Jonathan Marchessault remet Steven Stamkos à sa place

Jonathan Marchessault remet Steven Stamkos à sa place

Par Marc-André Dubois le 2025-03-02

Il y a quelques mois, Steven Stamkos n’avait pas hésité à jeter Jonathan Marchessault sous l’autobus, pointant du doigt le manque d’effort de certains joueurs chez les Predators de Nashville.

Le point de rupture est survenu lorsque Jonathan Marchessault a ouvertement critiqué Andrew Brunette, son entraîneur-chef, pour sa gestion des trios.

 Frustré de constamment changer de coéquipiers, il a laissé exploser son mécontentement devant les médias, affirmant qu’il était tanné de ne jamais savoir avec qui il allait jouer et que cela nuisait à sa performance.

« J’avais une ligne pour commencer la game, dans la warm-up, puis là, tu arrives, puis je commence avec une autre personne. Je prends une période, deux ans, puis tu sais, j’ai changé de ligne à peu près trois fois ce soir. »

Ses propos sonnaient comme une accusation directe envers son entraîneur, comme si tous les maux des Predators venaient de Brunette et non de la mauvaise exécution sur la glace de toute l'équipe.

C’est à ce moment précis que Steven Stamkos a répliqué sans pitié, comme s’il avait attendu le bon moment pour remettre Marchessault à sa place.

À la question d’un journaliste sur les problèmes offensifs de l’équipe, Stamkos a lâché une réponse brutale et lourde de sous-entendus, clairement dirigée vers Marchessault :

« Si tu ne marques pas, que fais-tu d’autre pour aider ton équipe? Que peux-tu faire de plus pour aider ton équipe à gagner? »

Stamkos venait non seulement de lui renvoyer la balle (ou la rondelle), mais aussi de le dénoncer publiquement comme un joueur qui se traîne les patins au lieu de se remettre en question.

Sans le nommer directement, il avait clairement visé son coéquipier québécois en déclarant :

À ce moment-là, Marchessault était dans une période difficile, s’adaptant à une équipe en plein chaos, alors que Nashville s’enfonçait dans les bas-fonds du classement.

Stamkos, nouvellement arrivé, voulait asseoir son leadership, mais il a surtout affiché une arrogance mal placée.

Or, quelques mois plus tard, la roue a tourné… et le cauchemar de Stamkos a commencé. Car Jonathan Marchessault, sans tout casser, a quand même 45 points en 60 matchs, dont 18 buts.

Alors que le Québécois a su retrouver un certain rythme et se rendre utile malgré la tourmente à Nashville, Steven Stamkos, lui, est complètement à la dérive. L’ancien capitaine du Lightning traverse un calvaire :

0 point à ses 13 derniers matchs.

Un différentiel de -15 durant cette séquence catastrophique.

Un but contre son propre camp.

Un contrat de 32 millions sur 4 ans qui commence à sentir très mauvais.

Pendant ce temps, Stamkos patine comme s’il avait des blocs de béton aux pieds. Il est lent, inefficace, et surtout invisible offensivement.

En 59 parties, il compte seulement 33 points et un horrible différentiel de -23. »

Quand Julien Brisebois et le Lightning de Tampa Bay ont pris la décision de laisser partir Steven Stamkos, plusieurs observateurs ont été surpris. Comment un capitaine légendaire, deux fois champion de la Coupe Stanley, pouvait-il être écarté de l’organisation qu’il incarnait?

Mais aujourd’hui, on comprend mieux la décision de Brisebois.

Le directeur général du Lightning savait que Stamkos n’avait plus l’explosivité d’autrefois. Il savait que ses statistiques étaient boostées par le système de Tampa et par les génies offensifs comme Nikita Kucherov et Brayden Point autour de lui.

Sans ce soutien élite, Stamkos est devenu un joueur ordinaire, voire une nuisance pour Nashville.

Son contrat de 8 millions par saison jusqu’en 2028 commence déjà à inquiéter les Predators, qui se rendent compte qu’ils ont investi une fortune dans un joueur qui n’avance plus.

Au final, Jonathan Marchessault a prouvé qu’il n’était pas fini, contrairement à ce que certains laissaient entendre. Bien sûr, il n’est plus le joueur dominant qu’il était à Vegas, mais il apporte encore de la production offensive, même dans une équipe dysfonctionnelle.

Stamkos, lui, ne produit plus du tout. Il traîne son contrat comme un piano sur le dos et le pire reste à venir. S’il ne retrouve pas rapidement son jeu, Nashville pourrait se retrouver avec un des pires contrats de la LNH sur les bras.

Ironie du sort? C’est lui qui accusait Marchessault de ne pas en faire assez sur la glace. Aujourd’hui, c’est lui qui n’a plus rien à offrir.

Pour les Predators, la signature de Stamkos est une catastrophe, une erreur monumentale qui risque de hanter Barry Trotz pendant des années.

À l'autre bout de la chambre, Jonathan Marchessault sourit en silence. Il n’a pas eu besoin de répondre dans les médias. 

Ses performances ont parlé pour lui.

Aujourd’hui, Steven Stamkos est un indésirable. Et pas seulement à Nashville. Dans toute la LNH.

Même si les Predators voulaient le donner gratuitement via transaction, aucune équipe ne prendrait son plein salaire.

Imaginez : un joueur qui ne produit plus, qui plombe son équipe, qui n’a plus aucune explosivité, avec un contrat de 32 millions restant sur trois ans après cette saison. Aucune organisation saine d’esprit ne toucherait à ça.

Si Barry Trotz voulait s’en débarrasser, il serait forcé de :

Retenir une partie du salaire, ce qui nuirait aux finances de Nashville pour les prochaines saisons.

Attacher un choix pour convaincre une équipe de l’absorber.

L’échanger contre un autre mauvais contrat, ce qui ne réglerait rien.

Bref, Stamkos est un boulet.

Même si Montréal voulait l'obtenir gratuitement, jamais au grand jamais Kent Hughes ne commettrait l’erreur d’engorger sa masse salariale avec un joueur fini. Loin de là.

Hughes cherche à bâtir une équipe jeune et rapide, pas à ramasser des vétérans au bout du rouleau qui ralentiraient la progression de ses jeunes.

Stamkos a détruit Nashville. Ce qui devait être un ajout de prestige s’est transformé en un désastre monumental pour l’organisation.

D'une tristesse sans nom.