La situation entourant Jake Evans devient de plus en plus tendue à Montréal.
L’attaquant de 28 ans, au sommet de sa carrière, a marqué un superbe but en désavantage numérique lors de la victoire éclatante du Canadien contre les champions en titre de la Coupe Stanley, mais sa colère envers Kent Hughes et Jeff Gorton a jeté une ombre sur cette performance.
Evans, habituellement discret, semble de plus en plus frustré par le manque de négociations avec Kent Hughes et Jeff Gorton concernant son prochain contrat.
Son désormais célèbre « still crickets », lancé lors d’un précédent échange avec les journalistes concernant les négociations sur son prochain contrat, continue de faire jaser, et ce silence pourrait bien devenir un cri du cœur.
Evans vit actuellement la meilleure saison de sa carrière. Avec 9 buts, dont plusieurs en désavantage numérique, et 13 passes en 35 matchs, il est devenu un rouage essentiel des unités spéciales et un leader discret mais influent dans le vestiaire.
Pourtant, malgré ses performances exceptionnelles, aucune discussion sérieuse n’a été entamée pour une prolongation de contrat.
Selon les informations de Vincent Damphousse, l’organisation du Canadien de Montréal n’est pas disposée à s’engager à long terme avec Jake Evans.
D’après l’ancien capitaine, le Canadien aurait offert un contrat d’une durée maximale de 3 à 4 ans, avec un salaire annuel avoisinant 3 M$, bien en deçà de ce qu’Evans pourrait espérer sur le marché des agents libres.
Cette hésitation s’explique par le fait qu’Evans, bien qu’il vive une saison exceptionnelle, n’a pas toujours maintenu ce niveau de production dans le passé.
Sa capacité à marquer sur près de 30 % de ses tirs cette saison, bien au-dessus de sa moyenne en carrière de 8,5 %, suscite des doutes quant à la durabilité de ses performances actuelles.
Dans un marché compétitif, où des joueurs comparables comme Jean-Gabriel Pageau ont décroché des contrats de 5 à 6 ans à un salaire annuel de 5 M$, Evans pourrait être tenté de tester sa valeur ailleurs.
Pour Damphousse, il est clair qu’Evans souhaite maximiser cette opportunité unique dans sa carrière :
« Il veut tester le marché. Ça arrive une fois dans une carrière. Sur le marché, il peut aller chercher 5, 6, peut-être 7 ans. »
Selon ses informations, le Canadien serait prêt à lui offrir un contrat de 3 à 4 ans à environ 3 M$ par saison, mais Evans viserait un contrat bien plus long et lucratif sur le marché des agents libres.
Cette situation rappelle celle de Jean-Gabriel Pageau lorsqu’il était avec les Sénateurs d’Ottawa. Pageau, un joueur au profil similaire, avait lui aussi souhaité rester avec son équipe, mais il savait qu’il pourrait décrocher un contrat plus lucratif ailleurs.
Finalement, il fut échangé aux Islanders de New York, où il signa pour 6 ans et 30 millions de dollars.
Evans pourrait suivre une trajectoire similaire, sachant qu’il est dans une position enviable pour maximiser la valeur de son prochain contrat.
Comme l’a souligné Vincent Damphousse, l’ancien capitaine du Canadien, devenir agent libre est une occasion unique dans la carrière d’un joueur :
Le refus d’Evans de parler des négociations de son contrat aux médias après la victoire contre les champions de la Coupe Stanley est révélateur.
S’il a choisi de ne pas ajouter d’huile sur le feu, son geste traduit une frustration croissante. Dans un vestiaire où son leadership est apprécié, cette situation pourrait rapidement devenir un problème pour le Canadien. Comme l’a mentionné Damphousse :
« Ne sous-estimons pas le leadership que ce joueur-là a dans le vestiaire. »
Cette absence de communication avec les dirigeants crée une incertitude qui pourrait affecter non seulement Evans, mais aussi l’ambiance générale de l’équipe.
Les Canadiens doivent agir rapidement pour éviter que ce dossier ne dégénère davantage.
La situation d’Evans pose un dilemme crucial pour Kent Hughes. D’un côté, prolonger Evans à un prix raisonnable assurerait une stabilité dans les trios inférieurs et dans les unités spéciales.
D’un autre, le surpayer pourrait devenir un fardeau pour une équipe en reconstruction, surtout avec des jeunes talents comme Owen Beck qui frappent à la porte.
L’exemple de Pageau est particulièrement pertinent. Lorsque les Sénateurs ont échangé leur joueur de centre, ils ont obtenu un retour impressionnant : des choix de première, deuxième et troisième ronde.
Une transaction similaire pourrait être envisagée pour Evans, surtout que sa valeur sur le marché des transactions est à son apogée.
Des équipes comme les Kings de Los Angeles, les Devils du New Jersey, et le Wild du Minnesota pourraient être intéressées par ses services.
Les Kings, en particulier, voient en Evans une pièce clé pour compléter leur duo défensif avec Phillip Danault, ce qui permettrait à Anze Kopitar de jouer contre des alignements plus faibles à domicile grâce au dernier changement.
Le Canadien de Montréal est à un carrefour. S’il est clair qu’Evans a gagné sa place au sein de l’équipe, sa demande contractuelle et le potentiel retour d’un échange pourraient forcer Hughes à prendre une décision difficile.
Comme l’a souligné Damphousse :
« On est excité pour lui, mais c’est un problème pour les Canadiens. »
Avec la date limite des transactions qui approche, il devient de plus en plus évident que la situation d’Evans devra être réglée rapidement.
Qu’il reste ou qu’il parte, l’issue de ce dossier pourrait bien avoir un impact significatif sur l’avenir du Canadien.
Une chose est certaine : ça chauffe dans le dossier Jake Evans, et le temps presse pour trouver une solution qui bénéficiera à toutes les parties.
Dans ce contexte, Owen Beck devient un élément clé du casse-tête pour Kent Hughes et Jeff Gorton. Le jeune centre, qui affiche un style de jeu similaire à celui d’Evans, semble prêt à faire le saut dans la LNH.
Beck domine actuellement avec le Rocket de Laval, où il impressionne par sa constance et sa polyvalence dans toutes les facettes du jeu.
Son développement rapide met une pression supplémentaire sur la direction du Canadien. Si Beck est capable de remplir le rôle qu’occupe actuellement Evans à une fraction du coût, cela pourrait convaincre Hughes de se départir de son vétéran pour maximiser la valeur de ce dernier sur le marché des transactions.
Cependant, l’intégration d’un jeune joueur comme Beck comporte toujours des risques. Bien qu’il excelle dans la Ligue américaine, la transition vers la LNH n’est jamais garantie.
Le Canadien doit donc évaluer si Beck peut offrir une stabilité immédiate ou s’il serait préférable de conserver Evans, au moins à court terme, pour encadrer la jeune génération.
Quel dilemme! Prolonger Evans signifierait miser sur la continuité et le leadership d’un joueur respecté dans le vestiaire.
Mais cela pourrait aussi freiner l’intégration d’un jeune prometteur comme Beck, tout en risquant de surpayer un joueur dont la production pourrait diminuer dans les années à venir.
D’un autre côté, échanger Evans permettrait au Canadien d’obtenir un retour significatif, que ce soit sous forme de choix de repêchage ou de jeunes talents, tout en laissant la voie libre à Beck.
Mais cela impliquerait de prendre le pari que Beck pourra rapidement combler le vide laissé par le départ d’Evans.
Avec un marché des agents libres qui s’annonce lucratif pour Jake Evans et une relève prête à monter, le Canadien de Montréal doit rapidement trancher. Les propos de Vincent Damphousse reflètent bien l’ampleur du dilemme :
« C’est un problème pour les Canadiens. T’as Beck qui s’en vient, mais on n’a pas beaucoup de profondeur à Laval dans cette position-là pour être capable de jouer à ce niveau. »
Reste que surpayer Jake Evans serait une grave erreur. Parlez-en à Lou Lamoriello. Il vous dira à quel point il regrette d'avoir sacrifié des choix de 1ère, 2e et 3e ronde pour Jean-Gabriel Pageau.
Et surtout lui avoir donné 30 millions sur 6 ans. Selon nous, il n'y a pas photo: il faut transiger Jake Evans.
Même si cela brise le coeur...