Juraj Slafkovsky à Long Island: une bombe médiatique fait jaser

Juraj Slafkovsky à Long Island: une bombe médiatique fait jaser

Par David Garel le 2025-02-07

C’est une véritable bombe qui vient d’exploser sur la planète hockey.

Lou Lamoriello, réputé pour être l’un des directeurs généraux les plus secrets et intransigeants de la LNH, aurait discrètement placé Noah Dobson sur le marché des transactions.

Le défenseur numéro un des Islanders, le défenseur numéro un de la ligne bleue à Long Island, ne semble plus intouchable.

Cette décision choque non seulement les partisans des Isles, mais envoie un signal clair : l’organisation est prête à sacrifier l’un de ses meilleurs éléments pour relancer une équipe vieillissante et en perte de vitesse.

Ce revirement de situation est d’autant plus surprenant que Dobson a été le meilleur défenseur offensif de l’équipe l’an dernier avec une récolte impressionnante de 70 points en 79 matchs et un différentiel de +12.

Pourtant, cette saison, la donne a changé. Avec seulement 24 points en 46 rencontres et un différentiel de -8, le défenseur de 25 ans traverse une saison difficile.

Pire encore, depuis qu’il est blessé, les Islanders ont retrouvé une certaine stabilité, ce qui pourrait expliquer pourquoi Lamoriello a pris la décision de le rendre disponible.

Un constat qui, au passage, met encore plus en lumière sa relation difficile avec Patrick Roy.

Si Dobson est sur le marché, c’est parce que les Islanders veulent bouger les choses de manière drastique. L’équipe manque cruellement de jeunes attaquants d’impact et ne possède pratiquement aucun espoir de premier plan dans son système.

Lamoriello ne veut pas reconstruire, mais plutôt reconfigurer son alignement. C’est pourquoi il cherche un jeune attaquant déjà établi ou prêt à s’imposer dans la LNH.

Et quand on parle de jeunes attaquants de gros gabarit, un nom revient immédiatement sur toutes les lèvres : Juraj Slafkovsky.

Ce n’est pas un secret que Kent Hughes et les Islanders ont déjà eu des discussions concernant Noah Dobson.

Lors du dernier repêchage, le Canadien s’était renseigné sur sa disponibilité, mais les négociations n’avaient pas mené à une entente.

Aujourd’hui, avec la tournure des événements, Montréal pourrait revenir à la charge avec une offre plus agressive.

La question est simple : le CH est-il prêt à sacrifier Slafkovsky pour obtenir enfin le défenseur de premier plan qu’il recherche désespérément?

Dobson coche toutes les cases du défenseur que le Canadien veut ajouter à son noyau. Un droitier de 6 pieds 4 pouces, mobile, capable d’amasser des points et de jouer de grosses minutes.

Il viendrait combler un énorme besoin sur la ligne bleue montréalaise, d’autant plus que le développement de Logan Mailloux laisse planer des doutes sur sa capacité à devenir un défenseur élite.

Il n’y a aucun doute que Dobson serait immédiatement le numéro un du CH à la ligne bleue.

Mais son acquisition ne se ferait pas sans conséquences. Son prochain contrat sera coûteux. En tant qu’agent libre avec restriction, Dobson aura droit à une importante augmentation salariale.

Certains experts estiment que son prochain contrat oscillera entre 9 et 10 millions de dollars par saison, un prix exorbitant qui pourrait freiner certaines équipes.

Montréal, avec sa gestion serrée du plafond salarial, pourrait-il réellement absorber un tel contrat sans sacrifier d’autres éléments essentiels?

Si Lamoriello recherche un jeune attaquant de premier plan et que le Canadien veut Dobson, il semble inévitable que le nom de Juraj Slafkovsky entre dans l’équation.

Le Slovaque, choisi au premier rang en 2022, vit une saison pour le moins tumultueuse. Avec la pression de son contrat de 60,2 millions de dollars sur 8 ans qui entrera en vigueur l’an prochain, les attentes sont plus grandes que jamais.

Or, ses performances sur la glace peinent encore à convaincre. Pire encore, son image publique s’effondre, notamment avec les récentes controverses entourant sa vie privée et son comportement en dehors de la patinoire.

Envoyer Slafkovsky aux Islanders permettrait au Canadien de solidifier sa défense pour les années à venir tout en se débarrassant d’un contrat qui pourrait devenir un problème s’il ne se développe pas comme prévu.

De l’autre côté, les Islanders obtiendraient un jeune ailier de puissance qui pourrait évoluer aux côtés de Mathew Barzal ou Bo Horvat pour les prochaines saisons.

Une décision difficile, mais nécessaire?

Le Canadien est-il prêt à payer le prix pour obtenir Dobson?

L’équipe est en pleine transition, et l’un des points faibles les plus évidents est la défensive. Avec un Dobson dans l’alignement, le CH pourrait enfin compter sur un défenseur capable de jouer des minutes cruciales et de produire offensivement.

Toutefois, l’idée de sacrifier Slafkovsky, encore en pleine progression, pourrait s’avérer risquée.

Si Slafkovsky explose dans les prochaines saisons et devient le "power forward" que tout le monde espère, ce serait une lourde perte pour Montréal. Mais si son développement stagne, son contrat de 60,8 millions pourrait devenir un fardeau.

Dans cette équation complexe, il y a aussi la pression des partisans et des médias montréalais.

Échanger un premier choix au total deux ans après l’avoir repêché serait un aveu d’échec retentissant. Mais à l’inverse, continuer avec une défense instable pourrait condamner l’équipe à stagner encore plusieurs saisons.

Le Canadien doit-il prendre le risque et foncer pour Dobson, ou faire confiance à Slafkovsky pour devenir la superstar que l’on attend de lui?

Une chose est sûre, la situation à Long Island est explosive et Kent Hughes pourrait bien en profiter. 

Si les Islanders ont récemment retrouvé un second souffle avec une fiche impressionnante de 8 victoires en 10 matchs, elle reste en pleine lutte pour une place en séries et ne peut plus se permettre d’attendre que Dobson retrouve son niveau élite ou revienne de blessure.

Lamoriello ne veut pas reconstruire : il veut gagner maintenant. Et pour cela, il est prêt à frapper un grand coup en sacrifiant son meilleur défenseur pour aller chercher du renfort offensif alors que cette formation manque cruellement d'attaque.

Le site RG.org confirme que Dobson fait officiellement partie des discussions commerciales des Islanders, et ce n’est pas qu’une simple exploration de marché. 

L’une des cibles potentielles des Islanders était Elias Pettersson, le centre étoile des Canucks. Mais depuis que JT Miller a été échangé, le Suédois n'est plus sur le marché.

Kent Hughes est maintenant face à une décision capitale. Si l’opportunité d’obtenir Dobson est réelle, doit-il vraiment sacrifier Juraj Slafkovsky, un premier choix au total encore en développement?

Il y a des risques énormes dans ce type d’échange. Slafkovsky, malgré toutes les critiques, n’a que 20 ans. S’il explose dans deux ou trois ans, échanger un premier choix au total pourrait être perçu comme une erreur historique.

Mais d’un autre côté, les Canadiens n’ont jamais remplacé Shea Weber. Ils manquent désespérément d’un défenseur capable de tenir le fort, et Dobson est l’une des rares options viables qui pourraient être disponibles dans les prochaines années.

Ce qui est certain, c’est que les négociations vont s’accélérer. Les équipes intéressées par Dobson vont maintenant entrer en mode attaque pour tenter d’obtenir le défenseur avant la date limite des transactions.

Si Kent Hughes veut frapper un grand coup, il devra rapidement évaluer si Slafkovsky est intouchable ou non. Car si Montréal hésite trop, une autre équipe pourrait bien passer devant et s’offrir un défenseur qui aurait pu être LA pièce manquante du puzzle du Canadien.

Les prochaines semaines seront cruciales. Dobson est sur le marché, et le CH a une carte à jouer. Osera-t-il la jouer jusqu’au bout?