Jonathan Drouin était paralysé par la peur

Jonathan Drouin était paralysé par la peur

Par David Garel le 2024-03-25

Jonathan Drouin respire enfin loin de Montréal. Dans un univers où les attentes étaient trop lourdes sur ses épaules, où chaque performance était scrutée à la loupe et chaque erreur amplifiée, il se sent désormais libéré.

Libéré de l'ombre des attentes démesurées, des critiques incessantes et des doutes qui pesaient sur ses épaules tel un fardeau insurmontable.

C'est un nouveau chapitre pour Drouin, un chapitre où la pression n'étouffe plus son jeu, où la peur de décevoir n'entrave plus ses mouvements sur la glace. Il n'est plus figé par la crainte de l'échec, mais animé par la volonté de réussir, de s'épanouir pleinement dans son jeu.

Le journaliste de la Presse, Guillaume Lefrançois, met en lumière avec enthousiasme les 14 buts marqués par Drouin, une performance qui dépasse largement les attentes, surtout après une période marquée par les douleurs au poignet.

C'était une épreuve difficile à Montréal, où chaque tir était accompagné d'une douleur physique et psychologique. Mais désormais, avec un taux de conversion sur ses tirs de 13,6 %, Drouin connaît enfin le succès qu'il mérite. C'est la première fois depuis sa blessure qu'il dépasse même les 10 % de conversion, un signe indéniable de son retour en force. 

"Guillaume Lefrançois : Mentalement, Jonathan Drouin est dans de meilleures dispositions, mais ce qui me réjouit pour lui, ce sont les 14 buts. Il en parlait à Montréal, depuis ses douleurs au poignet, c’était difficile. Cette année, il est à 13,6 % de taux de conversion sur ses tirs, et c’est la première fois qu’il est au-dessus de 10 % depuis sa blessure." (crédit: Guillaume Lefrançois, la Presse)

Pour Stéphane Waite, l'ancien gardien de but et entraîneur des Canadiens de Montréal, la santé physique est une chose, mais la santé mentale est tout aussi importante.

Drouin avait constamment peur d'échouer, une peur qui le paralysait sur la glace. Mais désormais, loin du cauchemar de Montréal, cette peur s'est dissipée. Il joue avec confiance, avec la certitude qu'il peut réussir.

Pour Waite, voir Drouin s'épanouir ainsi en dehors de Montréal est une source de réjouissance, une confirmation que parfois, le changement d'environnement peut être bénéfique.

"Premièrement, il est en santé, et Jo surtout, il avait tout le temps peur d’échouer. Il ne jouait pas avec la confiance de réussir, mais avec la peur d’échouer. J’ai dit les dernières années que la plus belle chose qui pouvait lui arriver était de sortir de Montréal." (crédit: la Presse)

Pour Jonathan Drouin, chaque partie est désormais une opportunité de briller, de repousser ses limites et de prouver sa valeur sur la glace afin de passer à la banque cet été.

Loin des regards sans pitié de Montréal, il se sent enfin libre d'être lui-même, de jouer son jeu sans contrainte, sans peur de faire une erreur et sans pression excessive.

C'est dans cette liberté retrouvée qu'il trouve son plus grand bonheur, loin de la dureté des réseaux sociaux montréalais, dans le silence paisible de sa nouvelle réalité près des montagnes du Colorado.