Justin Barron est en feu à Nashville: les médias de Montréal bouche bée

Justin Barron est en feu à Nashville: les médias de Montréal bouche bée

Par David Garel le 2025-01-22

Il n'y a pas si longtemps, Justin Barron était la cible de toutes les critiques à Montréal.

Descendu en flammes par les médias et les partisans, le jeune défenseur était devenu l’incarnation d’un échange jugé à sens unique en faveur du Canadien de Montréal.

On se moquait de lui, on le qualifiait d’erreur de parcours, et on applaudissait Kent Hughes d’avoir « volé » les Predators de Nashville en obtenant Alexandre Carrier en retour.

Pourtant, la réalité est en train de changer... et personne à Montréal ne semble s’en rendre compte.

Depuis quelques matchs, Justin Barron commence à montrer pourquoi les Predators ont misé sur lui.

Au cours des quatre rencontres, il a inscrit deux buts, accumulé un différentiel de +2 et joue désormais près de 20 minutes par match.

Son but hier était magnifique.

Surtout que les Predators, qui perdaient 5-1 contre les Sharks, ont effectué une remontée spectaculaire dans une victoire de 7-5.

Un véritable revirement pour un joueur qui était envoyé dans les gradins il y a à peine quelques semaines.

Barron est devenu un défenseur mobile, responsable dans sa zone et capable d'apporter une contribution offensive significative.

Son aisance à relancer le jeu et sa capacité à soutenir l'attaque sont enfin mises en valeur par le système de jeu des Predators.

Alors pourquoi ce silence radio du côté de Montréal?

Rappelons qu'à son départ, Barron était considéré comme un échec cuisant par les médias montréalais.

Jugé trop lent, trop hésitant, et incapable de rivaliser avec la jeune brigade défensive du CH, il avait été relégué au rôle de septième défenseur.

Pire encore, ses erreurs étaient scrutées à la loupe et servaient de munitions aux analystes pour justifier son départ.

À son arrivée à Nashville, le cauchemar s’est poursuivi. Critiqué pour ses mauvaises décisions, son manque de constance et son positionnement douteux, Barron semblait être un joueur en perdition.

Plusieurs observateurs allaient jusqu’à affirmer que sa carrière dans la LNH était sur le point de s’éteindre.

Et pourtant, aujourd’hui, le vent tourne.

Pourquoi personne ne parle de son retour en force?

Si les médias montréalais se sont empressés de souligner chaque faux pas de Barron, ils sont étrangement silencieux maintenant que les choses s’améliorent pour lui.

Pourquoi? Parce que cela remettrait en question la narrative selon laquelle Kent Hughes a réalisé un coup de maître en échangeant Barron pour Carrier.

Soyons clairs : Alexandre Carrier est un excellent défenseur, et son impact avec le Canadien est indéniable. Mais il faut garder en tête un facteur essentiel : Barron est beaucoup plus jeune que Carrier.

À seulement 23 ans, il possède encore une marge de progression considérable, là où Carrier, à 28 ans, est déjà dans son apogée.

De plus, Barron possède un potentiel offensif nettement supérieur à celui de Carrier. Ce n'est pas un secret que Montréal a toujours eu du mal à développer ses jeunes défenseurs offensifs, préférant se concentrer sur des joueurs plus défensifs et responsables.

Avec Nashville, Barron a enfin trouvé un environnement qui lui permet d’exprimer son plein potentiel.

Il est encore trop tôt pour déclarer un gagnant dans cet échange. Si Montréal a sans doute bénéficié immédiatement de l’ajout de Carrier, Nashville pourrait très bien avoir le dernier mot à long terme avec Barron.

Les Predators, en pleine reconstruction, ont le luxe de donner du temps et des responsabilités à leur jeune défenseur.

Et pour l’instant, Barron répond présent. Il devient un joueur polyvalent, capable de soutenir l'attaque tout en solidifiant sa couverture défensive, un atout précieux pour une équipe en transition.

Il est temps de lui rendre justice

Si les médias montréalais veulent être crédibles, ils doivent parler de cette résurgence. Certes, Barron a connu des moments difficiles, mais il a travaillé fort pour remonter la pente et prouver qu'il appartient à la LNH.

Il ne s'agit pas de prétendre que l’échange était une erreur pour Montréal, mais simplement de reconnaître que Barron est en train de démontrer qu’il a encore un bel avenir devant lui.

Et qu’il faudra peut-être attendre quelques années avant de tirer des conclusions définitives sur cette transaction.

Justin Barron prouve qu'il est encore un défenseur à surveiller. Les Predators ont investi en lui, et cette confiance commence à porter ses fruits.

Pendant ce temps, Montréal devrait peut-être revoir sa façon de juger les jeunes joueurs et se rappeler que la patience est parfois la clé du succès.

Lors de son dernier match, Barron a connu un début de rencontre difficile. Dès les premières minutes, il a commis un revirement coûteux qui a failli mener à un but de l’adversaire.

Ce genre d'erreur aurait pu signifier la fin de sa soirée à Montréal, où les entraîneurs n'ont jamais hésité à le clouer au banc après une bévue.

Mais à Nashville, l'approche est différente. L'entraîneur-chef Andrew Brunette n'a pas hésité à continuer de lui faire confiance.

Plutôt que de le reléguer au bout du banc, il lui a donné l'occasion de se reprendre et de prouver sa valeur. Et Barron ne l’a pas déçu.

Quelques instants plus tard, après avoir retrouvé ses repères, Barron a inscrit un but crucial, contribuant ainsi à garder son équipe dans le match.

Il a terminé la rencontre avec un différentiel de +2, prouvant qu’une erreur ne définit pas un joueur, mais plutôt la façon dont il réagit à cette erreur.

Le parcours de Barron à Nashville est synonyme de courage. Au hockey comme dans la vie, il est facile de chuter.

Ce qui compte vraiment, c’est d’avoir quelqu’un qui continue de croire en nous, qui nous tend la main malgré les moments difficiles. Nashville l’a compris, et aujourd’hui, Barron en récolte les fruits.

À Montréal, cette patience n’existait pas. Dès qu'il commettait une erreur, il était pointé du doigt, souvent réduit à regarder les matchs depuis la passerelle.

Dans une organisation en reconstruction qui prônait pourtant le développement des jeunes, Barron n’a jamais eu droit à ce filet de sécurité.

Le développement d’un jeune joueur n’est pas linéaire, et parfois, il suffit d’un peu de patience et de confiance pour qu’il atteigne son plein potentiel.

Le plus troublant dans cette affaire est l’absence totale de reconnaissance de la part des médias montréalais. Eux qui étaient toujours prêts à critiquer Barron à chacune de ses erreurs restent aujourd’hui étrangement silencieux face à sa progression.

Pourquoi? Parce que reconnaître que Barron est en train de renaître à Nashville reviendrait à admettre que la transaction qui l’a envoyé aux Predators mérite peut-être d’être analysée différemment.

Barron est en train de prouver que, bien entouré et soutenu, il peut faire taire les critiques.

À suivre… et surtout, à ne pas ignorer.