Jonathan Huberdeau à Montréal pour la moitié du salaire?
Non merci.
Bien que l'idée de voir un joueur québécois de renom comme Huberdeau revêtir le chandail des Canadiens puisse sembler alléchante à première vue, la réalité est tout autre.
Si les Flames avaient la chance de revenir en arrière, ils réaliseraient probablement que sacrifier Sean Monahan et un choix de première ronde en 2025 pour se libérer de l’espace salarial n’était pas la meilleure décision, surtout en considérant qu’ils ont utilisé cet espace pour signer Jonathan Huberdeau, qui ne répond pas aux attentes.
Maintenant, avec un Huberdeau en déclin, les Flames pourraient être tentés de se débarrasser de son contrat en l’envoyant à Montréal, en retenant 50% de son salaire.
Le Web est remplie de propositions farfelues.
Comme par exemple celle d'un internaute qui suggère un échange où les Flames de Calgary récupéreraient leur propre choix de première ronde, qu'ils ont cédé à Montréal lors de l'échange de Sean Monahan, ainsi que le défenseur Jordan Harris.
En échange, les Canadiens recevraient Jonathan Huberdeau, avec 50 % de son salaire retenu par Calgary.
Bien que cet échange puisse sembler tentant pour les Flames, qui cherchent à se défaire du lourd contrat de Huberdeau, il n'est pas aussi attrayant pour Montréal.
Même avec une retenue de 50 % sur le salaire, Huberdeau représenterait toujours un engagement financier important pour les Canadiens, et sa récente baisse de performance n'incite pas à un tel investissement.
Pour Montréal, sacrifier un jeune défenseur prometteur comme Jordan Harris, ainsi qu'un choix de première ronde potentiel, pour un joueur qui semble en déclin, n'est pas une stratégie judicieuse.
Pourquoi?
Tout d'abord, le Canadien a déjà fait un excellent coup en récupérant Monahan et un choix de première ronde en 2025.
Cet échange, dont les ramifications finales ne sont pas encore tout à fait claires, pourrait rapporter gros à Montréal, surtout si Calgary continue de s'enfoncer au classement.
Si les Flames se retrouvent avec un choix de première ronde élevé en 2025, Montréal pourrait bénéficier d'une pièce maîtresse pour sa reconstruction.
Pourquoi sacrifier cela pour un Huberdeau en déclin, même à un coût réduit?
Ensuite, l'expérience a montré que le retour de grands talents québécois à Montréal n'a pas toujours été un succès.
L'environnement médiatique et la pression immense qui pèsent sur les joueurs locaux à Montréal peuvent être écrasants.
On a déjà vu ce que cela a donné avec d'autres joueurs québécois qui ont tenté de relancer leur carrière sous les projecteurs intenses du Centre Bell, souvent avec des résultats décevants.
Ajouter Huberdeau dans cette équation pourrait créer plus de problèmes que d'avantages pour les Canadiens, leur public et même pour Huberdeau lui-même.
Enfin, la flexibilité financière est cruciale pour une équipe en reconstruction comme le Canadien.
Se charger d’un contrat aussi lourd, même à 50 %, limiterait considérablement les options de l'équipe pour l'avenir.
Le Canadien doit se concentrer sur le développement de ses jeunes joueurs et sur la gestion intelligente de son espace salarial pour maximiser son potentiel à long terme.
Investir dans un Huberdeau en déclin ne cadrerait tout simplement pas avec cette stratégie.
En somme, l'idée de voir Jonathan Huberdeau à Montréal, même pour la moitié de son salaire, est une proposition qui n'a que peu de sens pour le CH.
Calgary peut bien regretter d'avoir sacrifié Sean Monahan et son choix de première ronde, mais pour Montréal, la réponse est claire : non merci.
Le Canadien a appris de ses erreurs passées et doit maintenant se concentrer sur son avenir, sans se laisser séduire par des solutions de facilité qui pourraient nuire à son plan à long terme.
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