Ça chauffe à Vegas.
La tension monte entre Jonathan Marchessault et son DG Kelly McCrimmon. L'ailier québécois des Golden Knights de Vegas, fait trembler les gradins avec ses performances sur la glace et ses déclarations fracassantes à l'extérieur.
Après avoir marqué son 40e but hier soir, Marchessault n'a pas hésité à ouvrir le débat sur son avenir à Vegas et à exprimer son désir d'être respecté.
Alors que les projecteurs étaient encore braqués sur lui après avoir été le héros en prolongation, Marchessault a ouvert le livre sur ses sentiments concernant son avenir avec l'équipe.
Dans une entrevue avec LNH.com, il a évoqué le silence glacial entre son agent et le directeur général de l'équipe, Kelly McCrimmon, quant à une éventuelle prolongation de contrat.
"Je suis surpris par le silence entre mon agent, Pat Brisson, et mon DG.
« Il n’y a rien eu dans les derniers mois, a-t-il précisé. D’un côté, j’aurais pensé que c’était pour être différent puisque je suis à Vegas depuis les débuts de l’équipe dans la LNH (2017-18)."
"J’aurais aimé obtenir un peu de reconnaissance pour ce que j’ai fait. Mais en réalité, la LNH est une ligue qui te garde humble. Je veux travailler encore fort. Le fait qu’ils ne m’ont pas encore signé me donne encore plus de motivation. Je veux être encore meilleur que ce qu’ils peuvent penser. »
Avec son contrat actuel de 6 ans pour 30 millions de dollars, arrivant à échéance à la fin de la saison en cours, Marchessault est sur le point de devenir un agent libre sans compensation. Cependant, il reste ouvert à l'idée de poursuivre sa carrière, mais sous une condition sine qua non : le respect.
"Réalistement, quand tu regardes tous les gars au sein de notre formation, je ne vois pas comment il pourrait me signer. Mais tu ne sais jamais. Il peut peut-être faire de la place ou des choses du genre."
Le Québécois ne cache pas sa déception quant au manque de reconnaissance de la part de l'organisation pour ses performances et son engagement depuis le début de l'aventure des Golden Knights dans la LNH en 2017.
Il souligne son rôle de meneur dans le vestiaire et son travail acharné sur la glace, et estime mériter une reconnaissance plus grande pour ses contribution. Difficile de le contredire. On parle du gagnant du trophée Conn-Smythe.
« Je sais l’importance que j’ai au sein d’un vestiaire. Nous avons tellement de plaisir dans ce vestiaire, mais je sais aussi que ça part d’un gars comme moi. Je travaille fort lors des entraînements et je parle beaucoup sur la glace et dans notre vestiaire. Je me considère comme un bon meneur. Et je sais que ça m’aidera cet été (pour sa situation contractuelle). »
Le mutisme de la direction de l'équipe quant à son avenir ne fait que renforcer sa détermination à prouver sa valeur. Avec déjà cinq attaquants et deux défenseurs à des salaires dépassant les cinq millions de dollars pour la saison prochaine, la marge de manœuvre financière pour retenir Marchessault semble mince.
Pendant ce temps, le DG McCrimmon refuse de commenter spécifiquement la situation contractuelle de Marchessault, lui qui a ignoré les journalistes à ce sujet.
« Je ne parlerai pas de ça »
Pour Marchessault, les chiffres et les trophées ne sont que des preuves supplémentaires de sa valeur sur le marché des joueurs autonomes.
Avec une saison de 40 buts à son actif, ainsi qu'une bague de la Coupe Stanley et un trophée Conn-Smythe glanés l'année précédente, il possède tous les arguments nécessaires pour négocier un contrat à la hauteur de son talent et de son engagement.
Alors que les spéculations vont bon train quant à son avenir à Vegas, Marchessault laisse la porte ouverte à une potentielle arrivée au sein de l'organisation du Canadien de Montréal.
Un retour aux sources qui pourrait lui offrir le respect et la reconnaissance qu'il estime mériter, dans une ville qui connaît et valorise son hockey.
Est-il prêt à accepter un "rabais maison"?