Justin Barron pris en otage par Martin St-Louis

Justin Barron pris en otage par Martin St-Louis

Par André Soueidan le 2024-11-16

Justin Barron est réinséré dans l’alignement ce soir contre les Blue Jackets.

Une belle opportunité ? Pas vraiment.

Parce que sous Martin St-Louis, Barron semble condamné à jouer le rôle de bouche-trou, le défenseur qu’on insère et retire au gré des besoins, sans jamais lui offrir de véritable chance de s’établir.

Pris dans un système où il n’a ni identité, ni avenir clair, il est coincé.

Coincé à regarder Logan Mailloux briller à Laval.

Coincé à attendre le retour de David Reinbacher, qui viendra bousculer encore plus la hiérarchie.

Coincé à rester dans l’ombre de David Savard, le vétéran indétrônable.

Le problème de Barron, c’est qu’il n’est ni offensif, ni vraiment défensif.

Il n’a pas encore trouvé sa chaise dans une brigade défensive où tout est déjà encombré.

Ce matin, il a déclaré avec un calme presque désarmant :


« J'ai essayé de revenir en force, de me concentrer sur ce que je peux faire pour aider l'équipe. L'important, c'est de jouer mon rôle et de contribuer. »

Son rôle, justement, c’est tout le problème.

Ce n’est pas un rôle défini. Ce n’est pas une chaise fixe. Ce n’est rien.

Barron est ce joueur beige celui qu’on utilise pour combler des trous sans jamais le laisser s’affirmer.

Il n’est pas le pire sur la glace, mais il n’est pas non plus le meilleur.

Et à 22 ans, dans une équipe où les jeunes talents pullulent, ce genre de profil finit par devenir un problème.

Pendant ce temps, les rumeurs s’intensifient.

Edmonton chercherait un défenseur droitier pour solidifier sa brigade.

San Jose, en pleine reconstruction, pourrait offrir à Barron une place stable.

Ailleurs, il pourrait enfin se développer sans avoir à lutter pour chaque minute de glace.

Mais ici, sous Martin St-Louis, il reste invisible.

Et chaque jour qui passe réduit ses chances de trouver une place durable au sein du Canadien.

Justin Barron ne se plaint pas. Il joue le jeu, accepte sa situation et essaie de faire bonne figure.

Mais il sait aussi que l’étau se resserre.

Les jeunes défenseurs comme Mailloux et Reinbacher ne feront que lui voler davantage de temps de glace.

À Montréal, sous St-Louis, Barron est déjà de trop. Et ce soir, même en jouant, il semble évident qu’il est plus près d’un départ que d’une rédemption.

Martin St-Louis peut bien insister sur l’importance de "trouver sa chaise", mais pour Justin Barron, il n’y a pas de chaise à Montréal.

Pas sous ce coach. Pas dans cette organisation.

Pris en otage par un système qui ne lui laisse aucun espace pour s’affirmer, Barron regarde son avenir se dessiner ailleurs.

Parce que, dans les faits, ce départ n’est plus une hypothèse. C’est une nécessité.

Et la seule question qui reste, c’est quand.

À suivre ...