Jean-Charles Lajoie s'ennuie de Marc Bergevin.

Selon l'animateur de TVA Sports, "Bergy" était non seulement un directeur général plus divertissant que Kent Hughes, mais surtout, il était plus concret.

Bergy agissait pour gagner MAINTENANT. Alors que le plan de Kent Hughes basé sur l'avenir pourrait fonctionner...mais pourrait frapper un mur aussi...

Ça fait quelques fois Lajoie en parle et ses récentes observations le poussent à revenir sur le sujet de la gestion des opérations hockey du Canadien par Kent Hughes.

Dire que Hughes se démarque de Bergevin est une évidence. Bergevin était le bel homme social, toujours sur le party et vivant le moment présent, pensant qu'il pouvait gagner la Coupe Stanley à chaque jour.

Kent Hughes, beaucoup plus calme, pas du tout sur le party, est le contraire de l'impulsivité de Bergevin dans tous les sens du terme. 

Leur approche du jeu est diamétralement opposée ; là où Marc privilégiait davantage la méthode « old school », Kent adopte une perspective plus progressiste et orientée vers l'avenir.

Lajoie souligne le fait qu'on ne peut ignorer le fait que Bergevin ait mené le Canadien jusqu'en finale de la Coupe Stanley en 2021 en finale de conférence en 2014 avec des victoires impressionnantes en séries éliminatoires.

Selon Lajoie, Kent Hughes ne peut pas se cacher derrière l'excuse des mauvais contrats accordés à Dvorak, Armia, Allen, Anderson et Gallagher. Car Bergevin lui a aussi laissé de très bonnes choses (Suzuki, Caufield, Montembeault, Savard). 

Lajoie doute du plan de reconstruction de Hughes, car après deux saisons, l'équipe n'a aucunement progressé. On peut comprendre l'animateur de TVA Sports de douter.

Si l'on cherche une chose dénuée de garantie, c'est bien la perspective qu'une reconstruction mène à une Coupe Stanley. En réalité, il est loin d'être certain de participer de manière constante aux séries éliminatoires à moyen terme.

Observons la situation du côté de Buffalo, c'est un véritable désastre. Cette saison marquera la 13e année consécutive où l'équipe échoue à se qualifier pour les séries éliminatoires.

Les Sabres figurent parmi les derniers de la ligue en termes d'affluence, et après avoir visité toutes les villes à plusieurs reprises au cours de la dernière décennie, c'est l'un des endroits où l'on compte le moins de spectateurs dans les gradins.

Il y a d'autres équipes en pleine reconstruction qui n'en finissent plus. Les Red Wings de Detroit en sont à sept saisons consécutives sans séries, et je pense que la série n'est pas près de se terminer. C'est d'ailleurs une équipe qui me rappelle un peu le CH...

Quant aux Sénateurs d'Ottawa, ils en sont à six saisons sans séries... bientôt sept. C'est fascinant de voir cette équipe incapable de passer à un niveau supérieur malgré tout le talent qu'elle possède. Cela fait des années que la situation à Ottawa est toujours aussi étrange et compliquée, et cela se reflète sur la glace.

Le CH est à des années lumière d'être une équipe compétitive. Il manque deux attaquants top 6 et même si les espoirs à la ligne bleue son intéressants, tant qu'ils n'ont pas joué dans la LNH, on ne peut pas le savoir.

Gagner dans la LNH est devenu extrêmement difficile. Les Oilers d'Edmonton et les Maple Leafs de Toronto sont le meilleur exemple.

Avec autant de talent, ils devraient normalement se rendre en finale les yeux fermés, mais ce n'est pas le cas. Il y a toujours quelque chose qui cloche. Mauvais en séries, joueurs vedettes qui "chokent", gardiens médiocres. 

Le CH passera-t-il au travers de la reconstruction? Rien n'est moins sûr. Et comme le dit si bien Jean-Charles Lajoie, au moins, avec Marc Bergevin, on avait du "fun".

Disons que le "fun" coûte cher aujourd'hui...

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