Le Centre Bell a hué Scott Gomez. Et a même ri de lui quand cela faisait un an qu'il n'avait pas marqué en lui souhaitant Joyeux Anniversaire en choeur.

Quand Gomez a enfin mis fin à sa léthargie, le Centre Bell s'est moqué de lui en l'applaudissant, mais en dérision.

Même chose pour Jonathan Drouin qui est devenu la "Tête de Turc" du Centre Bell pendant les deux dernières années où il était là Montréal.

Huées, moqueries, railleries, Jonathan Drouin a tout vécu.

Pourquoi alors Josh Anderson a été ovationné comme un héros? Selon Martin St-Louis, c'est parce qu'Anderson travaille...et que les Québécois l'ont remarqué.

Jonathan Drouin a accepté de commenter à la Presse ses sentiments face à la fin de la léthargie de son bon ami.

« Bon ! Je suis content pour lui ! »

« On se textait justement la semaine dernière. J’étais passé par là l’an passé. Je lui disais juste de ne pas lâcher, de continuer à travailler. C’est dur d’être cheerleader à notre âge. Mais quand j’ai le temps, je regarde quelques matchs, et il avait des chances de marquer. Quand tu n’as pas de chances, ça peut être décourageant. Ça allait finir par rentrer. »

Drouin n'en veut pas aux gens qui l'ont hué au Québec. Il est bien au Colorado dans sa petite vie tranquille. Mais il s'ennuie d'une chose: le Centre Bell.

« Ce qui me manque, c’est le Centre Bell. C’est une place tellement spéciale où jouer. Ça, et les relations avec certains coéquipiers. Même si on gagnait moins ces dernières années, tu bâtis de belles relations. Je m’ennuie de ça, du Centre Bell, mais pas des bancs de neige hauts de même ! »

Wow. Quand même fou de penser qu'il s'ennuie du Centre Bell quand il s'est fait traiter de tous les noms, alors que les fans se sont moqués de lui à qui mieux mieux.

Malgré les huées qu'il a pu subir lors de ses derniers moments au Québec, il a cette classe de ne pas être rancunier.

Lors de son séjour à Montréal, Jonathan Drouin a connu des hauts et des bas. Les attentes élevées et la pression intense qui accompagnent le fait de jouer pour une équipe aussi prestigieuse que les Canadiens en tant que Québécois ne sont pas à sous-estimer.

Malgré les moments difficiles sur la glace, les huées, les moqueries et les critiques parfois sévères, Drouin a choisi de ne pas nourrir de rancune envers les partisans du CH. Au contraire, il préfère se concentrer sur les aspects positifs de son expérience à Montréal. 

Jonathan Drouin comprend les réactions envers lui. Il sait que les partisans québécois sont parmi les plus passionnés et fervents au monde, et leurs émotions peuvent parfois être intenses. Cependant, Drouin choisit de ne retenir que les bons souvenirs et de pardonner aux Québécois qui l'ont hué.

Cela prend beaucoup de classe.

En pardonnant aux partisans qui l'ont hué, il démontre sa maturité et sa compréhension du contexte dans lequel il se retrouvait. Jonathan Drouin peut ainsi tourner la page de son chapitre montréalais avec sérénité, emportant avec lui les leçons apprises et les souvenirs qui continueront à le guider dans sa vie future.

Quand même fou que Josh Anderson, lui, n'a jamais été hué. Mais comme l'a dit St-Louis, tant que tu travailles, les Québécois vont t'aimer.

Disons que Scott Gomez et Jonathan Drouin n'était pas les plus travaillants...

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