Jeff Gorton à Boston: le vice-président du CH fait jaser

Jeff Gorton à Boston: le vice-président du CH fait jaser

Par David Garel le 2024-11-19
bruins jeff gorton

Le congédiement de Jim Montgomery par les Bruins de Boston a créé une onde de choc à Montréal, où le sort de l’entraîneur-chef Martin St-Louis est lui aussi sous la loupe.

Tandis que certains partisans rêvent déjà de voir Montgomery prendre les commandes du Canadien, d'autres médias soulèvent une possibilité encore plus inattendue : Jeff Gorton, vice-président exécutif des opérations hockey des Canadiens, pourrait être courtisé pour devenir directeur général des Bruins.

Depuis l’annonce du départ de Montgomery, plusieurs amateurs du Canadien s’interrogent : serait-il l’homme idéal pour remplacer St-Louis ?

Originaire de Montréal, Montgomery possède toutes les qualités du monde.

Entraîneur gagnant du trophée Jack-Adams, il a prouvé sa capacité à diriger une équipe talentueuse, même dans des contextes difficiles.

Sa relation de longue date avec le DG du Canadien, Kent Hughes, alimente encore plus les spéculations.

Hughes et Montgomery, anciens coéquipiers au Cégep de Saint-Laurent, ont toujours partagé une vision similaire du hockey.

Cette connexion personnelle pourrait peser lourd si les Canadiens continuaient à stagner sous la direction de St-Louis.

De plus, Montgomery, parfaitement bilingue, comprendrait les exigences uniques du marché montréalais, une force cruciale pour un entraîneur à Montréal.

Parallèlement, l’intérêt pour Jeff Gorton à Boston grandit. Ancien directeur général des Bruins, Gorton a gravi les échelons dans cette organisation avant de poursuivre une carrière incroyable avec les Rangers de New York.

Son départ forcé de Boston en 2007 a laissé des traces, mais il reste une figure respectée dans la région.

Le congédiement de Montgomery a relancé les critiques envers Don Sweeney, le DG des Bruins. Avec trois entraîneurs congédiés en huit ans et des décisions douteuses en matière de gestion de la masse salariale, Sweeney est sur un siège éjectable.

Les décisions discutables de Sweeney, notamment des contrats excessifs (Nikita Zadorov, Elias Lindholm) et des choix de repêchage douteux, l’ont placé sur un siège éjectable, sans oublier le fiasco des négociations avec Jeremy Swayman.

Non seulement il a fini par surpayer le gardien, mais il a brisé la chambre en exposant publiquement les négociations avec Swayman.

Si les Bruins échouent à redresser la barre rapidement, Sweeney pourrait être le prochain à partir.

Gorton, natif de Melrose, Massachusetts, représente une option séduisante pour ramener stabilité et succès à une franchise qui semble perdre son chemin.

Alors que la pression monte sur Martin St-Louis à Montréal, Jeff Gorton pourrait-il être tenté de retourner à Boston si une offre se présentait ?

Cette idée semble improbable, mais le hockey réserve souvent des surprises. Pendant ce temps, le rêve de voir Montgomery derrière le banc des Canadiens prend de l’ampleur parmi les partisans, fatigués des résultats perdants de l’équipe sous St-Louis.

La décision des Bruins de congédier Montgomery reflète des problèmes plus profonds au sein de l’organisation. Les choix discutables de Sweeney, combinés à des lacunes criantes dans l’alignement, ont conduit à cette situation.

À Montréal, la situation n’est guère plus reluisante. Le Canadien, "pogné" dans sa reconstruction, a du mal à convaincre sous la direction de St-Louis.

Si Kent Hughes décidait de recruter son ancien coéquipier, cela marquerait un changement significatif pour le Canadien.

Montgomery apporterait une nouvelle philosophie et une approche rigoureuse qui pourraient transformer une équipe en manque de direction.

Mais cette décision viendrait avec des risques, car un entraîneur seul ne peut résoudre tous les problèmes structurels d’une équipe.

Les destins croisés de Montgomery, Gorton, St-Louis et Sweeney captivent déjà l’imaginaire collectif. Avec des tensions croissantes dans deux des marchés les plus exigeants de la LNH, les prochains mois pourraient apporter des rebondissements majeurs, autant à Boston qu’à Montréal.

Après tout, Jeff Gorton a débuté sa carrière dans le monde du hockey avec les Bruins. Gorton a rejoint l’organisation comme stagiaire en relations publiques dans les années 1990. À force de travail acharné et de dévouement, il a gravi les échelons pour devenir directeur général par intérim en 2006.

Lors de son passage comme DG par intérim, Gorton a orchestré un des meilleurs repêchages de l’histoire des Bruins, sélectionnant en 2006 :

Phil Kessel (5e au total),

Milan Lucic (50e),

Brad Marchand (71e).

Ces choix ont marqué un tournant pour la franchise, jetant les bases du succès futur des Bruins.

Gorton a également effectué un échange crucial en obtenant Tuukka Rask des Maple Leafs de Toronto en retour d’Andrew Raycroft. Cet échange a solidifié la position de gardien pour Boston pendant plus d’une décennie. L'un des grands vols de l'histoire du hockey.

Bien qu’il n’ait pas occupé le poste de DG pendant longtemps, Gorton a mis en place une structure qui a contribué au succès des Bruins, culminant avec leur conquête de la Coupe Stanley en 2011.

En 2007, malgré ses réalisations, Gorton a été congédié par les Bruins lorsque Peter Chiarelli a voulu nommer son propre personnel.

Ce départ inattendu a laissé un goût amer chez certains partisans, qui estiment que Gorton n’a jamais reçu le crédit qu’il méritait pour son rôle clé dans la reconstruction de l’équipe.

Aujourd’hui, avec Don Sweeney sous une pression intense et un poste potentiel de directeur général ouvert, les spéculations autour d’un retour de Gorton se multiplient.

Son passé à Boston, combiné à ses succès ultérieurs avec les Rangers de New York, en fait un candidat de choix.

Son expérience passée avec les Bruins et sa compréhension des attentes élevées de ce marché en font un candidat idéal pour gérer la pression et redresser l’équipe.

Cependant, ramener Jeff Gorton ne serait pas simple.

Gorton est lié aux Canadiens, où il joue un rôle clé dans la reconstruction. Geoff Molson, propriétaire du CH, pourrait hésiter à laisser partir un homme aussi influent.

Il a refusé aux Blue Jackets la chance de le rencontrer. Il fera pareil avec les Bruins.

La rivalité entre Montréal et Boston compliquerait également toute négociation. Les Canadiens seraient peu enclins à renforcer un rival direct au 2e étage.

Pour Gorton, un retour à Boston serait séduisant. En tant que natif de la région et ancien partisan des Bruins, il pourrait voir une opportunité de boucler la boucle en aidant l’équipe de son enfance à retrouver ses lettres de niblesse.

Son engagement envers le projet des Canadiens, ainsi que son rôle de mentor pour Kent Hughes, pourrait le retenir à Montréal.

Mais en devenant DG des Bruins, il aurait un pouvoir décisionnel qu’il n’a pas actuellement à Montréal, où Kent Hughes occupe ce rôle.

Les Canadiens, bien que toujours en reconstruction, disposent d’un jeune noyau remplid 'expoir. Quitter maintenant pourrait nuire à son image.

Les attentes à Boston seraient immenses, surtout après les échecs récents en séries et les critiques sur la gestion de l’équipe, alors qu'à Montréal, tout le monde accepte la reconstruction sans broncher.

Les rumeurs sur Gorton inquiètent les partisans du CH, qui le voient comme un architecte crucial de l’avenir de l’équipe.

Son départ serait perçu comme un coup dur, d’autant plus que le CH traverse une période délicate sous Martin St-Louis.

Les partisans des Bruins, frustrés par les échecs répétés de Don Sweeney, voient en Gorton une figure capable de ramener stabilité et succès.

Sa connaissance approfondie de l’organisation et son expertise en repêchage en font un choix populaire parmi les fans.

Pour l'instant, Sweeney est en poste et le restera jusqu'à cet été.

Mais le nom de Jeff Gorton n'a pas fini de faire jaser à Boston. Si les Bruins ratent les séries, Sweeney va prendre la porte de sortie.

Reste à voir si Molson va donner la chance à Gorton d'avoir une entrevue avec son équipe de toujours.

À suivre...