Jean-François Houle joue à un jeu dangereux.

Après la dégelée subie à Syracuse (0-5), le coach du Rocket de Laval a décidé de mettre ses souliers d'enseignant "méchant" en affirmant qu'il allait faire payer ses joueur par des entraînements punitifs.

Houle a même visé ses joueurs en affirmant qu'ils n'avaient pas de bonnes habitudes de travail et qu'ils étaient mous à l'entraînement.

Attention. La ligne est mince entre motiver ses joueurs par la punition...et perdre son vestiaire. Houle ne fait pas l'unanimité dans cette chambre.

Qu'on se rappelle simplement de sa confrontation avec Sean Farrell le mois dernier. Houle a pris cette vilaine habitude de viser des joueurs publiquement au lieu de laver son linge sale en famille.

Rappelons les propos du coach devant les médias à propos du petit Farrell. 

«Il va falloir qu’il prenne un "step" et je n'ai pas besoin de lui dire, il le sait. Il a les cartes entre ses mains. Il doit rebondir au camp et on va observer comment il va réagir après cette déception. Il doit prendre de la masse. Sa force physique doit vraiment être meilleure.

Houle avait même eu l'audace de traiter Farrell de "petit".

"Quand tu es un petit joueur, tu n'as pas le choix. Tu dois toujours bouger tes pieds. Tu ne peux pas être nonchalant. Tu dois être dynamique."

"Xavier Simoneau doit devenir son exemple numéro un. Xavier est petit, mais ça ne paraît pas. Il utilise son corps, il joue de façon robuste et physique. Ses pieds sont toujours en mouvement, il est dynamique."»

«Tu regardes le niveau de compétition de Joshua Roy et cela devrait aussi inspirer Sean (Farrell). Il n'a pas peur d'aller dans les coins, il gagne ses duels à un contre un, tu le vois toujours sortir du coin avec la possession de la rondelle. Cet art de gagner ses bagarres dans le coin, Josh (Roy) l'a appris. Il était moins hargneux il y a un an ou deux. Il a appris qu'il devait travailler et non pas se fier uniquement sur son talent."

"Il doit être capable de jouer dans les deux sens de la patinoire. Quand tu vois Josh (Joshua Roy), il est toujours en repli à chaque fois que la rondelle change de possession d'équipe. Dans sa zone, son bâton est solide et bouge toujours ses pieds."

Le fond était vrai. C'est la forme qui fait défaut. Pourquoi ne pas lui dire face à face? Pourquoi faire passer son message via les médias. On parle d'une technique de l'ancien temps qui ne marche pas dans la société d'aujourd'hui, avec les jeunes d'aujourd'hui. Sean Farrell aurait bien mieux que Houle soit honnête envers lui-même au lieu de le jeter sous l'autobus.

Comme son vestiaire en entier aurait mieux aimé que Houle s'adresse à eux directement au lieu de les menacer par les médias. 

Résultat? Ça semble alors la zizanie dans le vestiaire. Les joueurs commencent à se viser entre eux-autres. Si le coach le fait, ils vont le faire aussi en essayant de trouver des coupables.

Houle devrait prendre exemple sur St-Louis qui décide de laver son linge sale en famille et non devant les journalistes. Il joue avec le feu. Attention de ne pas se brûler..

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