Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey des Canadiens de Montréal, a préféré jouer la carte de la prudence lorsqu’interrogé sur le choix controversé de ne pas repêcher Matvei Michkov.
Plutôt que d’admettre ce qui semble de plus en plus évident – une erreur monumentale – Gorton a choisi de détourner l’attention en rappelant les nombreux espoirs censés représenter l’avenir du Tricolore.
Mais pour les partisans frustrés, cette stratégie ressemble davantage à un écran de fumée qu’à une véritable réponse.
Interrogé sur les performances étincelantes de Michkov avec les Flyers, Gorton a esquivé la question avec adresse, refusant de commenter directement la décision de ne pas sélectionner l’attaquant russe au 5ᵉ rang du repêchage 2023.
Alors que Michkov s’impose déjà comme l’une des jeunes vedettes les plus prometteuses de la LNH, ce silence de Gorton en dit long.
Plutôt que de reconnaître une erreur qui devient chaque jour plus difficile à ignorer, le dirigeant a préféré mettre en avant d’autres noms de l’organigramme du Canadien.
« Vous devez réaliser que plusieurs joueurs ne sont pas encore avec nous, » a-t-il déclaré sur les ondes de Prime, énumérant des espoirs comme Ivan Demidov, Michael Hage, Logan Mailloux et David Reinbacher.
Si ces joueurs représentent effectivement des atouts pour l’avenir, aucun d’eux ne possède l’impact immédiat et le potentiel générationnel que Michkov démontre déjà. (à part Demidov, mais imaginez un duo Michkov-Demidov à Montréal).
Cette tentative de détourner l’attention sonne fausse, surtout face à une base de partisans qui voit le jeune Russe dominer la LNH semaine après semaine.
Dans son effort pour minimiser l’impact du débat Michkov, Gorton a également tenu à rappeler que Logan Mailloux, défenseur controversé du CH, fait partie des plans futurs de l’organisation.
Pourtant, Mailloux traverse une période difficile dans la Ligue américaine, peinant à convaincre qu’il est prêt pour la LNH.
« Logan Mailloux fait partie du futur du Canadien, » a assuré Gorton.
Mais cette affirmation semble davantage être une tentative de rassurer que d'une certitude.
Alors que les espoirs autour de Mailloux que tout le monde voyaient comme un futur défenseur vedette dans la LNH, l’idée qu’il puisse un jour combler le vide laissé par Michkov paraît de plus en plus irréaliste.
Gorton a insisté sur l’arrivée future de jeunes talents comme Ivan Demidov, Michael Hage et Jacob Fowler pour redonner espoir aux partisans.
Mais ces noms, bien qu’excitants sur papier, ne suffisent pas à apaiser la frustration. Matvei Michkov n’était pas un simple espoir parmi tant d’autres : il était un talent générationnel.
Et l’idée qu’un joueur comme Demidov puisse compenser ce manque relève de l’optimisme forcé.
Pendant ce temps, des joueurs comme David Reinbacher, le choix "sécuritaire" de 2023, passent plus de temps à récupérer de blessures qu’à développer leur jeu.
Et les partisans, impatients de voir des résultats concrets, commencent à perdre foi dans cette reconstruction qui semble s’étirer sans fin.
Dans un moment de légèreté, Gorton a plaisanté sur sa relation avec Kent Hughes, qualifiant son partenaire de « fou » et soulignant leurs différences de style.
Si cet échange humoristique a peut-être été bien intentionné, il souligne un manque de sérieux face à une situation de plus en plus tendue.
Pendant que Hughes est perçu comme le visage des décisions controversées, Gorton joue un rôle en coulisses qui semble tout aussi déterminant.
Leur structure à deux têtes, bien qu’efficace selon Gorton, n’a pas réussi à éviter une série de décisions qui continuent de susciter des doutes.
Et au cœur de ces décisions, le refus de repêcher Michkov reste un point de friction majeur.
Chaque but de Matvei Michkov, chaque performance électrisante, est un rappel cruel de ce que les Canadiens ont laissé passer.
Pendant que Philadelphie célèbre l’arrivée d’une superstar, Montréal doit se contenter de promesses d’un futur incertain, basé sur des espoirs qui ne sont pas encore prêts à contribuer.
Le silence de Gorton sur le sujet Michkov n’efface rien. Au contraire, il amplifie la perception d’un manque de vision et d’audace au sommet de l’organisation.
Car au bout du compte, les partisans ne veulent pas de mots rassurants sur "la cavalerie" : ils veulent des résultats, des joueurs qui peuvent transformer l’équipe dès maintenant.
Michkov était cette opportunité, et le CH l’a laissée filer.
Alors que les Canadiens de Montréal continuent de jouer un hockey irrégulier, les excuses et les distractions ne suffiront pas à détourner l’attention des partisans.
Jeff Gorton et Kent Hughes devront un jour faire face aux conséquences de leur décision de passer à côté de Matvei Michkov, un joueur qui aurait pu redéfinir l’avenir de l’équipe.
En attendant, chaque performance du jeune Russe ne fait qu’alourdir le poids de cette erreur historique.
Lors de son entrevue, Jeff Gorton n’a pas seulement évité de répondre directement à la question Michkov, il a également choisi un angle humoristique pour évoquer sa relation avec Kent Hughes.
Si cet échange semblait destiné à détendre l’atmosphère, il n’a fait que prouver davantage le manque de sérieux et de vision derrière certaines décisions clés de l’organisation.
Dans un moment d’autodérision, Gorton a plaisanté sur la personnalité de Hughes, le qualifiant de « fou » et mentionnant sa phobie des ponts comme un trait distinctif.
« Il a une phobie des ponts. Il a des problèmes. Moi, j’en ai moins, je suis plus facile à gérer. »
Cette blague, bien que légère en apparence, prend une connotation amère lorsqu’on l’applique à l’affaire Michkov.
Car si l’on pousse la métaphore, le Canadien a justement manqué le pont entre son passé et un avenir prometteur en refusant de sélectionner le jeune prodige russe.
Michkov représentait cette opportunité unique, ce lien direct vers un renouveau spectaculaire pour une organisation qui stagne depuis des années.
Hughes et Gorton, paralysés par leur peur – de l’incertitude, du "facteur russe", ou même du courage – ont choisi de rester sur la rive sécuritaire, en sélectionnant David Reinbacher.
Et aujourd’hui, ce choix semble moins être un pont vers le succès qu’un cul-de-sac dont ils peinent à s’extraire.
Les déclarations de Gorton sur l’avenir du CH, bien que pleines d’espoir, ne suffisent pas à masquer l’erreur fondamentale qu’a été le refus de Michkov.
En citant des noms comme Ivan Demidov, Michael Hage plutôt qu’en affrontant les conséquences de décisions passées.
Mais les partisans ne sont pas naïfs. Ils savent que, peu importe la qualité de ces espoirs, aucun d’eux n’a le potentiel immédiat et transformationnel que Matvei Michkov montre déjà à Philadelphie.
Et chaque tentative d’excuse – comme l’argument selon lequel Michkov aurait refusé de rencontrer certaines équipes – est contredite par des faits clairs : Michkov a bel et bien rencontré le CH, un geste qui montre qu’il aurait été ouvert à jouer à Montréal.
Le ton léger adopté par Gorton pour parler de Hughes contraste durement avec la gravité des enjeux. Alors que le CH traverse une phase difficile, ponctuée d’inefficacités offensives et d’incertitudes quant à son avenir, cet humour semble mal calibré.
« Nous sommes l’opposé l’un de l’autre. Moi, je suis plus calme, il est un peu plus fou. Ça fonctionne bien, mais disons qu’il a quelques problèmes, » a plaisanté Gorton.
Ces déclarations peuvent être interprétées comme une tentative de masquer une direction divisée, voire incertaine.
En insistant sur leurs différences, Gorton semble vouloir se dissocier des décisions controversées de Hughes tout en prétendant qu’elles sont le fruit d’une collaboration harmonieuse.
Mais ce double discours ne fait que renforcer l’impression d’une organisation sans ligne directrice claire.
La métaphore du pont pourrait aussi être appliquée à la fracture entre l’équipe et ses partisans. En laissant passer Michkov, le Canadien a brisé un lien de confiance essentiel.
Le jeune prodige russe n’était pas qu’une promesse de talent, il était la chance d'une vie de transformer la perception d’une organisation souvent perçue comme trop conservatrice.
Chaque fois que Michkov brille à Philadelphie, ce pont se détruit un peu plus, laissant les partisans coincés dans un sentiment de frustration et de regret.
Au-delà des blagues et des métaphores, l’histoire retiendra que Kent Hughes et Jeff Gorton ont manqué l’opportunité d’amener un talent générationnel à Montréal.
Leur peur de l’inconnu, symbolisée par cette "phobie des ponts", a coûté au CH plus qu’un joueur : elle a coûté la possibilité d'avoir un prodige
Pendant que Matvei Michkov illumine l’avenir des Flyers, le Canadien reste coincé sur la rive d’une reconstruction qui s’éternise.
Les excuses, les promesses et l’humour ne suffiront pas à réparer ce pont brûlé. Car au bout du compte, les partisans veulent des résultats, pas des justifications.
Et Michkov, de l’autre côté du pont, continue de prouver qu’il était l’avenir que Montréal a choisi d’ignorer.