Juraj Slafkovsky ne s’attendait probablement pas à vivre une telle pression lorsqu’il a été sélectionné au premier rang du repêchage 2022 par le Canadien de Montréal.
À l’époque, il affichait une confiance débordante, un sourire éclatant et une personnalité charismatique qui plaisaient aux partisans. Mais deux ans plus tard, la réalité montréalaise lui a frappé de plein fouet.
L’attaquant slovaque se retrouve dans l’œil du cyclone, à la fois critiqué pour ses performances sur la glace et surveillé de près pour sa vie hors-glace.
Son nom circule dans les rumeurs de transaction, il est pointé du doigt pour son manque de progression, et surtout, il commence à ressentir la peur d’être échangé.
Avant de partir pour une pause sous le soleil, Slafkovsky a lâché une déclaration qui a jeté de l’huile sur le feu.
« Je m’en vais dans le Sud. Je vais jouer au volleyball en masse et je reviendrai marquer 20 buts après la pause. »
Le moment était terriblement mal choisi. Le Canadien venait de perdre contre Tampa Bay, et Slafkovsky avait commis une erreur monumentale en début de match, causant un revirement direct sur le premier but du Lightning.
Comme si cela ne suffisait pas, il a été rétrogradé sur le troisième trio, un message clair de Martin St-Louis qui n’a pas aimé son début de match.
Alors que les partisans attendaient de lui de l’introspection et de l’humilité, il a plutôt affiché une attitude décontractée et arrogante, ce qui a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Un joueur qui entend tout… et qui a peur.
Ce que les fans ne savaient pas, c’est que derrière cette façade de confiance, Slafkovsky est rongé par le doute.
Lors d’une entrevue accordée à Sportsnet, il a fini par avouer une vérité troublante.
« Ouais, peut-être que je vais être échangé… »
Une phrase lâchée sur un ton nerveux, qui prouve qu’il est loin d’être aussi serein qu’il veut le faire croire.
Slafkovsky n’est pas naïf. Il sait que les rumeurs s’intensifient et que son nom revient constamment dans les discussions.
Il sait que les Islanders de New York cherchent à échanger Noah Dobson et qu’ils veulent un attaquant en retour.
Il sait que les Sabres de Buffalo pourraient être tentés de l’ajouter dans une transaction pour Dylan Cozens.
Il sait que son propre directeur général, Kent Hughes, a envoyé un message clair lorsqu’il lui a passé un savon en décembre.
« Slaf, on ne t’a pas repêché pour que tu deviennes Jack Hughes. Si tu essaies de jouer comme lui, on aurait dû repêcher quelqu’un d’autre. »
Hughes a perdu patience avec lui, et cela l’a secoué. Depuis ce moment, Slafkovsky essaie de modifier son jeu, mais les résultats ne sont pas constants.
Il peine toujours à s’imposer physiquement, il joue encore de façon hésitante, et il n’a pas du tout la production attendue pour un premier choix au total.
Le problème avec Slafkovsky, c’est qu’il n’arrive pas à décrocher. Contrairement à d’autres joueurs qui savent se protéger de la pression médiatique, il est obsédé par ce qui se dit sur lui.
« Je lis tout. Je vois tout. Je sais tout ce qui se dit. »
Un comportement dangereux, qui lui nuit psychologiquement et qui affecte son jeu.
Son cas est à l’opposé d’un joueur comme Ivan Demidov, qui vient d’établir un record historique pour un joueur de moins de 20 ans dans la KHL.
Demidov a une approche totalement différente.
« Je ne lis rien sur moi. Mon téléphone est en mode Ne pas déranger. Cinq heures avant un match, je ne touche plus à mon téléphone. Je me concentre seulement sur le hockey. »
Un message puissant, qui devrait inspirer Slafkovsky. Mais au lieu de ça, il se noie dans les rumeurs et la négativité. Et sa vie personnelle n’aide en rien.
Depuis plusieurs mois, la relation de Slafkovsky avec Angélie Bourgeois-Pelletier fait jaser. Barmaid du Flyjin (ex-barmaid selon Chantal Machabée), mannequin et très présente dans le nightlife montréalais, elle attire énormément d’attention.
Certains la comparent même à Chanel Leszczynski, l’ex-copine sulfureuse d’Alex Galchenyuk, qui avait plongé le joueur dans une série de controverses avant que sa carrière ne s’effondre.
Il faut éviter de faire des raccourcis, car Angélie n’a rien à voir avec Chanel, mais le parallèle est troublant.
Slafkovsky a été aperçu à de nombreuses reprises au Flyjin, jusqu’à la fermeture, non pas pour faire la fête, mais pour surveiller sa copine, selon des témoignages de clients du bar et des sources à l'interne.
« Il est très jaloux, et ça se voit. Il la suit du regard en permanence, il reste toujours proche d’elle, et il ne se détend jamais. »
Une situation préoccupante, car cela affecte son sommeil, son énergie et sa concentration sur la glace.
En quittant pour le Sud, Slafkovsky espérait fuir la tempête médiatique. Mais il ne pourra pas fuir indéfiniment.
Le Canadien est en reconstruction, et chaque décision est cruciale pour l’avenir de l’équipe.
Kent Hughes a répété qu’il n’échangerait pas Slafkovsky, mais en réalité, s’il veut maximiser sa valeur, c’est maintenant ou jamais.
Si Noah Dobson est réellement disponible à New York,
Si Dylan Cozens peut être acquis à Buffalo,
Si Patrick Roy veut le récupérer pour le développer comme centre,
Alors rien n’est impossible.
À son retour de vacances, Slafkovsky devra prouver qu’il mérite la confiance du CH. Fini les excuses. Fini les distractions.
S’il continue à sous-performer, la prochaine rumeur pourrait bien devenir une réalité. À Montréal, les fans sont patients… jusqu’à un certain point.
Et le temps commence sérieusement à manquer pour Juraj Slafkovsky.
S'il avoue lui-même qu’il a peur de se faire échanger, cela signifie qu’il est conscient de tout ce qui se dit sur lui.
Chaque rumeur, chaque critique, chaque débat sur les ondes de radio sportive ou sur les réseaux sociaux… il les absorbe toutes.
Et c’est précisément là son plus grand problème. Au lieu de se concentrer uniquement sur son jeu, il se laisse envahir par la pression extérieure.
Il veut tout entendre, tout lire, tout savoir. Comme lorsqu’il allait au Flyjin pour surveiller sa copine, il a ce besoin obsessionnel de tout contrôler, même ce qu’il ne devrait pas.
Or, Martin St-Louis lui-même avait déjà donné le bon conseil :
« Il faut qu’il mette des œillères, même. Il faut qu’il se concentre sur son jeu, puis qu’il se concentre sur la glace. »
Mais Slafkovsky n’écoute pas. Il s’éparpille. Il se déconcentre. Et maintenant, il commence à carrément paniquer à l’idée de se faire expédier ailleurs.
Si un joueur aussi jeune ressent déjà une telle insécurité, alors il est en train de s’autodétruire.
La vérité, c’est que Slafkovsky doit rapidement choisir :
Soit il se coupe du bruit ambiant, fait taire les distractions et devient enfin le power forward que le CH attend de lui.
Soit il continue à lire tout ce qui se dit sur lui, se laisse envahir par la peur et devient un futur flop du premier choix au total.
Le temps n’est plus aux belles paroles. S’il veut rester à Montréal, il devra prouver qu’il en est digne.
Et pour ça, le silence et le travail seront ses seuls alliés.