Juraj Slafkovsky lance un cri du coeur aux partisans

Juraj Slafkovsky lance un cri du coeur aux partisans

Par Marc-André Dubois le 2025-01-10

Juraj Slafkovsky, souvent critiqué pour son arrogance apparente, a tenu à aborder ce sujet sans détour.

Il admet que son comportement et certaines de ses déclarations passées ont pu être mal interprétés, mais il insiste sur le fait qu’il ne cherche jamais à manquer de respect.

« Oui, j’ai parfois ri après des matchs où je n’étais pas bon. Mais ce n’était pas pour insulter qui que ce soit. C’est une façon pour moi de gérer la pression.

Parfois, je ris parce que, si je ne le fais pas, je vais exploser intérieurement. »

Depuis son arrivée à Montréal en tant que tout premier choix du repêchage de 2022, Juraj Slafkovsky a connu des hauts et des bas.

Dans une rare ouverture sur son parcours sur le site de la LNH, l’attaquant slovaque a partagé ses réflexions sur ses performances, ses défis mentaux et émotionnels, ainsi que sur les dynamiques au sein de l’équipe.

Ce témoignage sincère dévoile un joueur en pleine introspection, déterminé à trouver sa place au sein d’une équipe qui traverse également une période de transformation.

Pour Slafkovsky, la constance reste son principal défi. Après avoir été critiqué pour ses performances inégales, le jeune ailier a reconnu qu’il lutte encore pour maintenir un niveau de jeu stable.

« Je peux connaître un bon match, mais ensuite, deux mauvais », a-t-il confié.

Bien que ses statistiques ne soient pas catastrophiques, elles ne reflètent pas encore les attentes élevées placées en lui.

Avec 22 points en 34 matchs, dont seulement 4 buts, Slafkovsky sait qu’il doit en faire davantage.

Malgré tout, il garde une approche résolument optimiste. Les victoires de l’équipe l’aident à relativiser et à se concentrer sur le futur.

« Quand un match est terminé, je ne peux rien changer. Je dois regarder en avant. »

Cette attitude, bien qu’encourageante, témoigne également de la pression immense qu’il subit pour performer à chaque présence sur la glace.

Slafkovsky a aussi évoqué le départ de son coéquipier et ami Justin Barron, échangé aux Predators de Nashville. Cette transaction, survenu juste avant Noël, a été un coup dur pour le jeune attaquant.

« J’ai grandi dans cette organisation avec Barron. Réaliser que je ne jouerai probablement plus jamais avec lui a été difficile. »

Cependant, il a rapidement souligné l’impact positif de l’arrivée d’Alexandre Carrier, un défenseur expérimenté qui apporte une stabilité immédiate à l’équipe.

Slafkovsky n’a pas tari d’éloges sur Lane Hutson, la jeune sensation défensive du Canadien. Repêché en 62e position la même année que Slafkovsky, Hutson est déjà perçu comme un pilier en devenir pour le Tricolore.

« Lane change l’image de notre équipe. Ses passes, sa vision, tout est exceptionnel. »

Slafkovsky n’a pas hésité à admettre que, rétrospectivement, Hutson aurait mérité d’être repêché en première position. et lui en 62e.

Une confession qui illustre l’humilité et l’admiration qu’il nourrit pour son coéquipier.

Malgré ces moments de sincérité, Slafkovsky reste marqué par les critiques à son égard, notamment sur son attitude perçue comme arrogante.

Entre les rumeurs entourant sa vie personnelle, comme ses sorties au Flyjin ou son rire jugé déplacé après des performances médiocres, il semble conscient du fossé entre sa perception publique et sa véritable personnalité.

Il a également abordé son combat contre l’anxiété, un sujet rarement évoqué dans le monde du hockey.

« Être premier choix vient avec des attentes énormes, mais cela ne me définit pas entièrement. »

En exprimant ces émotions, Slafkovsky montre qu’il est non seulement un joueur en développement, mais aussi un jeune homme apprenant à naviguer dans un monde exigeant et souvent impitoyable.

Pour Slafkovsky, les prochains mois seront déterminants. Il sait qu’il doit transformer ses apprentissages en performances sur la glace.

La confiance de ses coéquipiers, combinée aux encouragements de Martin St-Louis et aux attentes de Kent Hughes, constitue un mélange complexe d’opportunités et de pressions.

À seulement 20 ans, Slafkovsky est encore au début de son parcours. Mais à Montréal, ville où la patience est rare et les attentes immenses, il devra prouver qu’il peut surmonter ses défis et s’affirmer comme un pilier pour les Canadiens.

Le chemin sera long et ardu, mais Slafkovsky semble déterminé à montrer qu’il mérite sa place dans cette équipe, dans cette ville et, surtout, dans le cœur des partisans.

Les propos de Juraj Slafkovsky montrent un jeune joueur face à de nombreux défis, non seulement sur la glace, mais aussi sur le plan mental et émotionnel.

Bien qu’il affiche une certaine humilité et une volonté de s’améliorer, ses commentaires révèlent un manque de confiance flagrant et une difficulté à gérer les attentes qui pèsent sur lui.

Le hockey à Montréal est exigeant, et la pression constante des médias, des partisans et même de la direction peut devenir écrasante.

Slafkovsky, à seulement 20 ans, semble encore chercher comment composer avec cette réalité. Ses blagues pour dédramatiser ses performances et son rire face à ses échecs laissent penser qu’il utilise l’humour comme mécanisme de défense.

Cependant, cela peut aussi refléter un malaise plus profond.

Dans un contexte où le soutien mental est devenu un outil clé pour les athlètes, il semble évident que Slafkovsky bénéficierait grandement de l’aide d’un psychologue sportif.

Un tel accompagnement lui permettrait de mieux gérer la pression, d’améliorer sa concentration et de transformer son anxiété en motivation.

Le Canadien de Montréal a tout intérêt à investir dans le bien-être mental de ses jeunes joueurs, surtout lorsque ceux-ci portent les espoirs de la reconstruction.

Slafkovsky a le talent, mais il doit maintenant développer la résilience mentale pour s’épanouir pleinement dans un environnement aussi exigeant que celui de Montréal.

Vite, vite un psychologue.