Jakub Dobes froisse les sentiments de Samuel Montembeault: Dany Dubé fait jaser

Jakub Dobes froisse les sentiments de Samuel Montembeault: Dany Dubé fait jaser

Par David Garel le 2025-01-08

La gestion des gardiens par Martin St-Louis envoie des signaux intéressants, voire contradictoires.

Selon les informations rapportées par Dany Dubé, Jakub Dobes jouera vendredi à Washington, tandis que Samuel Montembeault sera devant le filet samedi au Centre Bell contre les Stars de Dallas.

Ce choix semble calculé : on veut donner à Montembeault le statut de gardien numéro un en lui confiant les matchs à domicile lors des séquences de deux matchs en deux soirs.

Mais la question demeure : Montembeault mérite-t-il vraiment ce titre?

Avec un pourcentage d’efficacité de .898 et une moyenne de buts alloués de 2,95, Samuel Montembeault semble beaucoup plus faible depuis que Jakub Dobes est dans la parages.

Ces statistiques, bien qu’honnêtes, sont loin de celles d’un véritable gardien numéro un dans la LNH. Pendant ce temps, Jakub Dobee, dans un échantillon certes limité de deux matchs, affiche des chiffres incroyables : une moyenne de 0,48 et un pourcentage d’arrêts de .982.

Ces performances stupéfiantes font de lui un sérieux prétendant au poste de numéro un, si ce n’est déjà acquis.

Martin St-Louis semble toutefois jouer la carte de la psychologie en préservant Montembeault. En l’alignant à Montréal, il cherche probablement à lui donner un sentiment de sécurité et de statut au sein de l’équipe.

Il est évident que le coach ne veut pas risquer de démoraliser un gardien qui, malgré ses lacunes, reste un pilier important dans le vestiaire.

Mais ce choix soulève une autre question : est-il juste de priver Dobes d’une première chance de jouer au Centre Bell, surtout après ses performances exceptionnelles?

Selon Dany Dubé, St-Louis préfère garder Dobee dans un rôle d’outsider pour lui permettre de maintenir son élan sans lui mettre trop de pression.

Cette approche est défendable, mais elle envoie aussi un message subtil : les sentiments de Montembeault passent avant la reconnaissance du mérite de Dobes.

Si l’on se fie uniquement aux performances, Jakub Dobes est déjà le véritable gardien numéro un du Canadien. Sa sérénité, sa technique impeccable et ses statistiques impressionnantes en font une option bien plus prometteuse pour mener l’équipe à moyen et long terme.

Montembeault, pour sa part, semble davantage jouer un rôle de transition, une situation qui pourrait évoluer rapidement si Dobes continue d’accumuler les succès.

En protégeant Montembeault, Martin St-Louis ne fait que repousser l’inévitable. Si Dobes maintient ce niveau d’excellence, il sera impossible de le cantonner à un rôle secondaire.

À un certain point, les performances finiront par parler plus fort que les considérations psychologiques.

Pour l’instant, St-Louis marche sur une corde raide. D’un côté, il tente de préserver Montembeault pour éviter de briser la confiance d’un gardien qui, malgré ses défauts, reste important pour l’équipe.

De l’autre, il doit gérer les attentes grandissantes autour de Dobes, dont les performances pourraient rapidement forcer l’entraîneur à revoir ses priorités.

Ce qu’il faut retenir, c’est que cette gestion repose sur un équilibre fragile. Si Montembeault continue de livrer des performances moyennes et que Dobes brille, St-Louis devra prendre des décisions difficiles.

Le statut de numéro un ne se joue pas en voulant protéger des sentiments : il se gagne.

Et à ce rythme, Dobes pourrait bientôt rendre toute cette stratégie de protection inutile.

C’est là que réside toute la contradiction : le Canadien de Montréal, qui a joué la ligne dure avec Samuel Montembeault lors de la négociation de son contrat, se montre aujourd’hui particulièrement soucieux de préserver ses émotions.

Lorsqu’il s’agissait de fixer son salaire, l’organisation n’a manifestement pas vu en lui un véritable gardien numéro un, refusant de lui offrir un contrat à la hauteur de ce statut.

Pourtant, sur la glace, on semble déterminé à lui donner cette image, quitte à privilégier ses sentiments au détriment de la logique des performances.

Cette approche soulève des questions sur la cohérence des décisions du CH. Si Montembeault n’a pas mérité l’argent d’un gardien numéro un selon l’équipe, pourquoi tenter maintenant de le convaincre qu’il occupe ce rôle?

Est-ce un aveu de la part de l’organisation qu’elle a manqué de vision en sous-estimant son potentiel, ou est-ce simplement une tentative maladroite d’éviter une crise de confiance dans le vestiaire?

Quoi qu’il en soit, cette stratégie pourrait à long terme nuire à tout le monde, à commencer par Montembeault lui-même.

De l’autre côté, Jakub Dobes est en pleine ascension. Ses performances parlent d’elles-mêmes, et il semble déjà prêt à endosser un rôle plus important. P

ourtant, en lui assignant des matchs à l’extérieur pour éviter de froisser Montembeault, l’organisation envoie un double message : elle reconnaît le talent de Dobes, mais pas au point de bouleverser la hiérarchie émotionnelle instaurée autour de Montembeault.

Le hockey est un sport où les résultats priment, et cette gestion des gardiens semble davantage dictée par des considérations affectives que par une évaluation froide et objective des performances.

Si Dobes continue de dominer et que Montembeault ne parvient pas à élever son jeu, il deviendra de plus en plus difficile de maintenir cette fiction d’un gardien numéro un "désigné".

En pleine course pour les séries, chaque décision compte. Ce type de gestion pourrait coûter cher, tant à court qu’à long terme.

À suivre.