Juraj Slafkovsky muté au centre: la presse lance une bombe médiatique

Juraj Slafkovsky muté au centre: la presse lance une bombe médiatique

Par David Garel le 2025-12-01

La Presse lance une véritable bombe médiatique: Juraj Slafkovsky pourrait être muté au centre.

Le journaliste Mathias Brunet affirme que selon ses infos, les dirigeants du CH commencent à voir le Slovaque comme le possible 2e centre de cette équipe.

Et tout part du Slaf qu'on voit depuis six matchs. Il n’est plus le même joueur. On peut parler de confiance, de maturité, d’adrénaline, peu importe, mais ce que Brunet décrit, c’est un jeune homme qui, depuis qu’on l’a décrochée de l’aile de Suzuki et qu’on l’a placé avec Kapanen et Demidov, a cessé de se comporter comme un passager pour devenir la locomotive de son trio.

Ce n’est plus l’ailier qui attend que Suzuki lui ouvre la porte. C’est désormais lui qui transporte la rondelle, lui qui crée l’entrée de zone, lui qui dicte le tempo. Et ce n’est pas une observation lancée au hasard : cela vient de l’intérieur même de l’organisation.

Brunet décrit un Slafkovsky transformé, qui récupère des rondelles dans le trafic, qui lit les jeux défensifs avec une lucidité nouvelle, qui provoque deux buts (Bolduc à Vegas, Demidov au Colorado) grâce à des passes que seuls les joueurs qui « voient » le jeu d’en haut sont capables de faire.

Et surtout : un joueur qui défensivement, une fois libéré du poids de devoir suivre chaque enjambée de Suzuki, est beaucoup plus engagé, beaucoup plus utile, beaucoup plus proactif.

Sur le but de Demidov au Colorado, Slafkovsky vole la rondelle à Necas dans l’enclave, relance, rejoint la pièce, tourne avec la rondelle, repère Demidov, et lui sert une passe parfaite. Pas un jeu d’ailier timide. Un jeu de centre.

Le système de Martin St-Louis, tel que Brunet le décrit, est construit d’une manière qui neutralise presque complètement le débat « ailier ou centre ».

Le premier attaquant en repli descend jouer comme un centre, peu importe son poste sur la feuille. La défense adoptée. ce fameux homme-à-homme hybride que Montréal maîtrise tant bien que mal, donne une liberté totale aux trois attaquants pour interchanger leurs responsabilités.

Ce système ne cherche pas un centre traditionnel, il cherche un joueur capable d’assumer un rôle en profondeur, d’être le premier à fermer les lignes, le premier à relancer… et Slafkovsky, étrangement, semble cocher les cases.

Ce revirement-là est d’autant plus fou que le Canadien a échoué lamentablement à transformer Drouin ou Max Domi en centres, et que la LNH en général ne réussit pas souvent ce tour-là. Mais Slafkovsky n’est pas un ailier traditionnel : il joue comme un colosse de 225 lb qui patine comme un joueur de 190, qui voit comme un centre, qui protège comme un power forward, et qui, soudainement, sait transporter la rondelle comme un meneur de jeu.

Pendant ce temps-là, le marché des centres explose. Oui, Montréal regarde, explore, questionne. Mais le Canadien n’a aucune intention de sacrifier Michael Hage ou David Reinbacher pour aller chercher un centre vieillissant comme Kadri, un contrat fini comme Stamkos, ou même un Ryan O’Reilly à court terme.

Quant à Kyrou, un ailier ultra-talentueux mais controversé au niveau de son attitude, les Blues exige un retour du calibre Reinbacher ou Hage ou Guhle, ce qui est un non absolu.

Montréal n’achètera pas par panique. Le marché est affamé, mais le Canadien... ne servira pas de d repas.

Seul Crosby ferait bouger Gorton et Hughes. Et Brunet précise très clairement que Hage est considéré comme le centre d’avenir, celui qui devrait arriver dès ce printemps après avoir littéralement fait exploser la NCAA : 26 points en 18 matchs, premier pointeur du pays, un profil « Hughes-compatible », un droitier de 6’1 qui coche toutes les cases modernes.

Alors, dans un marché où tout le monde cherche des centres, où Montréal refuse les vieillissements coûteux, et où Hage arrive… l’idée Slafkovsky au centre n’est plus folle, mais une stratégie possible pour éviter des transactions destructrices.

Le Canadien n’a plus besoin de courir après des centres qui coûteraient un Reinbacher. Il a peut-être déjà une solution interne… et ce joueur-là porte le numéro 20.

Il ne faut pas se tromper : personne ne dit que Slafkovsky sera testé demain matin. une ouverture.

Mais cette réflexion-là arrive au même moment où Slafkovsky joue le meilleur hockey de sa carrière, qu’il génère 10 points à ses 15 derniers matchs, et qu’il semble enfin s’être trouvé loin de Suzuki.

Le Canadien a toujours cru qu’il serait un power forward. Peut-être sera-t-il quelque chose de beaucoup plus rare : un centre de puissance moderne, un joueur qui renverse les défensives non pas par des taloches dans le coin, mais par la combinaison explosive de sa protection de rondelle, de son intelligence, et de cette dimension nouvelle que Brunet décrit si bien : un engagement défensif qui ressemble enfin à celui d’un leader de trio.

Et si le Canadien, pendant que tout le monde parle de Celebrini, Bedard, MacKinnon, McDavid, ces premiers choix qui portent leurs équipes, construisait tranquillement un modèle différent?

Pas un premier choix malchanceux, mais un premier choix qui, maintenant qu’on l’utilise autrement, commence à ressembler... à un centre...