Depuis que les Bruins ont décidé de montrer la porte à Jim Montgomery, ça jase fort à Montréal.
Et bien sûr, comme dans tout bon marché de hockey, les rumeurs sont parties en vrille :
Et si Montgomery venait épauler Martin St-Louis comme adjoint ?
Un gars qui a remporté le Jack Adams, qui a guidé les Bruins à une saison régulière historique, qui connaît les rouages de la ligue…
Sur papier, ça a l’air d’un match parfait, non ? Non.
On va se calmer. Ce n’est pas parce qu’un entraîneur-chef de calibre se retrouve sur le marché qu’on doit immédiatement lui réserver un bureau au Centre Bell.
Jim Montgomery adjoint à Martin St-Louis ?
Vous voyez le problème ou il faut vraiment le dessiner ?
Ça, c’est comme engager un chef étoilé pour t’aider à faire des toasts au beurre de peanut.
Le gars est overqualified, et ce n’est pas comme si on avait un manque de direction derrière le banc.
Martin St-Louis gère sa patente. Pas besoin de lui imposer quelqu’un qui pourrait, intentionnellement ou pas, voler un peu de son spotlight.
Imaginez le scénario : Montgomery débarque à Montréal, s’installe derrière le banc, et à chaque décision de Martin, il y a cette ombre qui plane.
Et les médias ? Oh, ils ne se gêneront pas. Chaque erreur de St-Louis sera suivie d’un « Montgomery aurait peut-être fait différemment. »
Ce n’est pas une question de compétences, c’est une question de dynamique.
Trop de têtes fortes dans un même vestiaire, c’est une recette pour le chaos.
On a besoin d’un staff qui complète Martin, pas d’un autre général sur le banc.
Et soyons réalistes. Pensez-vous vraiment que Montgomery, un gars qui vient de remporter le Jack Adams, va accepter de jouer les seconds violons ?
Peut-être pour un an, le temps de retrouver un poste d’entraîneur-chef, mais est-ce qu’on veut vraiment être ce tremplin temporaire ? Non. On n’est pas là pour servir de station-service pour un gars qui veut se relancer. Surtout pas quand ça pourrait semer le trouble dans une équipe en reconstruction.
Martin St-Louis a son approche.
C’est un pédagogue, un gars qui prêche la créativité et l’adaptation.
Ce n’est pas un dictateur, et c’est ce qui fonctionne avec les jeunes.
Ajouter quelqu’un comme Montgomery, qui a son propre style bien établi, risque de brouiller les cartes.
Et honnêtement, on n’a pas besoin de ça.
Le CH est déjà dans une situation fragile. Pas besoin de jouer à la roulette avec l’alchimie du banc.
En gros, Jim Montgomery est un excellent entraîneur, mais pas pour un rôle d’adjoint, et surtout pas à Montréal.
Laissez-le trouver un autre poste d’entraîneur-chef. Ici, on a déjà notre leader.
Et même si ça semble tentant d’ajouter de l’expérience, ça ne vaut pas la peine de risquer de déstabiliser le groupe. Martin St-Louis gère.
Pas besoin de lui coller un autre capitaine dans les jambes.
À suivre ...