convaincre une équipe de le prolonger avant l’échange.
Hughes sait qu’il doit agir vite. Si Laughton quitte Philadelphie sous peu, la pression montera sur les autres équipes qui cherchent un centre défensif.
Hughes pourra alors tenter d’obtenir une prolongation de contrat pour Evans dans le cadre de la transaction. Un “sign-and-trade” permettrait à Montréal d’exiger un choix plus élevé ou un espoir de premier plan.
Le New Jersey est l’équipe la plus intéressée à Evans. Ils ont besoin d’un centre défensif capable de gagner des mises au jeu et d’aider en infériorité numérique.
Avec Nico Hischier (blessé) et Jack Hughes en tête d’affiche, les Devils veulent un centre capable d’affronter les meilleurs trios adverses en séries et de dépanner sur le "bottom 6".
En l'absence de Hischier, Erik Haula, Justin Dowling et Curtis Lazar sont les trois centres derrière Jack Hughes. Pas étonnant qu'Evans soit dans leur viseur.
Mais le problème, c’est que les Devils n’ont pas de choix de première ronde cette année, ce qui complique les négociations.
Ils pourraient inclure un espoir comme Seamus Casey ou un choix conditionnel si Evans signe une prolongation avant d’être échangé.
À Los Angeles, Marc Bergevin connaît très bien Jake Evans. C’est lui qui l’a repêché, c’est lui qui l’a signé, et les Kings ont un besoin criant au centre.
Los Angeles veut ramener Quinton Byfield à l’aile et cherche un centre défensif pour compléter Anze Kopitar et Phillip Danault.
Evans et Danault ensemble pour contrer McDavid et Draisaitl ? C’est exactement ce qui manque aux Kings pour rivaliser avec les Oilers en séries.
Los Angeles a encore son choix de première ronde cette année (24e au total), mais hésite à l’inclure dans un échange pour Evans. Toutefois, un "sign-and-trade" pourrait les convaincre de donner un choix de deuxième tour et un espoir.
Le Wild a un besoin urgent au centre. Ils ont un des pires jeux de puissance de la LNH et manquent de profondeur derrière Joel Eriksson Ek (blessé) et Marco Rossi. Ils veulent un vétéran capable de combler ce vide en séries.
En ce moment, Frédérick Gaudreau, Marat Khusnutdinov et Yakov Trenin sont les trois centres derrière Marco Rossi avec l'absence d'Eriksson Ek.
Minnesota a discuté avec Montréal au sujet d’Evans, mais hésite à payer un prix trop élevé. Si Hughes réussit à signer Evans avant de le transiger, cela pourrait inciter Bill Guerin à bouger.
Le DG du Canadien joue avec le feu, mais s’il exécute bien son plan, il pourrait faire de Jake Evans une monnaie d’échange bien plus précieuse que prévu.
Croisons les doigts.