C’est un développement de dernière heure qui pourrait bouleverser le paysage de la LNH et chambouler l’avenir du Canadien de Montréal : Jordan Kyrou serait désormais prêt à lever sa clause de non-échange, si le « fit » avec sa prochaine équipe est jugé satisfaisant selon le journaliste David Pagnotta.
Un changement radical d’attitude pour la vedette des Blues, longtemps perçue comme inéchangeable depuis que sa clause de non-émouvement était devenue valide le 1er juillet dernier
Mais depuis, la situation à Saint-Louis est devenue invivable, entre rumeurs de reconstruction et de vente de feu, plombées par des performances sportives catastrophiques.
Il n’y a plus de doute : Jordan Kyrou est sur le point de craquer. Une nouvelle fois puni par Jim Montgomery, Kyrou a été relégué au troisième trio, à la droite de Pierce Suter et Dylan Holloway, loin des joueurs d’impact et de la confiance du coach.
Pendant ce temps, Jack Neighbours, Robert Thomas et Jimmy Snuggerud forment le premier trio, alors que Brayden Schenn, Dalibor Dvorsky et Pavel Buchnevich complètent le deuxième.
Encore plus insultant : Kyrou a été retiré de la première unité de jeu de puissance, désormais rétrogradé à la deuxième... au centre... (la preuve que l'ailier droit peut parfois jouer au centre).
Ce traitement humiliant l’aurait convaincu d’envisager sérieusement un départ, d’autant plus qu’il sent que le lien de confiance est définitivement brisé avec Montgomery.
C’est dans ce contexte que son entourage laisse filtrer que Kyrou serait prêt à lever sa clause de non-échange si le fit est bon, un revirement total qui change la donne pour le Canadien de Montréal.
Car Zachary Bolduc ne convainc pas à la droite de Cole Caufield et Nick Suzuki, et l’organisation veut absolument garder Ivan Demidov à la droite avec Juraj Slafkovsky à gauche sur le 2e trio.
Le besoin est criant pour un ailier droit explosif, et Kyrou cadre parfaitement dans ce rôle, aux côtés de Caufield et Suzuki.
Selon plusieurs sources bien branchées dans le milieu, Kyrou n’écarte plus l’idée de rejoindre le Canadien. Ce n’est pas un hasard si Peter Chiarelli, le vice-président des opérations hockey des Blues, était au Centre Bell cette semaine, et s’est même déplacé jusqu’à Laval pour observer les performances d’Adam Engstrom.
L’organisation de Saint-Louis ne se cache plus : elle scrute le marché montréalais avec attention.
À Montréal, ce revirement est accueilli avec un mélange de prudence et d’excitation. Kent Hughes, qui n’était pas prêt à surpayer pour Kyrou cet été, lui qui refusait d'envoyer Kaiden Guhle à St-Louis, se retrouve soudainement en position de force.
Mais personne ne se fait d’illusions : il faudra offrir la lune pour convaincre les Blues de lâcher leur attaquant vedette de 27 ans, qui a encore six saisons à écouler sur un contrat de 8,125 millions $ par année.
Et malgré leur volonté de rajeunir leur défensive, les Blues ne vont pas accepter n’importe quoi. Oubliez l’idée d’obtenir Kyrou contre un simple espoir ou un défenseur marginal.
Jayden Struble a peut-être impressionné récemment, et Adam Engstrom vient d’être rappelé à Montréal, ce qui augmente son exposition et sa valeur, mais ils ne suffiront pas à eux seuls à faire pencher la balance. Les discussions tournent maintenant autour d’un « package deal », incluant :
Un défenseur gaucher NHL-ready. Dans cette oprique, Struble vaut beaucoup moins qu'Engstrom sur le marché des transactions.
Un choix de première ronde protégé
Un espoir B. (Owen Beck?)
Kent Hughes veut garder Engstrom… mais à un moment donné, s'il veut Kyrou, il devra trancher entre Guhle et et le Suédois.
La décision de rappeler Engström fait jaser. Le jeune défenseur gaucher a toujours été dans les plans du CH, considéré comme un futur "stud" à la gauche de David Reinbacher.
Et pourtant, son nom revient sans cesse dans les discussions. Est-ce une simple tactique pour gonfler sa valeur? Ou un signe que Montréal est prêt à faire un sacrifice important pour ajouter un joueur électrisant à sa top 6?
Officiellement, l’organisation nie vouloir se départir d’Engstrom. Officieusement, tous les scénarios sont sur la table. Jordan Kyrou offrirait à Montréal une menace constante aux côtés de Suzuki et Caufield ou de Demidov.
Martin St-Louis rêve d’un tel profil pour stabiliser son top 6, car il ne fait aucunement confiance à Zachary Bolduc.
Saint-Louis en pleine tempête : le moment est parfait
À Saint-Louis, l’état-major est en ébullition. L’équipe piétine, la défensive est poreuse, et le contrat de Kyrou commence à être vu comme un luxe mal aligné avec la direction que veut prendre Doug Armstrong.
Saint-Louis veut un défenseur gaucher mobile, complet et capable de jouer tout de suite. Dans cet optique, Struble ne vaut pas cher de la livre comparé à Guhle (malgré sa fragilité) et le talent immense d'Engström.
Hughes le sait et tente de manipuler l’offre en offrant Struble avec plusieurs autres éléments. Mais les Blues ne sont pas nés de la dernière pluie.
Jusqu’ici, le principal obstacle restait la clause de non-échange de Kyrou. Maintenant que le joueur veut partir, Kent Hughes devra trancher entre Guhle et Engström.
David Reinbacher est intouchable. Hughes sait trop bien qu'un gaucher doit partir et non un droitier.
Reste maintenant à voir jusqu’où Kent Hughes est prêt à aller. S’il ne veut pas sacrifier Engstrom, il pourrait devoir donner un choix de première ronde protégé et inclure un espoir de bas-étage comme Beck.
Les discussions avancent, mais tout repose sur la structure du package.
Plusieurs options sont sur la table. Pas pour rien que le VP des Blues, Chiarelli, fasse la navette entre Montréal et Laval.
Ça sent le "package dea"l à plein nez.
