Juraj Slafkovskyia attiré l'attention en exprimant son désir ardent de représenter son pays lors des qualifications olympiques d'août. (29 août au 1er septembre)
Cette déclaration met une pression supplémentaire sur Kent Hughes, directeur général des Canadiens de Montréal, et Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey, qui ne sont jamais friands de risquer qu'une supervedette se blesse en dehors de la saison régulière.
Slafkovsky a partagé ses réflexions lors d'une récente interview avec le journaliste de son pays, Tomáš Prokop.
Il a abordé divers sujets, de ses expériences de canoë à son entraînement intensif pour la nouvelle saison. Concernant son expérience en canoë, où il a gagné un duel amical contre Richard Varga, un triathlète très connu en Slovaquie, il a déclaré en riant :
« C'était agréable, mais je l'ai sous-estimé et je me suis retrouvé trempé. Avec le courant, le rythme change toujours. C'était difficile de garder l'équilibre, et on prend respect pour les canoéistes en voyant comment ils contrôlent l'embarcation, surtout dans les eaux vives. »
En ce qui concerne les Jeux Olympiques de Paris, Slafkovsky a partagé son enthousiasme pour l'événement :
« Les Jeux Olympiques sont diffusés toute la journée à la maison. Je regarde et j'encourage tous nos athlètes. J'aime qu'il y ait tant de sports différents. Hier, par exemple, j'ai regardé l'escrime. Je m'intéresse à des sports que je ne regarderais pas normalement si ce n'était pas pour les JO. »
Slafkovsky est déjà en pleine préparation pour la nouvelle saison.
« Je vais nager, j'aime jouer au football, au golf, et parfois je fais quelques tirs au panier. Il y a quatre ans, j'ai essayé deux séances d'entraînement de MMA ; c'est tout."
"Je n'inclus pas des choses similaires dans ma préparation. Je crois que c'est en moi même le fait de vouloir me défendre et je ne veux pas prendre le risque de me faire mal.
"Je suis déjà en plein entraînement. Chaque jour, je vais au gym, et je vais sur la glace deux à quatre fois par semaine. Je respecte le calendrier à la lettre."
"Je ne voyagerai probablement pas au Canada avant le camp de septembre. C'est ce que nous avons convenu avec la direction de l'équipe. »
Mais la déclaration la plus marquante de Slafkovsky concerne son désir de participer aux qualifications olympiques avec l'équipe slovaque, du 29 août au 1er septembre. :
« Je suis prêt à représenter mon pays lors des qualifications olympiques, mais cette décision ne me revient pas. La direction des Canadiens de Montréal décidera si je participerai ou non. Ils doivent dire comment ils voient les choses. »
Cette déclaration met Hughes et Gorton dans une position délicate. D'un côté, ils veulent soutenir les aspirations internationales de leur jeune vedette, mais de l'autre, ils sont conscients des risques de blessures associés à la compétition en dehors de la LNH.
De plus, Slafkovsky a récemment signé un nouveau contrat, ce qui ajoute une couche supplémentaire de responsabilité pour lui de prouver qu'il mérite ce nouvel engagement. Après tout, il empoche 7,6 M$ par année étalés sur 8 ans.
« Je suis content du nouveau contrat. Je n'y ai pas encore beaucoup réfléchi. Peut-être que ça viendra plus tard. Avant tout, je dois prouver à tout le monde que je mérite cet argent. Nous avons un plan à long terme, nous voulons performer mieux dans un futur proche. »
Le dilemme pour Hughes et Gorton est clair : permettre à Slafkovsky de représenter la Slovaquie et de prendre le risque de perdre un joueur clé pour la saison, ou le garder en sécurité et risquer de s'aliéner un talent prometteur qui souhaite ardemment honorer son pays.
Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer l'issue de cette situation complexe. À la place de Kent Hughes, vous prenez le risque?
Imaginez si Slafkovsky se fait mal en représentant la Slovaquie lors d'un tournoi pré-olympique. La province en entier sera rouge de colère.
Parions que le DG du CH a chaud juste à y penser. À sa place, on aurait des sueurs froides dans le dos.
Hughes et Gorton ne peuvent qu'être perdants dans ce dossier. Soit ils brisent le coeur de leur joueur et d'une nation entière, soit ils prennent le risque de l'année en envoyant leur vedette risquer sa santé au nom de son pays.
La vie est parfois cruelle....