Justin Carbonneau : le Québécois qui pourrait tomber du ciel...

Justin Carbonneau : le Québécois qui pourrait tomber du ciel...

Par André Soueidan le 2025-05-11

Il y a des années où les astres s’alignent. Des années où les grandes organisations n’ont même pas besoin de trafiquer le classement ou d’user de manigances.

Des années où un talent pur, brut, local… glisse entre les doigts de tout le monde.

Et s’il tombait directement dans ceux du Canadien de Montréal?

Parce qu’au moment où l’on se parle, Justin Carbonneau, ailier droit de l’Armada de Blainville-Boisbriand, est classé autour du 13e au 17e rang selon plusieurs experts.

Et ça tombe bien : le CH possède les 16e et 17e choix.

À 6 pieds 1 pouce, 192 livres, Carbonneau est un attaquant moderne. Rapide, puissant, agile, capable de marquer, de faire des jeux, et surtout, de jouer à travers le trafic.

Il a terminé la saison avec 89 points en 62 matchs, dont 46 buts.

Une production étourdissante dans la LHJMQ, qui en a vu passer des snipers. Certains recruteurs comparent même son profil à Timo Meier – c’est tout dire.

Mais ce qui le rend encore plus séduisant pour Montréal? Il est Québécois. Il vient de Lévis. Il connaît le marché. Il le comprend. Et il est prêt.

Dans un monde où les partisans rêvent de voir des visages d’ici porter la Sainte-Flanelle, Justin Carbonneau n’est pas juste un bon joueur. Il est un espoir stratégique. Un atout de marketing. Une histoire à écrire.

Son tir est vif, sa lecture du jeu, intuitive.

Son patin? Explosif. Il n’est pas encore un joueur parfait. Il devra simplifier certaines décisions en zone offensive et devenir plus efficace sans la rondelle.

Mais dans un alignement structuré, dans une équipe qui a déjà des leaders offensifs comme Suzuki, Caufield et bientôt Demidov, Carbonneau pourrait s’insérer parfaitement sur un deuxième trio d’avenir.

Le CH a besoin de poids. Il a besoin d’un ailier droit capable de s’imposer physiquement tout en produisant offensivement.

Et il a besoin d’un joueur qui peut s’adapter au rythme de la LNH dans deux ou trois saisons, pas dans cinq ans.

Justin Carbonneau coche toutes ces cases. Et s’il glisse jusqu’au 16e ou au 17e rang… ce serait criminel de ne pas le cueillir.

Imaginez la scène : Kent Hughes se lève, s’approche du micro, et avec son calme habituel, annonce que le CH repêche Justin Carbonneau. 

Un Québécois de plus dans l’alignement. Un buteur naturel. Un gars du peuple.

Et si c’était ça, le vrai cadeau du repêchage 2025?

Un diamant brut… qui tombe du ciel.

Mais attention, tout ce qui brille n’est pas or.

Car depuis la dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993, le Canadien a tenté deux fois de miser sur un joueur québécois en première ronde… et les résultats ont été pour le moins décevants.

En 1998, c’est Éric Chouinard qui était sélectionné au 16e rang.

Et en 2009, c’est Louis Leblanc, choix de 1er tour au 18e rang, qui devait redonner espoir à une province entière.

On connaît la suite : deux carrières sabrées trop tôt, trop minces, trop fades pour le marché montréalais.

Il faut peut-être remonter à une autre époque pour retrouver la trace d’un véritable coup de maître avec un Québécois en première ronde : 1971, Guy Lafleur.

1969, Réjean Houle.

1965, Pierre Bouchard.

Des piliers d’une dynastie, pas des projets avortés.

Voilà pourquoi, avec Justin Carbonneau, le CH marche sur une ligne mince.

Le risque est réel, mais le potentiel, immense.

Et si cette fois, c’était la bonne?

Si ce Québécois tombé du ciel devenait le prochain à raviver la flamme?

Ce serait une belle histoire.

Mais le Canadien n’a pas le droit de se tromper.

Pas en première ronde. Pas cette fois.

À suivre