Party d'Halloween: Juraj Slafkovsky et Patrik Laine lancent un message poignant

Party d'Halloween: Juraj Slafkovsky et Patrik Laine lancent un message poignant

Par David Garel le 2025-10-31

C’était censé n’être qu’un simple party d’Halloween d’équipe, un moment léger dans une saison déjà tendue. Mais à Brossard, hier soir, c’était bien plus que ça : c’était un message. Un cri du cœur silencieux.

Et le symbole le plus fort est venu de celui qu’on croyait déjà exclu du groupe, Patrik Laine, l’attaquant blessé, opéré à New York pour une hernie sportive à la paroi abdominale, et que tout le monde disait fini à Montréal.

Alors que plusieurs affirmaient qu’il ne faisait « plus partie de cette équipe-là », que son nom circulait déjà dans les rumeurs de retraite précoce ou même des rumeurs de transaction lorsqu'il reviendra dans 4 mois, Laine a choisi de se présenter. Il aurait pu se cacher, il aurait pu rester chez lui à récupérer. Mais il est venu. Et son déguisement a tout dit.

Patrik Laine est arrivé vêtu de l’uniforme complet de Buzz Lightyear, le héros de Toy Story, avec sa conjointe déguisée en Woody, le cow-boy fidèle. (voir photos au bas de l'article)

Et à travers ce choix, le message était clair : il fait encore partie de l’histoire.

Depuis plusieurs semaines, des chroniqueurs, des partisans, même des sources autour de l’équipe répètent que Laine ne rejouera plus jamais un match avec le Canadien. Que Martin St-Louis a tourné la page.

Mais hier, l’image de Buzz Lightyear avançant dans le couloir du party, sourire aux lèvres, bras autour de sa copine déguisée en Woody, a eu l’effet d’une gifle.

Non seulement Laine est venu, mais il est venu déguisé en héros d’équipe. En symbole d’amitié, de camaraderie, de loyauté.

À travers ce costume, il a dit ce qu’il n’a jamais verbalisé dans une mêlée de presse :

« Je ne suis pas un fantôme, je suis encore un membre de ce groupe. »

Le moment a ému les joueurs présents. Plusieurs ont reconnu à voix basse que ce geste valait tous les discours.

Laine, depuis sa chirurgie à New York, est tenu à l’écart des entraînements, invisible des caméras, mentionné uniquement dans les bulletins médicaux.

Mais il a tenu à être là, à sa façon.

Et quand on sait à quel point la relation entre le Finlandais et le public montréalais a été compliquée, ce retour symbolique dans la vie d’équipe prenait des allures de réconciliation.

Même Anthony Martineau de TVA Sports, l’un de ceux qui l’ont le plus défendu ces dernières semaines, aurait difficilement trouvé meilleure mise en scène.

Martineau disait récemment : 

« C’est un bon gars, un gars d’équipe. Il blague sur le banc, il aide les jeunes, il désamorce les tensions. »

Hier soir, il a simplement prouvé que c’était vrai.

Mais Laine n’était pas le seul à livrer un message à travers son déguisement.

L’ambiance au party témoignait d’un vestiaire uni, malgré les blessures et les rumeurs.

Noah Dobson est arrivé déguisé en Frankenstein, accompagné de sa conjointe Alexa en mariée des ténèbres. (voir photos au bas de l'article).

Un clin d’œil, peut-être, à ses propres blessures passées dans son conflit avec Patrick Roy et à sa renaissance à Montréal après l’échange qui a secoué Long Island.

Juraj Slafkovský, lui, a choisi d’envoyer un message direct.

Déguisé en Tony Montana, le personnage principal de Scarface, il a clairement voulu répliquer aux critiques.

Ces derniers jours, certains l’accusaient de fréquenter des milieux douteux ou d’être mal conseillé par sa copine, Angélie Bourgeois-Pelletier.

En incarnant le personnage d’un homme fort, flamboyant, mais diabolisé à outrance, Slafkovský a retourné le narratif contre ses détracteurs.

Le message passait : il n’a pas peur de ses démons.

Juraj Slafkovský a visiblement décidé d’envoyer un message clair à ses détracteurs. Son déguisement de Tony Montana, le personnage principal de Scarface, n’avait rien d’un hasard.

Dans le contexte explosif de la saison dernière, où sa relation avec Angélie Bourgeois-Pelletier a été scrutée, jugée, et disséquée publiquement, le jeune attaquant a choisi de se présenter au party d’Halloween comme un homme "bad boy"  qui refuse de se laisser écraser.

Le clin d’œil était évident : comme Tony Montana, Slafkovský voulait montrer qu’il est prêt à affronter la tempête, à prendre le contrôle de son récit.

En arborant ce costume aux côtés de sa "femme", radieuse et confiante, il répondait aux rumeurs sur les « mauvaises influences », sur ses sorties nocturnes au Flyjin, et sur les critiques quant à sa vie privée.

Mais le costume qui a le plus marqué les esprits, après celui de Laine, était celui de Arber Xhekaj, le nouveau venu de Laval, qui s’est présenté en Russell, le jeune explorateur du film Up (Là-haut).

Loin loin du Shérif.

Ce qu’on a vu hier, c’est une équipe qui refuse de se laisser déchirer par la tempête.

Les critiques, les blessures, les débats de gardiens, les spéculations sur les contrats, tout ça reste à la porte quand les gars se retrouvent.

Même Patrick Laine, qu’on disait « isolé », a prouvé le contraire : il appartient toujours au groupe.

Et dans un vestiaire qui compte autant de jeunes joueurs, la présence du Finlandais garde une valeur symbolique.

N’oublions pas ce qu’Anthony Martineau a rappelé cette semaine :

« Patrik Laine, c’est celui qui a rendu Ivan Demidov à l’aise cet été. Il a tissé une relation amicale avec lui, il lui a montré de beaux quartiers de Montréal. Ils sont devenus proches, parce qu’il voulait qu’Ivan Demidov soit à l’aise ici. »

C’était la preuve vivante que malgré les rumeurs, le lien humain entre eux n’a jamais été rompu.

Tout le monde le sait : Patrik Laine ne signera pas de nouveau contrat à Montréal.

Son passage ici aura été bref, intense, marqué par les blessures et les malentendus.

Mais il faut reconnaître qu’il aura tenu son rôle jusqu’à la fin.

Et hier soir, dans son costume de Buzz Lightyear, c’est un peu comme s’il avait livré son adieu au groupe.

Un adieu sans mots, sans communiqué, mais plein de sens.

To infinity and beyond, disait Buzz dans le film.

Hier soir, dans le regard de ses coéquipiers, il y avait peut-être un peu de ça : un respect silencieux pour un gars qui, malgré la douleur, a choisi d’être là.

Party d'Halloween: Juraj Slafkovsky et Patrik Laine lancent un message poignant
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